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Une guerre sans gloire
Retrait américain de l'Irak
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 12 - 2011

Le dernier soldat américain a quitté le territoire irakien hier matin, soit huit ans après le début d'une invasion militaire des plus meurtrières qui a fait plus de 4500 morts parmi les marines. C'est le seul bilan que font les envoyés spéciaux sur place des médias occidentaux qui ont constaté «l'immense joie» de ces jeunes Américains de pouvoir rentrer chez eux, tomber dans les bras de leurs épouses et pour certains d'entre-eux embrasser le bébé qu'ils n'ont pas vu naître.
L'Amérique honore ses «héros»
Des images hautes en couleur et beaucoup de larmes de soulagement. Un retour triomphal, la «tête haute», comme dirait le président Barack Obama, qui a tenu le pari de retirer les troupes américaines d'Irak pour mieux s'engager dans sa bataille électorale pour la Maison-Blanche.
Pour avoir su mobiliser l'Amérique contre Saddam Hussein, «l'ennemi public nº1» des Etats-Unis, Bush Jr avait été élu pour un second mandat à la Maison-Blanche. Pour avoir mis fin à cette guerre, Barack Obama espère, en revanche, se faire réélire.
C'est tout le paradoxe de l'Amérique qui veut bâtir sa «grandeur» à la fois sur la guerre et sur la paix.
Avec cette «page qui se tourne», l'Amérique a une pensée pour ses 4500 enfants qui sont retournés dans un cercueil, «morts en héros», et qui reposent en paix, regroupés dans des «carrés des martyrs» pour une cause sur laquelle planent tous les doutes. En fait «pour rien» selon leurs familles L'Amérique les pleure, se souviendra de chaque nom mis sur chaque visage, accompagné d'un poème d'amour.
En revanche, dans les comptes-rendus des chaînes de télévision occidentales, pas la moindre trace de ces centaines de milliers d'Irakiens qui sont morts, eux, comme du bétail, écrasés par les bombardements aveugles de l'aviation et de l'artillerie de l'armée américaine. Pas un visage, pas même un nom, ou un chiffre même approximatif de ces victimes civiles, de ces veuves, de ces orphelins, pas la moindre idée des dégâts matériels en huit ans de guerre, de l'ampleur du traumatisme mental du peuple irakien.
Venger Israël
Les Etats-Unis ne sont pas sortis grandis de l'invasion de l'Irak, lancée en 2003 par l'ancien président George Bush, dans la foulée de la guerre d'Afghanistan contre les talibans, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 attribués à Oussama Ben Laden. Une invasion militaire illégale, décidée au mini-sommet des Açores par Bush, avec la complicité de l'Espagnol Aznar et du Portugais Manuel Barosso, contre l'avis de la communauté internationale qui a refusé de donner son feu vert à une telle aventure.
Le monde n'était pas convaincu au départ de cette supercherie américaine : la présence d'armes de destructions massives aux mains du régime de Saddam Hussein. Bush Jr cherchait, en fait à parachever la guerre que Bush père avait engagée en 1991 contre Saddam Hussein après l'invasion du Koweït par l'armée irakienne. Une guerre qui n'avait pas atteint l'objectif de détruire la puissante garde républicaine qui avait pu se replier à temps du territoire koweitien, avant le début des opérations de la coalition militaire internationale.
Le vrai prétexte de cette agression armée, il faut, cependant, le chercher dans la promesse faite par Bush Jr au lobby sioniste, l'AIPAC, qui fait et défait les présidents des Etats-Unis, d'en finir avec le régime irakien. Durant la première guerre du Golfe, les Etats-Unis avaient, on s'en souvient, convaincu Israël ne pas entrer sur le champ de bataille après le lancement de scouds irakiens sur son territoire, pour ne pas briser le «consensus arabe» contre Saddam Hussein, difficilement réalisé par la Maison-Blanche.
Le tapis sous les pieds d'Al Qaïda
Neuf ans après l'invasion de ce pays arabe, en 2003, il n'y a pas la moindre preuve que Saddam Hussein, livré avec ses proches à la potence de Nouri el Maliki, avait développé un programme d'armes de destructions massives. Aucune enquête internationale n'a été ouverte sur ce dossier, ni à la demande des familles américaines, qui ont perdu leurs enfants en Irak ni par les Nations unies pour «crimes contre l'humanité»,
ni par l'Irak, détruit et endeuillé, qui n'a retrouvé ni la liberté ni la stabilité promises. Bush Jr coule, aujourd'hui, des jours heureux dans son ranch du Texas, assuré que le Tribunal pénal international est fait pour les Arabes, les Africains et les adversaires du nouvel ordre politique international mis en œuvre par les pays de l'Alliance atlantique.
Huit ans après, l'armée américaine laisse derrière elle en Irak la misère sociale, les luttes ethniques et tribales, l'instabilité, un régime politique fantoche et le terrorisme. C'est le bilan de «l'ère Bush», G. Bush, le président américain le plus honni de l'histoire des Etats-Unis. Il aura réussi le grand exploit d'installer Al Qaïda durablement en Irak, et par voie de conséquence, au Yémen, dans la Corne de l'Afrique et au Sahel. Un bilan désastreux dont l'Amérique ne peut tirer aucun motif de gloire.


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