Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué jeudi que le Maroc «est d'une certaine manière responsable du blocage du processus de négociations avec le Front Polisario». Le sixième round de discussions entre le Front Polisario et le Maroc sous l'égide des Nations unies s'était achevé mercredi soir «sans progrès tangibles» à Malte. La responsabilité du blocage du processus des négociations entre les deux parties incombe au Maroc, a estimé M. Medelci dans un entretien au journal El Khabar, relevant que l'Algérie «n'est pas satisfaite» des résultats du processus de ces négociations. Aucune avancée n'a été enregistrée, selon le ministre, qui a tenu a mettre en relief des efforts de l'Algérie visant à aider, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, à trouver une solution au conflit. Le Maroc est responsable de ce blocage car il cerne la solution dans son approche, mais rejette la proposition du Front Polisario qui est aussi reconnue par le Conseil de sécurité des Nations unies. Se montrant optimiste quant à une issue satisfaisante, le ministre a souligné qu'il existe «encore une prédisposition chez les deux parties en conflit outre la volonté de Christopher Ross et du secrétaire général de l'ONU de poursuivre les efforts en vue de parvenir aux résultats escomptés par la communauté internationale». La question du Sahara occidental ne pourrait altérer les relations entre l'Algérie et le Maroc. «Quel que soit le poids de la question du Sahara occidental, les relations entre l'Algérie et le Maroc restent très importantes et d'une grande valeur», a-t-il dit, précisant que notre pays n'a «aucune autre intention que de coopérer de manière étroite avec ce pays frère». Concernant les moyens d'élargir cette coopération, M. Medelci a indiqué qu'il convient d'abord de «respecter l'attachement de chaque partie à ses positions et principes vis-à-vis de la question du Sahara occidental».