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Alors coupables ou pas
Bir Mourad Raïs
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 08 - 2009

La pauvre victime avait en face d'elle les deux frères qui l'auraient corrigée, leur avocat et les points sombres de leurs déclarations à la limite de la contradiction. Le tribunal, lui, a préféré reculer pour mieux sauter... Trois gus de la même génération sont devant Kirat Samira, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs qui relève de la compétence de la cour d'Alger
Deux inculpés et une victime sont à la barre. Abdelkrim Bouderbali, le procureur est très bien installé dans son siège en attendant de réentendre ce qui lui avait été conté le jour de la présentation. Des coups et blessures volontaires sont évoqués dans ce dossier qui ressemble à tous ceux concernés par l'article 264 du code pénal.
La victime va passer quatorze longues minutes à raconter la raclée reçue par les deux inculpés. Ces derniers parleront plus tard de «bousculade» et non de «ratonnade». Samira Kirat, la juge en constant progrès même si elle garde encore des réflexes nocifs de parquetière au début de sa jeune carrière, va empêcher la victime de revenir à une histoire de foncier pendante par-devant le tribunal, d'huissier de justice.
- «SVP restons dans le délit du jour», interrompt la juge qui freine nette la victime qui allait entrer dans les méandres du règlement de compte de l'esprit haineux, de vengeance, tout quoi pour enfoncer ses deux supposés agresseurs.Elle va même effectuer une petite mise au point en direction de ceux qui ont l'occasion de s'expliquer sur leur cas. - «Dans ce tribunal, lorsqu'on se défend, on respecte les gens et la déontologie. C'est un espace réservé à la recherche de la vérité. Tout ce qui est dit ici doit entrer en droite ligne d'une rigueur dans les propos, de la mesure de l'expression et du bannissement de la haine de l'autre», dit soulagée la présidente.
Le procureur acquiesce d'un signe de la tête et d'un battement de cils ! Comme pour tirer la sonnette d'alarme avant le bondissement d'un carton «rouge».L'interrogatoire s'étend, le tribunal veut à tout prix aller vers la vérité. -«Nous habitons une ferme. Avait-il le droit de violer mon domicile et les lieux immédiats ? Je l'ai repoussé, car j'ai considéré que ce bonhomme-là n'avait rien à faire dans l'aire où nous habitons en toute sécurité.
Et puis, il n'a pas le droit d'accompagner quelqu'un même si c'est un homme de droit», a récité l'inculpé qui n'a pas eu froid aux yeux en s'exprimant à haute voix sans gesticuler. Ce qui a permis à Kirat de laisser l'inculpé aller au bout de la logique.
Ce n'est pas l'avis de la victime.
- «J'ai été agressé sur la voie publique. Ils m'ont menacé de mort et m'ont dit : nous allons te tuer et te supprimer», ajoute la victime qui évoque les trois jours de cessation de travail qu'elle savait capitaux sur le plateau de la balance lors de la mise en examen de l'affaire. Point par point, l'avocat des deux inculpés va soulever mille points.
- «Les 284 et 286 sont clairs», s'écriera plus tard l'avocat plus que pointilleux sur ce dossier sombre. Le premier article évoque les menaces par écrit anonyme..., alors que le 286 précise que «si la menace a été faite sous ordre ou condition verbale», s'était emporté le défenseur qui a abordé un autre chapitre, important et capital. Le témoin ? Il n'y en a pas ! Ce n'est pas que les témoins n'ont pas répondu au tribunal ! Il n'y en a pas !
Les déclarations contradictoires sont on ne peut plus légion. «Tout est dit est contredit à longueur de pages du PV d'audition», avait ajouté le conseil. Sans trop de conviction, le procureur réclame deux ans de prison ferme. Rappelons, par ailleurs, que le second inculpé, lui, s'est confiné dans la présence d'un étranger qu'il avait bousculé. «Je n'allais pas lui offrir le café. Ce n'est pas à lui d'accompagner l'huissier de justice qui connaît tous les moyens d'arriver chez nous. L'homme de loi est le bienvenu.
Ce monsieur, non. Nous ne le connaissons pas. Qu'est-il venu faire ou dire chez nous ? C'est pour cela que nous l'avions repoussé sans ménagement. Nous étions chez nous. Voilà», avait martelé l'aîné inculpé qui devra attendre une semaine pour le verdict.


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