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La bataille de Bagdad
GUERRE EN IRAK TEST DECISIF POUR LES FORCES AMERICAINES
Publié dans L'Expression le 27 - 03 - 2003

C'est autour de la capitale irakienne que se décidera, en grande partie, l'issue de ce conflit armé.
Tombera, tombera pas? Telle est la question qui revient constamment sur les lèvres des Bagdadis en ce septième jour de guerre contre la coalition emmenée par les troupes américano-britanniques. Mille missiles de croisière sont tombés sur tout le pays.
Un déluge de feu s'est abattu sur la capitale, où de gigantesques explosions ont été entendues. Des colonnes de fumée s'élèvent au-dessus des sites pulvérisés. Une première série de bombardements a été suivie de nouvelles frappes plus violentes.
Les troupes américaines, qui ne savent plus par quel «bout» prendre l'Irak, sont résolues à mettre le paquet sur Bagdad, espérant que les autres villes tomberont tel un fruit mûr à la suite de celle-ci. La Garde républicaine, qui ne s'est pas encore manifestée, aura la lourde tâche de protéger cette ville et, partant, le pays tout entier.
Les troupes américaines, en train de s'enliser, pressées d'en finir, ont traversé la ville de Nassirya et l'Euphrate sous un déluge de feu et de fer afin d'être enfin en vue de la ville des contes des Mille et une nuits. La bataille, qui ne fait plus de doute pour personne, devrait commencer ce week-end.
En attendant, plus de 320 missiles de croisière Tomahawk se sont abattus sur des objectifs militaires et civils à Bagdad et sa périphérie, dont certains ont touché le palais de la République.
D'énormes boules de feu et d'épaisses colonnes de fumée se dégageaient du périmètre du palais, situé au bord du Tigre, le fleuve qui traverse Bagdad. D'autres bâtiments administratifs, situés au sud du palais de la République ont aussi été touchés par les bombardements.
Ces derniers, sans la moindre considération ni pour la Convention de Genève ni pour l'esprit de cette guerre, basé sur la «libération de l'Irak», ont visé des sites civils, faisant des dizaines de morts et autant de blessés, trahissant par là-même la panique des coalisés à l'approche de la citadelle que défendent les légendaires troupes de la Garde républicaine.
Entre poussière causée par la dernière tempête de sable, lumière et activité, Bagdad-courage, Bagdad la débrouille, relève quotidiennement le défi de survivre à un blocus imposé depuis plus d'une décennie par le plus sévère embargo de l'histoire, à l'image des Bagdadis qui tentent, vaille que vaille, de résister, dans le calme et le sacrifice, à l'oppresseur tout en vaquant à leurs occupations.
Dans l'immense capitale, chaque rue a sa spécialité:
l'électroménager, l'informatique, les robes de mariée. Neuf ou rafistolé, tout se vend, même à des prix exorbitants.
Entre deux bombardements, les ateliers des marchands de Bagdad où plus d'une cinquantaine de locaux ont été partiellement détruits, comme au temps des contes des Milles et une nuits, ne désemplissent pas.
«Depuis le 21 mars, je travaille douze heures par jour. J'ai même doublé ma production en fabriquant des treillis militaires», affirme, visiblement satisfait, cet homme aux cheveux grisonnants, vêtu d'une jalabiya grise.
Assis sur un banc, Jalal Jabar, 50 ans, marchand de légumes, attend patiemment: «Je me suis engagé dans la milice du parti, car je veux défendre ma patrie contre les Américains et je combattrai s'ils veulent s'emparer de Bagdad».
L'usine gouvernementale de textile Fatah Pasha située à Bagdad continue sa production en dépit de la guerre et des bombardements. Une guerre menée par les troupes américano-britanniques et qui a fortement réveillé le sentiment nationaliste irakien.
La politique américaine, ressentie par beaucoup d'Irakiens comme anti-arabe, a donné l'impression à beaucoup d'habitants qu'il s'agit d'une «guerre coloniale» et a réveillé leur fibre nationaliste quel que soit le sentiment qu'ils peuvent éprouver pour le régime de Saddam Hussein.
Bien avant le début des hostilités, Bagdad s'était apprêté à une guerre atroce. Au pied de la statue d'Abdul Saadoun, en plein centre de la capitale, des soldats avaient empilé fiévreusement des sacs de sable en prévision des combats de rue contre l'armée américaine.
Un drapeau irakien planté sur le petit rempart claque dans la bourrasque au gré des vents et des humeurs.


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