Depuis la visite historique de Chirac, les deux pays entament une ère de coopération intense désormais basée sur les actes et non plus sur les intentions. Les promesses fermes faites par le président français à l'issue de sa visite d'Etat, la première du genre, à Alger, ne sont pas demeurées lettre morte. Bien avant la terrible catastrophe que nous vivons présentement, Paris avait tenu parole en se faisant le plus efficace avocat de notre pays devant les institutions financières internationales, la communauté européenne donnant elle-même l'exemple en initiant de nombreux et importants contrats de partenariat entre les deux pays et en mettant en branle le projet portant reconversion d'une partie non négligeable de la dette algérienne contractée auprès de la France et du Club de Paris. A côté de cette activité déployée tous azimuts, se traduisant aussi par l'imminent retour d'Air France, induisant de facto celui de l'ensemble des compagnies aériennes occidentales, de nombreuses aides technologiques, notamment dans le domaine médical grâce à une implication directe et très efficace de Mme Bernadette Chirac, très touchée par l'accueil que lui avait réservé le peuple algérien aussi bien à Alger qu'à Oran. Ce n'est donc que dans la logique des choses que la France a été le pays qui a apporté le plus d'aides à notre pays et qui lui a montré le plus de sollicitudes à la suite du terrible séisme qui a frappé notre pays le 21 mai dernier. Autorités, syndicats et simples citoyens se sont ligués pour nous envoyer une dizaine d'avions-cargos bourrés d'aides diverses, de produits de première nécessité et de tentes, alors qu'un hôpital de campagne avec son personnel a été installé et que les équipes de secours françaises sont arrivées sur les lieux quelques heures à peine après le drame, sauvant d'une mort certaine 8 personnes, dont une fillette actuellement soignée en France aux frais de l'Etat hexagonal. La France, qui a également voulu lancer un signal fort au sommet du G8 à quelques heures de son ouverture, afin qu'il consentît à débloquer les aides nécessaires à notre pays, a donné, elle-même, l'exemple en consentant à notre pays un prêt exceptionnel et important à des taux bonifiés d'une valeur de 50 millions d'euros. C'est, une fois de plus dans la logique des choses, que Bouteflika, après son discours qualifié d'important, devant le Parlement européen, bifurquât par Paris afin d'y effectuer une visite d'amitié et de travail dans le but manifeste de renforcer encore les relations bilatérales entre les deux pays, qui atteignent déjà un niveau d'excellence dans le cadre de leur refondation et de l'établissement prochain d'un traité historique entre Alger et Paris.