C'est une première en France. Après le gouvernement, les Algériens investissent l'Assemblée. Sur les cinq députés d'origine maghrébine élus dimanche dernier, quatre sont d'origine algérienne: Kader Arif (Haute Garonne), Malek Boutih (Essonne), Kheira Bouziane (Côte d'Or) et Chaynesse Khirouni (Meurthe-et-Moselle). Le cinquième, Razzy Hammadi (Seine Saint Denis), est de père algérien et de mère tunisienne. Les cinq députés ont tous été élus sur des listes du Parti socialiste (PS). Plusieurs autres candidats d'origine algérienne, souvent investis dans des circonscriptions difficiles à gagner, ont raté de peu leur entrée à l'Assemblée nationale. Le gouvernement formé par François Hollande après l'élection présidentielle de mai dernier n'est pas en reste puisque deux personnalités d'origine algérienne y siègent: Yamina Benguigui et Kader Arif. La première, réalisatrice de films, est entrée dans l'exécutif en tant que ministre déléguée à la Francophonie et aux Français de l'étranger. Le second comme ministre délégué aux Anciens combattants. Kader Arif n'en est pas à sa première élection: il a été élu député européen en 2004 et en 2009. Faouzi Lamdaoui, également d'origine algérienne, a été nommé Conseiller à l'égalité et à la diversité auprès du président français. Ce dernier, très proche de François Hollande était, dans un premier temps, pressenti pour un portefeuille ministériel. En fait, c'est la première fois que des députés issus de la diversité font leur entrée dans l'hémicycle jusque-là dominé par les «Blancs». Au total, huit députés d'origine étrangère ont été élus. L'arrivée de députés d'origine étrangère dans la nouvelle Assemblée contraste avec l'entrée au Parlement d'élus du Front national (FN) pour la première fois depuis 1986.