A l'instar des syndicats de l'éducation qui ont annoncé la couleur pour porter haut leurs revendications par le biais d'une grève programmée pour le 5 octobre, les blouses blanches affiliées au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) n'écartent pas de leur côté le recours à des protestations de rue , alors que pour les hospitalo-universitaires, la priorité réside dans l'unification des rangs des deux syndicats représentatifs du secteur. De l'avis même du docteur Merabet, président du SNPSP, joint hier par nos soins, «la crédibilité des pouvoirs publics, à travers le ministère de la santé et de la réforme hospitalière est sérieusement ébranlée». Notre interlocuteur en veut pour preuve les multiples promesses non tenues de la tutelle, notamment celles émises lors de l'entrevue avec Saïd Barkat en juillet dernier qui ont fait naître chez les blouses blanches l'espoir d'une solution à leurs doléances multiples ayant trait au régime indemnitaire, au statut particulier et à la carte sanitaire entre autres. «Rien n'a été fait», se désole le chef de file des praticiens de la santé, qui avouera que si le statu quo se poursuit, l'ultime solution demeure une protestation de rue. Lors de la réunion du bureau national du syndicat tenue dimanche, il a été question, selon le Dr Merabet, «de la rentrée sociale et de tout un dossier englobant tous les points que nous n'arrivons pas à faire parvenir au ministère». «Le cas des cadres sujets à un harcèlement arbitraire de la part de l'administration, notamment à Alger et Guelma, a également été traité» nous fait savoir M. Merabet, qui affirmera que le syndicat fera tout pour les rétablir dans leurs droits. L'application de la nouvelle carte sanitaire lui tient particulièrement à cœur, mais «la tutelle qui gère des situations conflictuelles continue de faire la sourde oreille» fait-il remarquer avant d'asséner : «Tous les ingrédients sont là pour dire que la situation est désastreuse», d'où le recours à des actions de protestation, plus qu'envisageables, estime Lyes Mérabet. «D'ailleurs, des contacts sont entrepris avec d'autres syndicats», dit-il. Néanmoins, ce sera lors du conseil national du SNPSP qui se tiendra la dernière semaine d'octobre que tout se décidera, selon Merabet. Ce dernier interviendra après 3 conseils régionaux et des AG dans toutes les régions qui auront lieu la première quinzaine d'octobre en vue de dégager des recommandations et probablement des formes d'actions à entreprendre. «Le Conseil national sera une synthèse de toutes ces réunions» explique Merabet. Pour les hospitalo-universitaires, l'heure est à la restructuration. M. Djidjli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM), dont «le gros de nos différends a été réglé après notre mouvement du printemps dernier», affirme que «nous sommes en train de restructurer le syndicat pour en faire un seul syndicat des hospitalo-universitaires». Abondant dans le même sens, le Pr Djidjik, président du syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (SNMASM) indique pour sa part que des réunions ordinaires se tiennent pour évaluer la situation. «Notre objectif est de concrétiser cette union».