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Au nom de la mémoire
Deux jeunes avocates témoignent
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 07 - 2012

Le peuple algérien célèbre, ce 5 juillet 2012, le cinquantième anniversaire du recouvrement de son indépendance avec tous les attributs de souveraineté. Il y a un demi-siècle jour pour jour se terminait par une victoire éclatante l'une des plus grandes guerres de conquête coloniale et d'extermination du peuple algérien.
Ce n'était pas facile du tout ; ce grand miracle de résurrection s'est réalisé grâce à la mobilisation de toutes les énergies, mais avec des pertes humaines et des destructions de toutes sortes. En effet, le bilan macabre causé par le colonialisme est horrible : un grand génocide fut commis sur notre peuple entre 1830 et 1962. Que s'est-il passé durant 132 ans de colonisation ?
Seule une infime partie de notre peuple a vécu les affres de cette «sale» guerre qui a coûté au peuple algérien plus d'un million et demi de martyrs. Les jeunes d'aujourd'hui que nous sommes, héritiers du passé glorieux de nos aînés, voulons connaître ce qui s'est passé du 5 juillet 1830 au 5 juillet 1962, l'œuvre de l'une des plus grandes et prestigieuses révolutions des 19e et 20e siècles.
Nous sommes tous fiers de la grandiose et gigantesque œuvre entreprise par des hommes exceptionnels, cette poignée d'historiques qui avaient fait le serment le Premier Novembre 1954 de libérer notre pays et jeter hors de notre pays le colonialisme le plus abject. Pour être en communion avec l'histoire glorieuse que le peuple algérien célèbre aujourd'hui 5 juillet 2012, nous avons été surprises et intriguées même par le mal que se donnent les médias français, en particulier les chaînes de télévision, pour «fêter» avec nous ce 5 Juillet, fête de l'Indépendance et de la Jeunesse.
En tant que jeunes avocates, âgées toutes deux de 28 ans, et sur conseil du professeur A. Farès, politologue et juriste de formation, nous avons décidé de raconter, à notre manière, l'histoire de cette grande fête nationale que célèbre notre peuple avec joie et surtout avec la reconnaissance et le respect sans cesse renouvelés que nous devons tous à nos aînés qui nous ont permis d'être libres et indépendants chez nous. Evidemment, nous n'avons pas vécu ce moment-là, nous n'étions pas encore nées, et même nos pères et mères avaient à peine 5 ans à cette époque-là. Nous n'avons pas vécu ce «souvenir», mais grâce à nos grands-parents et l'aide du professeur A.
Farès, nous avons appris ce qui s'est passé durant la période coloniale. C'est sous le signe du renouvellement du serment du 1er Novembre 1954 que notre peuple goûte enfin aux fruits de la Révolution. Cette révolution qui est aussi et surtout, pour nous, l'occasion de mesurer le sens et la portée historique de l'une des plus grandes et célèbres révolutions dans le monde,
fondée sur des principes universels, de respect des droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, selon les dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies. Cette révolution, grâce aux sacrifices du peuple algérien, a permis à beaucoup d'autres peuples du tiers-monde de se libérer pour toujours du joug de tous les colonialismes, qui ont été les causes historiques et profondes de l'esclavagisme, qui a causé la mort de plus de 100 millions d'Africains déportés de leur pays natal.
«Nous sommes libres»
Aujourd'hui que nous sommes libres et indépendants chez nous, l'occasion est donnée à notre peuple en général, et aux moudjahidine en particulier, de jeter un regard derrière nous et voir ce qui s'est passé, pour se rappeler les terribles souffrances, les milliers de morts, les destructions de près de 8 ans.
Aussi, durant cette longue marche allant du 5 juillet 1830 au 5 Juillet 1962, le colonialisme a décimé une grande partie de notre peuple, l'a appauvri en essayant de détruire sa personnalité spécifique en vue de la diluer dans sa propre culture. Il a échoué grâce à la vigilance de nos ancêtres que nous devons aimer et glorifier jusqu'à la fin des temps.
C'est enfin pour nous aujourd'hui, jeunes, d'unir nos efforts en nous attelant à édifier un Etat de droit fort, démocratique, débarrassé de toutes les excroissances du colonialisme pour asseoir une économie forte, régie par des lois transparentes, dans une société pluraliste, respectueuse de la personnalité humaine. C'est surtout rendre hommage
à l'Emir Abdelkader, le combattant suprême, l'une des plus grandes personnalités politico-militaires du 19e siècle, le père fondateur du premier Etat algérien moderne ; et tous les grands hommes qui ont continué son œuvre tels El Mokrani, les Ouled Sid Cheikh, Fatma N'Soumer et tant d'autres, qui ont façonné cette grande Nation qui a failli être emportée par les méfaits du colonialisme rétrograde. Ce colonialisme qui est la négation même des droits de l'homme.
A ceux qui glorifient encore aujourd'hui les bienfaits du colonialisme, ils ne font que rééditer «l'apologie» de leurs prédécesseurs. Admirez ce que disait des bienfaits du colonialisme le sinistre, raciste et idéologue, Alexis de Tocqueville, pour encourager et bénir l'œuvre d'extermination du peuple algérien, en élaborant une sorte de législation coloniale : «
Il doit y avoir deux législations distinctes en Afrique parce qu'il s'y trouve deux sociétés très séparées. Rien n'empêche absolument, quand il s'agit des Européens, de les traiter comme s'ils étaient seuls, les règles qu'on fait pour eux ne devant jamais s'appliquer qu'à eux seuls». Sans commentaire, M. Sarkozy !
Gloire à nos chouhada !
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