L'Algérie, par le biais de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique près le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, est prête à financer des projets de réalisation de 10 observatoires des risques de tsunami, tout le long de son littoral, a indiqué, dimanche à Tipasa, le spécialiste algérien des séismes et des sciences, M. Meghraoui Mustapha. ''Dans un premier temps, il sera procédé à l'équipement de ces observatoires, en prélude à l'installation, à moyen terme, de systèmes d'alerte, qui seront intégrés aux dispositifs relevant de différents pays du bassin méditerranéen'', a déclaré à l'APS ce chercheur à l'université française de Strasbourg, en marge de la clôture du colloque international sur les risques de tsunamis et séismes, sur les deux rives de la méditerrané, ouvert samedi à Bou Ismail (wilaya de Tipasa). Par ailleurs, ce spécialiste algérien des séismes s'est montré rassurant quant aux ''risques des tsunamis sur l'Algérie'', les jugeant ''faibles'' comparativement aux risques encourus par les pays de la rive est de la méditerranée, à l'exemple de la Grèce. ''Il a été prouvé, au double plan historique et scientifique, que si un tsunami venait à frapper l'Algérie, sa puissance ne dépasserait pas les 7,3 degrés", a- t-il affirmé. Le degré de gravité et de dégâts, susceptibles d'être encourus, demeure néanmoins liés à l'implication des concernés, soit du citoyen, des collectivités locales et des autorités publiques, à ''protéger le littoral et à éviter la construction d'habitations au niveau des zones côtières inondables et exposées aux risques des séismes'', a-t-il ajouté. Evoquant la carte nationale des zones sismiques, il a fait observer que l'Algérie ''ne dispose pas d'études exhaustives touchant l'ensemble de son Littoral''. Le colloque, organisé par la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique, en collaboration avec le Réseau algérien des sciences de la mer, a pris fin dimanche par l'adoption d'une série de recommandations, dont la plus ''pertinente'' a trait à l'élaboration de "systèmes d'alerte précoce unifiée'' entre tous les Etats de la Méditerranée. L'autre suggestion d'importance porte sur la '' réactivation'' du Conseil supérieur de la mer, qui joue un rôle de coordinateur des actions et des programmes entre les différentes parties concernées. Les participants à cette rencontre, à laquelle ont pris part 7 pays étrangers en plus de l'Algérie, ont, également, préconisé la mise en place d'un '' Plan de gestion des côtes''. L'Algérie a connu, à travers l'histoire, plusieurs catastrophes naturelles, dont la plus récente est le séisme de Boumerdes en mai 2003. La ville de Jijel avait subi, en 1856, la furie d'un Tsunami, tout comme Alger qui a connu la même catastrophe en 1365.