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Fini la récréation!
SECURITE PUBLIQUE ET COMMERCE INFORMEL
Publié dans L'Expression le 29 - 08 - 2012

Beaucoup de villes du pays, à commencer par Alger, sont devenues des bazars à ciel ouvert
Le ministre de l'Intérieur aurait instruit les hauts responsables de la Police de sévir après la fête de l'Aïd.
Fermeté, agressivité et surtout légalité, c'est en ces termes que doit se résumer la nouvelle stratégie des services de sécurité, qui comptent en finir avec la criminalité et le commerce informel. Deux phénomènes anciens, mais qui ont pris des proportions incontrôlables, notamment après les émeutes de janvier 2011. Mêmes les forces de l'ordre n'ont pas été épargnées par les «descentes» musclées de gangs de quartiers. Ce fut le cas dans la commune de Belouizdad, où une bataille rangée entre bandes rivales, s'est soldée par la mort d'un jeune adolescent atteint par le «signal». Idem pour la ville de Annaba où des familles ont été agressées en plein jour au vu et au su de tous. Serait-ce donc la fin de la récréation? Tout porte à le croire, puisque selon des sources sûres, le ministre de l'Intérieur aurait instruit les hauts responsables de la Police de sévir après la fête de l'Aïd. Après plusieurs mois de passivité, dictée par la conjoncture sociale, les forces de sécurité décident enfin de passer à l'offensive. Les émeutes du mois de janvier 2011, ont quelque peu mis les services de sécurité sur la défensive. Ces derniers se sont, en effet, «barricadés» derrière des considérations aux antipodes de leur mission; celle de préserver l'ordre public. On avait même droit à l'innovation lexicale, digne d'inspirer les grands sociologues. Le directeur général de la Sûreté nationale avait évoqué en pleine grogne sociale, une «gestion démocratique des foules». Un non-sens, sachant que dans les pays les plus démocratiques, le rôle des forces antiémeute est justement de veiller à la protection des biens et des personnes. La répression des manifestations à Athènes - berceau de la démocratie - et la manière avec laquelle fut évacué le mouvement altermondialiste «Occupy Wall Street», est une preuve que le maintien de l'ordre public et le respect des droits de l'homme vont de pair. Sur un autre chapitre, nos sources ajoutent qu'une vaste offensive contre les nids de la grande criminalité et le commerce informel va être lancée dans les tout prochains jours. Le constat est alarmant. Beaucoup de villes du pays, à commencer par Alger, sont devenues des bazars à ciel ouvert. Elles sont l'otage d'une multitude de commerces informels. Bab El Oued, Bab Azzoun, Laâquiba, Bachdjarrah, El Harrach, El Hamiz...ou Bab Ezzouar, les revendeurs occasionnels, agissent en maîtres des lieux. Le phénomène dépasse le seuil du tolérable. Le ministère du Commerce avait recensé en mars 2011, quelque 765 sites de commerce informel à travers le pays et dans lesquels activent plus de 75.000 commerçants occasionnels. Depuis, les chiffres ont sûrement explosé. Les pertes financières de l'Etat du fait de la prolifération effrénée du commerce informel, étaient estimées en 2011 à plus de 10 milliards d'euros par an. Des chiffres avancés en 2011 par le ministre du Commerce, M.Benbada, indiquent que les transactions sans factures durant les trois dernières années ont été estimées à 155 milliards de dinars, soit un peu plus d'un milliard d'euros. Pis, le commerce informel constitue la moitié du chiffre d'affaires des opérateurs économiques algériens. Pour autant, des solutions existent pour lutter efficacement contre l'informel. Il y a d'abord, cette proposition de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), qui penche pour la légalisation «du petit commerce» informel, notamment à travers son intégration dans le circuit officiel et sa prise en charge. Le département du commerce a déjà proposé ensuite un allègement des procédures administratives pour l'obtention d'un registre du commerce, et l'autorisation des jeunes commerçants informels à occuper des espaces aménagés avant même l'obtention du registre du commerce. Des tentatives de déloger des commerçants informels a failli mettre le feu aux poudres comme ce fut le cas en juin dernier à Jijel où un vendeur de cigarettes s'est immolé, après que des policiers lui eurent intimé l'ordre de quitter les lieux. Ainsi, le recours au chantage de l'immolation dissuade les forces de l'ordre de mener à bien la mission qui leur est assignée. Dans bien des situations, elles préfèrent se faire agresser que d'être à l'origine de troubles qui, à leur yeux, constitueraient l' «étincelle» d'un brasier difficile à contenir. Mais, cette expectative, voire parfois cette passivité des services de sécurité, face au grand banditisme et au commerce informel, tend à se «dissiper» à la faveur de la nouvelle démarche du département de M.Ould Kablia. Le coup de filet opéré il y a deux jours par les forces de l'ordre, est-ce le début de la grande offensive?


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