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Des écritures diverses selon les spécificités des pays
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 11 - 2017


L'auteur congolais Jass Doszen
Après un diplôme de chimie des matériaux et un ingéniorat en industrie automobile, Jass Doszen s'est reconverti dans la critique littéraire. Vivant actuellement à Paris, il travaille comme animateur culturel dans une radio.

Auteur de deux romans, notamment Pars mon fils , va au loin et grandis aux éditions Athéna à Dakar, et Le Clan de Mobutu à compte d'auteur et d'un essai sur la littérature africaine Clichés et marginalités paru à Dakar, Jass évoque la littérature dans son ensemble avec objectivité et impartialité. D'une grande culture, et chevronné dans le domaine, il parle avec éloquence de la littérature en général et de la littérature africaine avec ses multiples spécificités. Originaire de la République démocratique du Congo, Jass évoque dans sa démarche les auteurs africains de divers pays avec leurs codes d'écriture et leurs thématiques et leurs différences. Dans cet entretien, ce brillant critique littéraire recentre le débat sur les indépendances, la polygamie, les traditions et l'engagement, thèmes de prédilection abordés par les écrivains africains dans leur littérature.
Le Temps d'Algérie : Que pensez-vous de la littérature algérienne dans sa globalité ?
Jass Doszen : On chronique beaucoup sur la littérature algérienne. Les interactions avec l'Afrique du Nord et subsaharienne doivent être plus fortes. On a une littérature algérienne de manière individuelle comme celle de Nedjma de Kateb Yacine, et celle de Mouloud Feraoun. Je connais un auteur Mabrouk Rachedi qui a publié sept romans, et Habiba Merani, qui sont des écrivains de la nouvelle génération, dont l'écriture n'est pas la même. C'est une littérature de l'immigration qui ressemble à celle des auteurs africains au regard de leur histoire commune d'exilés. Ils disent la même chose. Actuellement, la thématique d'auteurs ne se correspond pas car la réalité n'est plus la même. Quand on lit un Sénégalais Colobome Mohamed Bougarssar, c'est du classique. Par contre, les écrivains camerounais font rentrer la langue locale. Ils sont moins dans le respect de la langue classique. On est plus dans le conte comme Leona Miano, Henley Boum (grand prix d'Afrique) et au Sénégal, Souleiman Elgas a fait beaucoup de bruit. Il a un livre très virulent sur les enfants de rue et il tape sur le système politique et religieux qui crée des difficultés sociales.
Selon vous, en tant que critique littéraire, ne pensez-vous pas que la littérature africaine subit le poids des traditions et de la sorcellerie ?
La littérature a un grand poids de traditions et l'on voit beaucoup de jeunes écrivains remettre en cause ces diktats de tradition, mais ils ne les dénoncent pas. Il ne faut pas se cacher derrière la tradition et refaire une relecture par rapport aux acquis.
Comment se porte la littérature chez les écrivains congolais ?
Au Congo, les auteurs sont imaginatifs et plus dans l'imaginaire et dans les codes du roman classique, mais dans une écriture qui est pensée pour être dite soit en poèmes, soit en théâtre, comme Sony Laboutansy, (théâtre), Tchikaya Utamsi (poète).
Quelle est la place de l'imaginaire dans la littérature algérienne ?
Les auteurs sont respectueux des codes d'écriture. Elle est codifiée, classique mais n'a pas l'érudition des anciens. En Afrique subsaharienne, il y a moins de littérature d'engagement. Elle est de moindre qualité. En Côte d'Ivoire, il y a des histoires d'amour avec un côté engagé mais centré sur les problèmes de la jeunesse mais aussi des soucis de pauvreté, notamment les auteurs comme N'deye Fatou Kane (petite-fille du cheikh Hamidou Kane). La littérature va toucher les jeunes avec plaisir mais il n'y a pas de problématique lourde. Chaque pays ou une région a ses spécificités et ses écrits, comme au Congo, au Cameroun et au Gabon. Ce sont les mêmes similitudes. Par contre, au Sénégal, les romanciers écrivent sur la polygamie et le rôle de la femme depuis les années 1970, fait qu'on ne retrouve pas en Afrique centrale. Le thème sur les indépendances était présent auparavant en Afrique centrale, mais a disparu actuellement.
Quels sont vos futurs projets ?
J'ai écrit un manuscrit intitulé La girafe, une histoire d'immigration sur deux générations avec comme toile de fond, un enfant placé à la DAS qui raconte le parcours de son père. C'est une histoire familiale.

Entretien réalisé


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