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«Pour s'exporter, la musique a besoin de se moderniser»
A'SALFO, CHANTEUR LEADER DU GROUPE MAGYC SYSTEM, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 07 - 08 - 2012


Ambiance à l'africaine
Quinze ans qu'il existe déjà et de nombreux tubes à son actif. Une belle ascension qui n'en finit pas et témoigne du fabuleux destin de ce maître de la zouglou music, originaire de la Côte d'Ivoire.
L'Expression: Vous êtes le chanteur phare du groupe Magyc System, vous revenez en Algérie avec un nouvel album. Quelles sont vos impressions après avoir joué à Timgad?
A'Salfo (Salif Traoré): C'était bien de participer au Cinquantenaire de l'Algérie, on a eu la chance de le vivre avec les Algériens, de participer à la fête. Concernant Timgad, on a l'habitude de jouer dans les grandes capitales et jouer en province dans le fin fond de l'Algérie, comme ça c'est quelque chose d'inédit, on a vu une foule qui était là malgré la pluie qui est restée, et a suivi le concert des Magyc System jusqu'à la fin, c'est quelque chose qui marque. On a été content de faire le déplacement là-bas.
Vous fêtez aujourd'hui vos 15 ans. Quel regard portez-vous sur l'évolution du groupe?
C'est un regard assez satisfaisant même si il ne faut jamais être satisfait à cent pour cent de son parcours. Parce qu'il y a beaucoup de défis qui nous attendent. Je suis quand même content du parcours du groupe jusqu'à aujourd'hui, relativement. Ce que nous avons fait maintenant est un bilan positif à mi-chemin mais je pense qu'il est temps d'en tirer déjà des conclusions car la carrière est encore longue, ce qui nous attend devant est encore plus long que ce que nous avons traversé derrière.
Vous venez de loin si on ose dire, vous avez commencé dans un petit village, vous étiez plusieurs musiciens, après vous vous êtes divisés en deux groupes, quatre sont devenus marabouts, vous êtes partis en France puis vous avez suivi une ascension fulgurante...
Vous savez toute belle histoire a ses péripéties et je crois que tout ce que vous venez d'énumérer fait partie des péripéties des Magyc System et il n y a pas de belle histoire sans passé. Je crois que c'est un peu ça qui fait notre fierté, notre passé fait partie de notre plus grosse fierté car c'est le parcours du combattant qui nous a menés là où nous sommes aujourd'hui et nous en sommes fiers.
Beaucoup vous reprochent le fait de vous être échappé de l'authenticité de la musique africaine, que pourriez-vous répondre à cela?
Oui, vous savez, dans le métier, les gens apporteront toujours leur critiques et on en restera-là. Vous-mêmes qui êtes algérien vous conviendrez avec moi que ce sont les Algériens qui ont exportés et occidentalisé leur musique, qui ont connu un succès hors de l'Algérie, tous ceux qui sont restés dans le raï authentique sont restés au pays, n'ont pas pu sortir, n'ont pas pu vendre cette musique ailleurs. Toute musique a besoin de s'exporter, quand elle se modernise et quand elle va à la rencontre d'autres cultures. Nous avons chanté avec Khaled, vous avez vu ce que cela a donné, chacun a sa vision des choses. Il y en a qui sont algériens qui veulent rester dans le terroir algérien, alors ils resteront dans le terroir algérien, il n'iront pas quelque part. Avec la musique qu'on fait dans le terroir, on ne peut pas l'exporter il faut aller à la rencontre d'autres styles forcément. C'est ce que nous avons fait. Le zouglou, qui est notre genre musical, a plus de 4500 groupes, si nous sommes le seul qui arrivons à nous dégager c'est parce que les autres sont encore attachés à ces traditions-là et pas compris que, quand on parle de mondialisation ce n'est pas seulement en politique ou en économie mais culturellement il faut mondialiser aussi les choses. Nous on se plait là-dedans, on ne regrette pas d'avoir choisi ce chemin et si c'était à refaire on le fer.
On peut dire que Magyc System est un groupe assez festif mais il y a une facette de vous que pas mal de gens ne connaîssent pas, c'est votre engagement auprès de votre population d'origine, en aidant notamment à construire des écoles, des hôpitaux. C'est par timidité ou par pudeur que vous refusez de la montrer?
Je dirais que la malchance et ou la chance qu'on a eu c'est d'avoir été connu suite à un seul morceau festif, Premier Gaou qui a fait danser, donc cette étiquette nous a suivi depuis le début de notre carrière jusqu'à maintenant. Nous avons pris 15 ans pour essayer de nous implanter en tant que groupe africain en France. Je crois que c'est à partir de l'album sorti l'année dernière que nous avons pu montrer les autres facettes de Magyc System.
Aujourd'hui les Français ont compris que Magyc System ce n'est pas seulement la fête mais c'est aussi des titres engagés. Mais je ne suis pas sûr que si on était venus au début avec des morceaux engagés on serait là où nous sommes aujourd'hui. C'est pourquoi je dis que dans le showbiz il y a le côté stratégique, le coté marketing et puis le côté business qui entoure la chose. Apres, il faut savoir fusionner les choses et en tirer profit et pouvoir s'installer comme nous l'avons fait.
Aujourd'hui, les gens vont nous écouter avec plus d'attention. Il y a dix ans de cela les gens ne voulaient pas entendre Magyc System en dehors des fêtes, mis à part les anniversaires, les baptêmes...
Ce que je veux dire est que vous auriez pu garder cet argent pour vous et ne pas l'investir dans votre pays d'origine...
Ce serait trahir notre message, quand on dit aux gens: «Il faut gardez espoir» et si nous, on ne donne pas de l'espoir en aidant à construire des infrastructures, ça serait a contrario la leçon de celui qui dit «faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais». Nous avons voulu à travers nos actions montrer aux gens que nous pouvons aller de nulle part et arriver à atteindre quelque chose. Donc toutes ces enfants qui vont aller à l'école Magyc System on attend les résultats de leur premier examen du CEP et je sais qu'il y a déjà des enfants qui partiront de cette école vers le collège. Donc, chaque année, cela fera que ces enfants vont se rapprocher des diplômes et peut-être qu'il y aura de grandes personnalités qui vont sortir de ces écoles que nous avons construites. Nous, on ne sera peut être plus de ce monde mais on laissera au moins quelque chose avant de partir, ça c'est très important.
Un dernier mot par rapport à vos projets. Vous avez fait beaucoup de duos, comptez-vous réitérer l'expérience et avec quel artiste vous vous sentez proche aujourd'hui?
Là on va entrer au studio. Il y a des projets, des visons, il y en a toujours pour tout artiste ambitieux... Maintenant on ne peut les dévoiler tant qu'ils ne se sont pas concrétisés. Mais nous savons comment aborder le deuxième tournant de notre carrière. On veut maintenant aller outre-atlantique pour essayer de développer ce que nous faisions auparavant. On veut travailler avec des artistes américains ou internationaux, comme nous qui pourront apporter quelque. On voudrait collaborer par exemple avec The Black Eyed Peas qui est un groupe qui déménage comme nous, mais à l'américaine.
Cette ambiance à l'américaine et la notre à l'africaine s'ils pourront se croiser, je crois que cela pourra donner quelque chose de différent. On prépare notre 7e album, donc ce sera l'album de la maturité, de l'expérience avec beaucoup de «condiments» qui vont s'ajouter à la chose. Mais il est trop tôt pour baptiser un enfant quand on ne connaît pas son sexe, je ne peux pas vous dire tous les titres qui en feront partie mais on va travailler pour à plaire tout le monde. Que ce soit du côté de l'Afrique ou de l'Europe.


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