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Stella, la gérante de pharmacie devenue amie de Mandela
Afrique du Sud
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 06 - 2013

Dans la même minute, Nelson Mandela et une tornade sont entrés dans le magasin. De cet improbable enchaînement est née l'amitié entre le héros sud-africain et Stella Hawkes, à l'époque modeste gérante de pharmacie dans une petite ville de province sud-africaine.
Aujourd'hui âgée de 43 ans, cette métisse de Mthatha, la ville la plus proche du village de Mandela dans le sud rural du pays, est convaincue que cette journée à changé sa vie. Très touchée de voir le prix Nobel de la paix hospitalisé depuis le 8 juin, elle raconte son histoire, quinze ans plus tard, avec une émotion intacte.
C'était en 1998. Mandela était encore président. Il est entré acheter du savon, se rappelle-t-elle, lorsque la tornade a pénétré dans la pharmacie par la porte ouverte, saccageant tout.
La jeune employée a d'abord pensé à fuir, puis elle est revenue sur ses pas, et a tiré Mandela dans le bureau pour le mettre à l'abri.
"Le lendemain, Nelson Mandela était là", raconte-t-elle. "Je n'en croyais pas mes yeux lorsque je l'ai vu entrer et demander: où est la dame qui m'a aidé hier?"
Mme Hawkes, née d'un père blanc et d'une mère noire, n'était pas au bout de ses surprises. Quelques jours plus tard, son téléphone sonne. Une personne se présente comme l'assistante de Nelson Mandela et l'invite à dîner dans la maison de campagne du président, à Qunu, à 30 km de là.
"J'ai pensé que c'était un poisson d'avril. Pourquoi les Madiba devraient-ils m'inviter", dit-elle, utilisant le nom de clan de Mandela.
"C'était formidable. J'ai à peine pu toucher à la nourriture, j'étais plus intéressée par sa conversation et par ses plaisanteries. Il a un tel sens de l'humour!"
La pharmacienne a par la suite était invitée plusieurs fois à Qunu par Mandela, qui lui a demandé de venir avec des collègues, avec des amis, avec ses neveux et nièces.
Un jour, l'un des enfants a demandé 2 rands (0,15 euro au cours actuel) à l'ex-président. Mandela a souri: "Vous savez mes enfants, je suis un retraité. Je n'ai pas d'argent. Lorsque j'aurai reçu ma pension, je demanderai à votre tante de vous ramener ici, et je vous donnerai deux rands", a-t-il dit.
"C'était très drôle, parce qu'il s'y est tellement bien pris. J'étais si embarrassée", se souvient Mme Hawkes.
Lors de sa deuxième visite à Qunu, la jeune femme a pu rencontrer Graça Machel, troisième épouse de Mandela qu'il venait d'épouser quelques mois plus tôt en 1998, le jour même de son 80e anniversaire.
Elle se rappelle d'un couple très chaleureux: "Ils sont si beaux, si mignons, ils sont amoureux, ils sont heureux..."
Mme Hawkes affirme que Nelson Mandela a changé sa vie le jour où il lui a demandé pourquoi elle continuait de travailler pour les autres, alors que la nouvelle démocratie sud-africaine avait ouvert toutes les portes à tout le monde.
"La magie Madiba"
Ce sont ces mots-là, assure-t-elle, qui lui sont venus à l'esprit le jour où elle a acheté une maison pour ouvrir des chambres d'hôtes. "Ce fut le tournant de ma vie. Et je crois qu'il existe vraiment une magie Madiba."
Quelques temps après, la pharmacienne part en vacances aux Etats-Unis. Sans le lui dire, Mandela lui organise un rendez-vous avec une amie à lui, la célèbre animatrice de télévision Oprah Winfrey. Mais Stella Hawkes manque le rendez-vous, faute d'avoir eu le message à temps.
"C'est quand je suis revenue d'Amérique, Mandela lui-même avait laissé un message sur mon répondeur: Stella, je vous ai arrangé un rendez-vous avec Oprah. Oprah vous attend", se souvient-elle.
Elle a finalement pu rencontrer l'animatrice chez les Mandela, quelque temps plus tard.
Stella conserve précieusement deux photos d'elle avec le grand homme: la première prise à la pharmacie le jour de la tornade, et l'autre où l'on voit Madiba lui passer familièrement le bras sur l'épaule.
"C'est un homme béni, un homme heureux, je sens que, lorsqu'il vous touche, il pose sur vous un peu de cette faveur", dit-elle, "il l'a posée sur moi, je le sens, parce que depuis que je l'ai rencontré les choses ont commencé à aller de mieux en mieux dans ma vie. C'est comme ça que je comprends l'expression +la magie Madiba+. Il vous donne cette chance!"
Depuis quelques années, Mme Hawkes a perdu le contact avec Mandela. Elle suppose que, son âge avançant, sa famille a commencé à limiter le cercle des visiteurs autour de lui. Ce qu'elle respecte.
Mais plus encore que la plupart de ses compatriotes, elle ressent personnellement la peine causée par sa récente hospitalisation pour une pneumonie: "C'est très douloureux. Nous sommes tous touchés. Nous savons que nous ne pouvons rien faire pour lui mais nous avons passé des moments merveilleux avec lui, le meilleur, et il n'y aura jamais, jamais, jamais un autre président comme lui."


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