Selon une source sécuritaire, la section de recherches de la Gendarmerie nationale de Bab Djedid a procédé, il y a quelques jours, à l'arrestation de 15 membres appartenant à des gangs activant dans les quartiers de Baraki et d'El Harrach et la récupération de plusieurs épées qui étaient en leur possession. Agés entre 21 et 26 ans, ces bandits sont accusés d'avoir participé dans les récentes attaques qui se sont produites dans certains quartiers de la capitale, ajoute la même source. Parmi eux, certains avaient participé à l'attaque à l'arme blanche contre les résidents de la cité des 568-Logements, située dans la commune de Baraki, alors que d'autres sont soupçonnés d'être derrière les attaques menées dans les quartiers d'El Harrach. Devant la recrudescence des activités des gangs dans les milieux urbains et sub-urbains, les gendarmes de la Section de recherches de Bab Djedid ont décidé de répliquer contre ces poches de la petite et moyenne criminalité et ce, sur un territoire qui sort de leurs compétences. C'est ainsi qu'ils ont actionné ces opérations «offensives» qui ont été menées avec succès, selon notre source. Rappelons que durant le quatrième jour du mois sacré, des assaillants, dont certains sont âgés à peine de 19 ans, ont utilisé des feux de détresse, des épées, des sabres et autres armes blanches, et ont pris d'assaut la cité des 568-Logements, s'en prenant également à ses habitants. Cette attaque, menée par le gang de Baraki, est intervenue après celle du quartier de Bab El Oued. En effet, des dizaines de repris de justice, qui avaient bénéficié de la grâce présidentielle du 5 Juillet dernier, ont envahi durant la nuit, la cité des 568-Logements, située entre Bentalha et Baraki. Instaurer la loi de la jungle Durant cette nuit, vers les coups de minuit, selon les habitants, les gangs avaient tenté de s'introduire à l'intérieur de la cité et de saccager les véhicules des habitants, et ce dans le but d'installer leur loi. Toutefois, la contre-attaque des habitants de ce quartier populaire a été très forte. Les résidants de la cité se sont regroupés pour protéger leurs biens et leurs familles. Cette forte mobilisation des résidents de la Cité des 586-Logements a donné lieu à une grande bataille, selon le témoignage de plusieurs d'entre eux, comme nous l'avions écrit dans nos éditions précédentes. Les assaillants étaient confortés par le fait qu'aucun poste de police de proximité n'existe dans ce quartier. Mis à part quelques patrouilles des éléments de la Gendarmerie nationale qui circulent de temps à autre, aucune présence sécuritaire n'est constatée. C'est pour cette raison que les gangsters étaient très confiants en agissant de la sorte. Pour rappel, la cité des 586-Logements a été réalisée l'année passée, dans le cadre du programme d'un million de logements. Ce quartier populaire comprend des logements sociaux dont les bénéficiaires sont issus de trois lieux précaires, les Ondines, à Alger plage, le bidonville de la Carrière et celui de Baraki. Ces lieux de transit ont été éradiqués dans le programme de lutte contre l'habitat précaire.