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Deux sur quatre
Publié dans L'Expression le 15 - 11 - 2010

A la suite d´une dénonciation, quatre jeunes passent pour trafic de drogue chez...Belkharchi
A la barre, debout à la droite de son avocate, Maître Djamila Benhakou Izghouti, et Maître Karim Laïbi, le premier accusé fait un marché avec le président du tribunal criminel, Amar Belkharchi: «Je suis venu me défendre et dire la vérité», avait-il assuré. Après trois minutes d´échange, le juge rappelle, sans sourire, l´engagement du détenu qui risque très gros au vu des articles de la loi du 25 décembre 2004, celle n°04-08 relative à la prévention et à la répression de l´usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, et surtout l´article 17 qui prévoit une peine d´emprisonnement de dix à vingt ans et d´une amende de cinq à cinquante millions de dinars. Et pour mieux amener l´accusé à se mettre à table, le juge relit, ligne par ligne, le procès-verbal signé par ses soins. Et sur ce document, l´accusé crache tout: la petite et grosse info qui l´ont envoyé en crim´. Après avoir tout parcouru, Belkharchi pose cette question: «Alors on est ou n´est pas d´accord sur le contenu?» «Non, M. le président, ce n´est pas ce que j´avais déclaré devant la police judiciaire.» «Bien, reprenons alors la vérité et nous allons relire un passage: «Après nous être mis d´accord sur le prix de ma contribution. Vous donnez la somme convenue!» L´accusé est agacé. Il n´a pas aimé que le juge l´ait interrompu dans sa dernière réponse: «Monsieur le président, laissez-moi donc finir mes réponses.» «Ah! Non. Ne me répondez plus sur ce ton. Contentez-vous de répondre aux questions du tribunal criminel. Le reste ne vous regarde pas.» La mise au point effectuée, le juge donne la parole à Mohammed Farek, le procureur général qui désire connaître celui qui avait la drogue sur lui: «Tarbouche», dit le détenu. Puis le client de Maître Izghouti jure avoir trouvé la drogue dans les vagues, sur la plage. «Oui, je suis un sniffeur. Allah m´est témoin. La drogue? je le répète: je l´ai trouvée alors que j´avais un besoin pressant.» Le président rappelle que son complice avait affirmé qu´il avait caché la came dans les rochers. Puis c´est une pluie de questions balancées dans un esprit de tolérance par tous les avocats des accusés. Un petit incident va vite être étouffé par le président. L´accusé réplique violemment à Maître Mehdi qui avait posé une question en langue arabe. Ce qui avait mis mal à l´aise l´accusé qui avait rétorqué: «Cet avocat veut me descendre à l´aide de la langue arabe que je ne maîtrise pas!», s´était presque rebellé le détenu calmé rapidement. Les choses prennent une autre tournure lorsque Maître Zouina, défendant les intérêts de son client, assis dans le box des accusés, veut connaître qui a fait quoi. Le président refuse: «C´est au tribunal criminel de statuer et de tirer au clair ce dossier. Nous apprenons que le kg de drogue vaut vingt-six mille dinars et que la police avait, recueilli une info sur le trafic. Le deuxième accusé, Farid Tarbouche arrive à la barre fort de l´appui de Maître Zouina, son conseil. D´emblée, il dément les déclarations du premier accusé. «Je ne connais pas cet homme», dit-il sûr de lui. Il ira jusqu´à demander au juge de questionner le troisième accusé sur le moment où il a appris les faits. Le juge fait comme s´il n´avait rien entendu. Il va plus loin: «Farid, vous venez d´entendre les déclarations du codétenu. Qu´en pensez-vous?» dit le juge, la mine claire. «Ce n´est pas le Coran ce qu´il vient de dire ici. Nul n´est obligé de le croire, ni de le suivre.
Sobhane Allah El Adhim», éclate le clandestin qui veut sauver sa peau. «Ne nous énervons pas, du calme reprend le président. «Comment ça? je suis victime. Je suis innocent. J´entends des bobards et vous voulez que je me calme?» répond du haut de ses cent quatre-vingt-deux centimètres Farid. «Et pourtant, il faudra bien s´y faire» siffle Belkharchi, le président, qui était excellemment assisté de Sadika Ousmani et Samia Bouachioune et qui a tenu à rappeler que quatre accusés étaient ici pour recevoir ce que la loi et l´intime conviction voulaient qu´ils reçoivent en toute équité. Cette allusion était renforcée par le fait, nouveau celui-là- i-e, la présence à la droite de Sadika Ousmani d´un juré spécialiste en psychologie, donc quelqu´un qui comptera lors des délibérations et donnera son avis qui pèsera lourd au sprint final. Et le verdict nous donnera raison plus tard lors de la lecture par ce même Belkharchi au comportement tout juste honorable, car il a su maîtriser les débats avec quatre avocats, quatre générations au levier équitable, car chaque plaidoirie sera ce qu´elle sera, comme nous le verrons ci-après, la justice ne pouvant être employée au pluriel. Oui, la justice c´est du féminin singulier. Adlène F. -le troisième poursuivi -a, à ses côtés, Maître Mehdi. Il répond aisément au juge qui, comme de coutume, domine son sujet et la situation surtout que la salle est quasi vide pour une affaire criminelle banalisée par le nombre effarant de dealers détenus, jugés, condamnés ou en attente de l´être. Adlène a le visage rouge, alors que les deux premiers entendus avaient la face livide. Cela ne veut peut-être rien signifier, mais c´est tout de même bon à savoir pour la suite des débats. Maître Karim Laïbi attend, lui, d´intervenir en dernier aux côtés de son client. Il lèvera la tête au moment où ce Adlène évoque les noms de Djamel et Djahid de Diar El Mahçoul qui sont deux policiers travaillant avec des indics. Mohamed Farek, le procureur général se lève pour révéler que ces deux enquêteurs n´existent ni au commissariat central ni au XIVe arrondissement. «Ce sont peut être des pseudonymes!», pense haut le parquetier et Adlène de répliquer à haute voix. «Non, Djahid existe bel et bien. Faites un tour à Diar El Mahçoul et vous allez vous en rendre compte.» Maître Izghouti va, elle aussi, poser deux questions. Cela était un indice que l´avocate se préparait au pire sachant le boulet que traînait son client. Mounir L. voit son avocat Maître Laïbi se lever. Il quitte le box pour la barre. De suite, le juge l´invite à aller vite au fond des faits. Mounir sait qu´il est là pour dix kg de came et il est tenu de s´expliquer sur son rôle dans ce dangereux dossier. «Que faisiez-vous le 8 juillet 2008 devant l´hôpital Parnet. Et pourquoi vous être enfui à la vue des policiers?», demande, debout, Farek, le procureur général! Ce n´est pas vrai. D´abord, j´habite dans le périmètre de l´hôpital Parnet et je n´ai jamais fui. Maître Laïbi demeurait serein tout comme Maître Mehdi de Hussein Dey qui saura intervenir juste et droit. «Oudina affirme pourtant que c´était vous le lien de l´affaire. Et vous vous étiez constitué prisonnier car on a découvert que la voiture vous appartenait», ajoute Farek qui s´illustrera lors de son réquisitoire où il s´est appuyé sur l´article 17, dernier alinéa qui évoque la perpet! Survolant les faits, le procureur général, il rase les faits et les dix kg et quelques grammes de came, un véritable poison: pour l´accusé principal, c´est la perpet, quant à Zaber et Farid, c´est vingt ans de réclusion qui sont requis.


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