La cruciale question du vieux bâti en Algérie et dans les grandes villes particulièrement nécessite un constat sur le terrain, car le danger est permanent. Pourquoi permanent ? Pour la simple raison que les immeubles datant de l'occupation française s'effondrent petit à petit. Certes, ils ne s'effondrent pas comme des châteaux de cartes, mais de jour en jour, ces anciennes bâtisses sont «vidées» de leurs façades. Oui, les pierres qui constituent les façades de ces immeubles tombent sur les têtes des passants. Dans la commune de Sidi M'hamed, il ne se passe pas un instant sans qu'une pierre ne chute d'un immeuble pour se retrouver soit sur le pare-brise d'une voiture ou sur le crâne d'un riverain. Difficile d'y croire, les pierres tombent également sur la tête des chats cherchant de quoi se nourrir dans les poubelles. Idem à Bab El Oued, si ce n'est pire. A Alger-Centre, Soustara et même du côté d'El Madania. Le danger des chutes des pierres est quotidien. Dans certains quartiers de la capitale, ce n'est pas en ajoutant une couche de ciment que le problème sera résolu. La démolition des anciens immeubles est pour beaucoup la seule solution, afin d'apporter un remède au manque d'hygiène et d'éviter ainsi un risque d'effondrement des bâtisses en question. Ainsi, la démolition de ces anciens immeubles peut laisser place à l'imagination de milliers d'architectes pour concevoir de nouveaux logements dans ces communes «victimes des chutes de pierres». Les familles peuvent être logées provisoirement. Mais ceci est une autre histoire !