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Adolfo Kaminsky était le faussaire attitré du FLN durant la guerre de Libération
Un hommage lui a été rendu à Paris
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 06 - 2012

Un hommage a été rendu, dimanche à Paris, au militant anticolonialiste et faussaire attitré du FLN lors de la guerre de Libération nationale, Adolfo Kaminsky, par la projection de Faux et usage de faux, un film retraçant l'action clandestine de celui qui aida des années durant des milliers de personnes à fuir les persécutions.
Né en 1925 en Argentine, ce grand photographe et chimiste, argentin d'origine russe et juive, fut contacté par le FLN vers la fin des années 1950 pour la confection de faux papiers devant permettre à ses militants, dont des membres du réseau Francis Jeanson au départ et celui de Henri Curiel par la suite, de sillonner l'Europe, dont la France notamment, à la recherche de fonds pour aider la Révolution ou assurer le passage de militants à travers les frontières.
Dans ce film de 52 minutes, les caméras du réalisateur Jacques Falck pénètrent les laboratoires parisien et bruxellois du chimiste qui confectionnait toute sorte de faux documents (cachets humides, cartes d'identité, passeports, etc.) ayant permis à des militants algériens ou à des membres de réseaux de soutien au FLN de franchir les frontières européennes et porter la voix du combat libérateur du joug colonial.
«Le ‘suicide' de l'avocat Ali Boumendjel et la ‘disparition' de Maurice Audin confirmaient qu'en Algérie on torturait et on tuait impunément. La torture, institutionnalisée, faisait craindre le retour des méthodes de la Gestapo, c'est ce qui explique mon engagement aux côtés des Algériens», a témoigné l'ex-faussaire, aujourd'hui âgé de 87 ans, lors du débat ayant suivi la projection. Cet engagement était tel qu'il a choisi l'Algérie pour y vivre une fois acquise l'indépendance nationale.
«Je suis parti vivre en Algérie pour mettre fin à mes activités de ‘faussaire' et gagner ma vie en concourant à la mise sur pied de l'Ecole des beaux-arts pour former de jeunes Algériens dans ce domaine», a-t-il dit, regrettant avoir «précipitamment» quitté le pays à la fin des années 1980, pour fuir la «menace islamiste et assurer la sécurité de sa petite famille».
«Tout ce que j'ai fait pour l'Algérie a été dicté par ma conscience refusant tout joug colonial. Et si c'était à refaire, je le referais sans hésitation, Bien que j'aurais aimé que ça se passe mieux par la suite, mais l'espoir y est toujours permis», a confié l'ancien moudjahid à l'APS. Pour l'historien Gilles Manceron, le concours d'Adolfo à la guerre de Libération nationale était «important en ce sens qu'il a permis à beaucoup de personnes d'échapper aux persécutions».
«Sa tâche a été encore rendue difficile par la décision du comité fédéral de la Fédération de France du FLN de quitter la France pour s'installer en Belgique et en Allemagne. D'où ce besoin de liaisons très fréquentes entre tous ceux qui transportaient qui des documents, qui des fonds, en faveur de la Révolution algérienne», a-t-il indiqué.
L'historien cite, entre autres risques majeurs pris par le faussaire convaincu, l'évacuation d'une chambre d'hôtel parisien de documents confidentiels de la Fédération de France du FLN suite à l'arrestation de ses occupants par la police française. «Ce ‘cambriolage' a permis non seulement de récupérer des documents confidentiels et d'abréger les souffrances d'un couple au nom duquel une chambre pas comme les autres a été louée», se souvient l'octogénaire. Faux et usage de faux : l'histoire vécue dans l'ombre a été projeté à l'initiative du Maghreb des films, organisateur cette année d'un cycle de rencontres cinématographiques sur la guerre d'indépendance nationale.
Il a été également programmé dans le cadre du Rendez-vous du 17, des rencontres mensuelles devant prolonger, jusqu'à octobre 2012, la mémoire et le débat sur les massacres des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris et aller dans le sens d'une reconnaissance officielle par la France de ces faits de l'histoire. Alors qu'il se trouvait à Alger à la fin des années 1970, Adolfo Kaminsky avait donné des cours de photographie à des groupes d'élèves à l'institut Goethe. Sa modestie a fait que ses élèves n'avaient jamais su que leur professeur était un grand militant de la Révolution algérienne. Il a été le directeur photo aux côtés de grands réalisateurs tel que Marcel Carné.


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