C'est une belle preuve de confiance que vient de faire Élisabeth II à son petit-fils William, en lui demandant de la représenter lors d'un déplacement aux antipodes en janvier prochain. C'est en qualité de futur héritier que le fils aîné de Charles et Diana représentera la Couronne lors de ce voyage en Nouvelle-Zélande, puis en Australie, deux pays dont Élisabeth est toujours le monarque. À 83 ans, la reine est en pleine forme et ne pense pas un instant à abdiquer, mais elle prépare déjà le moment où elle sera obligée de ralentir son rythme de représentations officielles, qui s'élèvent encore à plus de 400 par an. Les mauvaises langues font déjà remarquer que la reine a préféré envoyé «Wills» plutôt que le prince Charles, qui attend depuis des années de devenir roi, pour des raisons politiques. En effet, William est bien plus populaire à l'étranger que son père, dont l'image a souffert après son divorce avec Diana. Et la Nouvelle-Zélande comme l'Australie sont des terrains minés pour la famille royale. Le mouvement républicain gagne de la vitesse chez les Kiwis, et le premier ministre australien, Kevin Rudd, s'est prononcé en faveur de l'abandon de la monarchie constitutionnelle dans son pays. Dans ces circonstances piégeuses, la reine doit penser que le sourire et la jeunesse du fils de Diana sont de meilleurs atouts que l'expérience et le franc-parler du prince Charles.