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Le coup de bluff de Droukdel
Il somme la France de s'adresser à Ben Laden pour libérer ses otages
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 11 - 2010

Que cherche à prouver le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) dans le dernier communiqué qui lui est attribué, sous réserve qu'il soit authentifié ?
L'organisation de Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, actuel émir national du GSPC, écrit dans ce document que la négociation pour la libération des sept otages (cinq Français, un Togolais et un Malgache), enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre au Mali, devra directement passer par Oussama Ben Laden, le chef d'Al Qaïda.
Ce message a tout l'air d'être un «appel au secours» lancé par le GSPC à Al Qaïda, affaibli et ciblé par une coopération des chefs d'états-majors des pays du Sahel. Pas seulement puisque, selon des spécialistes en matière de lutte antiterroriste, le GSPC tenterait, par cette «allégeance», de renforcer les convictions que cette organisation fait bel et bien partie d'Al Qaïda.
L'intention n'est pas gratuite. Elle consisterait, ajoutent ces sources, à tenter d'utiliser le «label» de l'organisation d'Oussama Ben Laden pour «recruter» parmi les «djihadistes» de la région, après les difficultés rencontrées dans le recrutement en Algérie. Il est à noter que ce communiqué n'a été rendu public qu'après celui attribué à Oussama Ben Laden lui-même en octobre, dans lequel il s'adressait au peuple français, justifiant cette prise d'otages par le comportement de l'Etat français. «Le seul moyen de préserver votre sécurité est de vous retirer de la guerre de Bush en Afghanistan», avait-il écrit.
Ce qui renvoie à certaines interrogations, comme celle de savoir pourquoi le GSPC a-t-il attendu ce message de Ben Laden pour lier le sort des sept otages à la bonne ou mauvaise humeur du chef d'Al Qaïda. Les sept victimes ont été enlevées en septembre. Le GSPC aura dû attendre deux mois et un communiqué d'Oussama Ben Laden au contenu duquel il ne s'attendait probablement pas, pour renvoyer les Français vers le chef d'Al Qaïda.
Pourtant, peu de temps avant le communiqué d'Al Qaïda, un intermédiaire nigérien avait informé que les ravisseurs sont ouverts à toute négociation et que le sort des otages est entre les mains de toutes les tendances de cette organisation terroriste. Il n'était pas question de confier le sort des otages à Al Qaïda avant le communiqué de cette nébuleuse à l'intention de la France.
Un jeu de communiqués, probablement improvisé, qui fait le jeu des deux organisations, Al Qaïda qui, de ce fait, peut faire croire que le GSPC est à sa solde, prouvant, à qui veut croire cette organisation, qu'il peut menacer les intérêts occidentaux, voulant obliger ceux-ci à accepter de négocier avec lui, et le GSPC qui espère exploiter de cette façon l'allégeance à cette nébuleuse.
Al Qaïda avait, rappelle-t-on, proposé une «accalmie» à l'Occident, rejetée par cette partie. Ce qui aurait provoqué le courroux des émirs de cette organisation, supportant mal d'être «non pris au sérieux».
Un communiqué qui pourrait accroître la déstabilisation de Mossaâb Abdelouadoud
La réconciliation entre les djihadistes du groupe des combattants libyens avec le gouvernement de leur pays, et celle de djihadistes mauritaniens avec le gouvernement de leur pays, qui a mis à mal le GSPC, isolé de cette façon et discrédité davantage, est utilisée, aujourd'hui, par l'organisation de Abou Mossaâb Abdelouadoud pour se présenter comme étant le représentant exclusif d'Al Qaïda dans la région.
Les spécialistes qui n'enregistrent aucune relation organique concrète entre les deux organisations, hormis celle de communiqués, donc à effet médiatique, rappellent, pour ce qui est des djihadistes libyens regroupés sous le groupe des combattants libyens, que pourtant des communiqués, dont celui d'Al Qaïda, avaient il y a quelque temps annoncé l'allégeance de cette organisation avec Al Qaïda, démentie, avec la réconciliation entre des éléments de cette nébuleuse et le gouvernement de ce pays.
L'émir national du GSPC, Abou Mossaâb Abdelouadoud, risque de s'isoler davantage dans cette affaire au sein de l'organisation terroriste qu'il dirige. Lui qui, en 2007, avait annoncé unilatéralement l'allégeance du GSPC à Al Qaïda, sans tenir compte du madjliss el aâyane (sorte de conseil consultatif) de cette nébuleuse, selon ce qui avait été déclaré, rappelle-t-on, par Mossaâb Abou Daoud, ex-émir de la zone 9. Ce qui a provoqué une rupture entre lui et d'autres émirs.
Oter le sort de ces otages de toutes les tendances du GSPC, comme annoncé par l'intermédiaire nigérien au profit d'Al Qaïda et la perte de dividendes financières pour des émirs de l'organisation d'Abou Mossaâb Abdelouadoud, en cas de paiement de rançon en contrepartie de la libération des sept otages, pourrait ne pas être très apprécié dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat.
Le GSPC se serait, de cette façon, piégé, volontairement au bénéfice de parties manipulant ses actions, dans le cadre d'un plan d'une plus grande importance, ou involontairement, par le fait que certains émirs de cette organisation terroriste cherchent à servir leurs intérêts personnels passant par le renforcement
des rangs en nouvelles recrues et le passage à d'autres rapts pouvant apporter de nouvelles rançons. Il est vrai que si une partie de l'argent provenant du paiement de rançons sert à l'achat d'armes et de munitions de guerre, pour les maquis, une autre pourrait être blanchie au bénéfice personnel de certains émirs.
Al Qaïda, grand mais pas seul bénéficiaire
L'organisation d'Oussama Ben Laden reste la grande bénéficiaire, mais pas la seule, de ce jeu de communiqués concernant les sept otages. Quelques émirs du GSPC gagneraient les estimes, sans grand apport, sur le terrain, grâce à la pression exercée par les services
de sécurité sur cette organisation terroriste, et arrangerait les intérêts des inconditionnels de l'intervention étrangère dans la région du Sahel, selon des spécialistes de la question terroriste. Ils en veulent pour preuve la tentative de lier ces enlèvements à Al Qaïda puis à la guerre en Afghanistan, par le biais de communiqués.


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