Le président de l'audience, le juge Belkherchi, a prononcé le renvoi de cette affaire dont la date est dorénavant tributaire de la décision de la Cour suprême, à même de statuer sur le pourvoi en cassation introduit par Me Amine Sidhoum. Alors que plusieurs observateurs sont venus assister au procès des auteurs des attentats contre le Conseil constitutionnel et le HCR, le juge, sur demande d'un des accusés, prononça le renvoi de ce dossier auprès de la Cour suprême. Durant ce procès qui ne débuta qu'en fin de matinée, le bâtonnier Maître Sellini plaida en mettant en exergue ses arguments, demandant la liberté provisoire de son client. Une demande que le président refusa après une courte délibération. Le bâtonnier reviendra à la charge pour revendiquer la libération, comme le lui confère le code de procédure pénale, indiquant que «son client n'a aucun lien avec cette affaire», et mettant en relief un vice de forme contenu dans l'arrêt de renvoi émis par la Chambre d'accusation en date du février 2010. En définitive, le procès tant attendu ne se déroulera qu'ultérieurement lors de la prochaine session criminelle. Il est à rappeler que dans cette affaire, 6 accusés étaient présents dans le box, tandis que les 7 autres en fuite dont l'émir Droudkel, alias Abdelwadoud, seront jugés par contumace. Tous les observateurs attendaient des éclaircissements sur les contours de ces attentats terroristes. Un acte terroriste exécuté à l'explosif contre, simultanément, le Conseil constitutionnel à Ben Aknoun et le Haut commissariat aux réfugiés à Hydra, le 11 décembre 2007 et dont les circonstances n'ont pas été mises à jour. Un sanglant attentat perpétré par un groupe terroriste et qui avait coûté la vie à plus d'une dizaine de personnes sur le premier lieu et à 26 autres sur le second. Un jour inoubliable pour les citoyens de l'algérois et plus particulièrement pour les services de sécurité qui mirent les bouchées doubles en vue d'arrêter les auteurs de ces ignobles actes criminels qui ont fait en tout 177 morts, civils compris. Des attentats qui avaient suscité l'indignation de multiples organisations internationales.