Les regards scrutent déjà l'échéance 2014 mais, avant, il faut observer la halte de 2012 qui déterminera la suite des événements et dégagera l'horizon. Les partis politiques s´affolent à une année des prochaines échéances électorales, les législatives notamment. Les regards sont braqués sur 2014 mais, avant, il faut observer une halte: celle qui déterminera la suite des évènements et dégagera l´horizon. Il s´agit des échéances de 2012: les municipales et les législatives. Le gagnant lors de ces élections aura de grandes chances pour le refaire lors de l´échéance majeure de 2014. et c´est le Front de libération nationale (FLN) qui ouvre le bal. Ce parti s´investit, sans attendre, dans cette perspective. Réunis le week-end dernier à Zerlada, les membres du comité central ont été instruits par le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem de peser de tous leur poids pour remporter la course. M. Belkhadem avait souligné que la préparation des élections législatives et locales suivies par la révision de la Constitution requièrent de tous «une mobilisation plus grande et une action plus large». Il a affirmé que tout au long de cette année qui nous sépare de ce rendez-vous, les militants n´ont droit ni au relâchement, ni à la dispersion des efforts ni à l´enlisement dans des luttes marginales. Fin calculateur, Belkhadem estime qu´il est nécessaire d´entamer à partir de cette session, un travail à tous les niveaux, organisationnel, politique et médiatique. Il a annoncé à ce propos, l´installation d´une instance spéciale qui se chargera de mettre au point une stratégie globale en prévision des élections, ajoutant que l´instance veillera à l´application de la feuille de route stratégique de préparation aux prochaines échéances électorales. Mais Belkhadem ne songe même pas à présenter le bilan de ses élus durant l´actuel mandat municipal ou parlementaire avant de se projeter dans ces échéances ou espérer convaincre un électorat déconnecté. Car il ne faut pas être grand clerc pour constater que le bilan des élus, non seulement du FLN mais de toutes les tendances, sont négatifs. Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) mène sa campagne en douceur à travers les meetings qu´anime son porte-parole, Miloud Chorfi à travers les différentes wilayas du pays. Le but est connu: baliser le terrain à son parti pour un meilleur score lors des échéances de 2012 et un sacre en 2014. L´autre partenaire du FLN et du RND dans le conglomérat de l´Alliance présidentielle, le Mouvement de la société de la paix (MSP) a, lui aussi, investi le terrain de la préparation électorale. Son président, Bouguerra Soltani, était l´hôte de la ville de Draâ Ben Khedda dans la wilaya de Tizi Ouzou le 31 mai dernier. Ces partis ne se soucient pas de rendre compte aux citoyens des bilans de leurs mandats pour gagner de nouveau leur confiance. D´autres partis préfèrent temporiser avant de s´aventurer. Car personne ne sait de quoi sera fait demain. En attendant, la course est engagée par les différentes formations. L´heure est à la préparation, la spéculation et à la manipulation de l´électorat pour rallier telle ou telle autre formation. Et ce n´est que le début. L´avant-goût d´une pré campagne est là. Ce ne sont pas les discours lénifiants qui manquent. Les partis politiques ne tarissent pas, en effet, de mots pour dire aux potentiels électeurs que «la clé de votre bonheur est entre nos mains».