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Novembre, l'histoire et les harragas
Publié dans L'Expression le 25 - 10 - 2007

La jeunesse étant à la «UNE» ces jours-ci, nous n´allons pas nous priver d´en parler encore et encore, tant le sujet est vaste et inépuisable. Et comme cela coïncide avec la commémoration, dans quelques jours, du 53e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, il est plus qu´indiqué de relever l´étroite relation entre les deux sujets. Le président de la République l´a justement rappelé devant les walis, mardi dernier: «70% de notre population a moins de 30 ans.» C´est énorme quand on sait qu´il faut avoir au moins 55 ans pour connaître quelque peu cette partie tragique de notre histoire qu´a été la période coloniale. Ce qui revient à dire amèrement que très peu d´Algériens connaissent leur histoire pour ne l´avoir pas vécue. A part ceux-là, les autres, tous les autres ont peu de chance de savoir réellement dans quelles conditions inhumaines ont vécu leurs ascendants.
Parmi les causes des différentes convulsions qui se sont emparées de notre jeunesse, caractérisées, notamment par la violence et «une forte désaffection vis-à-vis de la vie publique en général», comme l´a si bien précisé le chef de l´Etat, l´une des plus importantes est la méconnaissance pour ne pas dire carrément l´ignorance de sa propre histoire. Un tel vide déstructure gravement un individu. Comment ne pas comprendre les ressorts qui animent un harraga dès lors que personne ne lui a inculqué le sacrifice suprême consenti par les siens pour libérer ce pays? Un pays qu´il veut fuir aujourd´hui au péril de sa vie. Un pays où l´école ne lui a pas enseigné son histoire. Un pays où le cinéma, le théâtre et la culture d´une manière plus générale ne retracent pas comme il se doit l´épopée glorieuse de la lutte contre le colonialisme. Allez demander à un jeune qu´il vous raconte qui était Larbi Ben M´hidi. Il y a de très fortes chances qu´il n´en sache rien ou presque rien. A qui la faute? Qui est responsable de cette grave lacune? Quarante années après, doit-on se limiter à ce simple constat de manière récurrente? Face aux dégâts constatés sur notre jeunesse par cette cruelle absence de repères historiques, l´Etat ne peut plus «rester les bras croisés». Tous les motifs invoqués jusque-là pour différer l´écriture de l´histoire ne peuvent plus être de mise devant la catastrophe morale que subit notre jeunesse. Devant cette fuite éperdue comme si elle fuyait l´enfer. C´est parce que, précisément, ils n´ont pas vécu l´enfer qu´était l´Algérie pour les Algériens sous la domination. Ils ne savent pas ce qu´a été l´enfer pour les indigènes qu´étaient leurs parents. Ils ne savent pas que les Algériens, à cette époque, n´avaient même pas le droit de se promener dans la ville réservée uniquement aux colons. Y habiter était impensable. Ils n´en avaient ni le droit ni les moyens. Ils ne savent pas que les Algériens n´avaient aucun droit. Ni celui du travail, ni celui de la santé, ni aucun autre droit pour une vie humaine acceptable. Ils ne savent pas que l´espérance de vie était de 50 ans il y a à peine 45 ans. Ils ne savent pas, tous ces jeunes, qu´un bon repas d´un Algérien était composé d´un verre de lait caillé et d´un morceau de pain. Que «la quarantita» qui est aujourd´hui un encas était hier un repas. Que l´Algérien se nourrissait essentiellement de pain qu´il achetait au kilo. La baguette d´aujourd´hui était un luxe que ne pouvait s´offrir que le colon.
Il faut que l´Etat crée les conditions et mette les moyens nécessaires pour donner à chaque Algérien la possibilité de savoir d´où il vient. Ce n´est qu´après qu´il saura où il va. Aujourd´hui, toutes les destinations lui sont égales.
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