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«Le roman Danse en plein air a trait à la situation sociopolitique de mon pays»
Merzak Bagtache
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 04 - 2010

Chroniqueur, romancier, nouvelliste et traducteur. Merzak Bagtache est un homme de grande culture et maîtrise parfaitement l'arabe, le français, l'anglais et le tamazight. Un homme attaché à la terre, à son peuple, à son pays, l'Algérie. Il a publié plusieurs ouvrages, particulièrement des romans où ses personnages sont tous des enfants du peuple qui se battent pour la survie avec grande dignité.
Il vient de publier un nouveau roman au Liban qui a pour titre Danse en plein air qui sera prochainement dans les étals de nos librairies. Dans cet entretien, il nous parle de cette nouvelle publication, de la traduction et de l'intérêt de la lecture.
Vous venez de publier un nouveau roman au Liban qui porte le titre Danse en plein air. Pouvez-vous nous donner un aperçu général sur cette œuvre ?
Effectivement, mais je n'ai, pour le moment, reçu aucun exemplaire. Ce roman qui s'intitule Danse en plein air a trait à la situation sociopolitique de mon pays. En plus clair, ce qui en fait la trame, c'est ce comportement politique débridé dans la haute sphère.
C'est l'histoire d'un haut responsable qui se fait assassiner dans un jardin public et dont le forfait est imputé arbitrairement à un jeune mathématicien travaillant, ô misère, comme simple agent chargé de veiller à la propreté de ce même jardin.
Evidemment, il y a des rebondissements dans cette histoire, c'est ce qui, du reste, incite notre jeune mathématicien à se révolter, pacifiquement bien sûr, et à dénoncer, par écrit, toutes les fourberies du pouvoir.
Il y a lieu de noter que mon protagoniste est un jeune démobilisé de l'armée à la suite d'un attentat terroriste dont il a été victime. Plein d'espoir, il pensait pouvoir décrocher un poste de travail honorable et préparer en même temps sa thèse de doctorat en mathématiques. Hélas, la vie est allée autrement pour lui dans son propre pays !
Quand est-ce qu'il sera distribué en Algérie ?
Je ne le sais pas. Néanmoins, je pense qu'il le sera dans les mois prochains ou encore à l'occasion de la prochaine foire du livre.
Vous êtes chroniqueur, romancier, nouvelliste, scénariste, traducteur et poète. Quelle est votre préférence dans ces différents genres d'écriture ?
Je ne dissocie pas les éléments de l'écriture littéraire.
Cependant, mon choix va automatiquement vers le roman, ensuite la nouvelle, la chronique littéraire et la traduction littéraire. S'agissant du scénario, je pense que ce qui importe à mes yeux, c'est l'envolée lyrique que me procure la littérature d'une manière générale, c'est du reste ce que je ne trouve pas en écrivant un scénario.
Vous avez traduit plusieurs œuvres d'écrivains algériens et même les vôtres. Que pensez-vous de la situation de la traduction en Algérie ?
Elle est à l'image de celle prévalant dans le reste du monde arabe. Je veux dire qu'il y a des hauts et des bas dans la qualité de la traduction, littéraire en particulier.
L'Algérie, à mon humble avis, détiendrait des possibilités formidables en ce domaine. On y maîtrise mieux les langues étrangères, surtout l'anglais, le français, l'espagnol et l'italien.
C'est-à-dire l'essentiel des langues véhiculant la modernité et le modernisme. C'est pourquoi il y a lieu de donner la chance à la nouvelle génération de traducteurs en multipliant les maisons d'édition,
en lançant de nouvelles revues spécifiques, en encourageant matériellement ceux qui entreprennent la traduction des grandes œuvres ayant laissé un impact profond dans l'histoire, etc.
Le tout est de savoir naviguer dans l'océan des langues, de choisir ce qu'il faut traduire en fonction de nos besoins immédiats. Le reste étant une question de pratique quotidienne.
Vous êtes «nourri» d'œuvres de grands écrivains, tels qu'Ibn El Moqafaâ, El Djahidh, El Halladj, Ibn Arabi, Ibn Khaldoun, El Moutanabbi, El Khayam, Saint John Perse, G.G. Marquez, Tchekhov, Tolstoï, Kawabata…Vous maîtrisez plusieurs langues, mais vous restez tout de même attaché à la culture populaire. Qu'est-ce qui a suscité cet intérêt chez vous ?
Ce qui m'intéresse au premier chef, c'est mon identité, en d'autres termes mon terroir et ce qu'il recèle comme trésors. A quoi lire El Moutanabbi ou Saint John Perse, ou encore Hemingway si je n'arrive pas à les marier avec mon entourage direct,
ma culture, celle de mon peuple et de la sphère de civilisation à laquelle j'appartiens ? Je veux dire, la culture algérienne dans toutes ses ramifications et la grande culture arabo-musulmane. Toutefois, je ne veux point rester terre-à-terre dans le domaine de l'expression littéraire, celle-ci étant une exigence esthétique et morale.
D'après les statistiques, les Américains, les Russes et certains pays européens sont considérés comme les plus grands lecteurs, malgré les nombreuses distractions qu'ils disposent. Pourquoi à votre avis ?
Ces peuples le sont de fait, sinon comment pourraient-ils dominer le monde ? Nous avons une fausse image de l'Américain. A titre d'exemple, on dit de lui que c'est un mâcheur de chewing-gum, un buveur de whisky, etc.,
mais à côté, c'est un grand lecteur tout simplement parce que le milieu auquel il appartient a fait du livre une partie intégrante de sa civilisation depuis la création de l'imprimerie en 1453.
Peut-il y avoir un Américain qui ne connaîtrait pas ses classiques depuis le début du 16e siècle, un Américain qui ne connaîtrait pas Edgar Alain Poe, James Fenimore Cooper, Herman Melville et autres grands classiques ?
Et puis, en Amérique et dans le monde occidental d'une manière générale, on a su associer, graduellement, le livre à l'image, c'est pourquoi on ne se sent pas dépaysé dans la jungle du monde moderne.
En ce qui nous concerne, nous avons fait une mutation non raisonnée, je veux dire que nous sommes passés directement de la culture orale à celle de l'image, et nos politiciens,
à qui incomberait au premier chef la responsabilité de bien gérer les choses, n'ont pas le niveau voulu pour réfléchir à cette question, encore moins le désir de s'y pencher vraiment.
Quels sont vos projets ?
J'ai deux romans en chantier, je ne peux pas en dire plus, car cela risquerait de nuire à mon imagination et à mes dispositions d'écriture.


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