La direction de l'éducation subit un tir groupé à travers des écrits souvent tendancieux concoctés dans des laboratoires occultes... La directrice de l'éducation, Madame Malika Benmoussa , a voulu tirer au clair certains points que la presse locale a révélés ces derniers temps. En rencontrant plusieurs correspondants de la presse, la responsable de la direction de l'éducation en poste depuis maintenant deux années, reconnaîtra que, comme partout sur le territoire national, son administration connaît des difficultés. Le nombre croissant d'établissements et le manque de postes budgétaires sont, à eux seuls, une source de problèmes, parfois insolubles. Les 23 postes budgétaires récemment attribués par le ministère sont une goutte d'eau dans l'océan, en comparaison du déficit qui avoisine les centaines. Entre 1995, date de la suspension des dotations en postes et 2001, le nombre de lycées est passé de 18 à 27 sans qu'un seul poste ait été débloqué. La suppression, avec transfert, a été la solution préconisée pour faire fonctionner les nouvelles structures. Cette méthode, hélas unique moyen, ne fera pas que des heureux puisqu'on assistera à des mouvements permanents parmi les personnels. C'est à travers ces changements que viendront se greffer des abus et des passe-droits dont se rendront responsables des membres des commissions paritaires et des membres de l'administration. Et de citer le cas d'un élu de la commission paritaire (PEF) qui, chaque année, trouve le moyen de rester à Bouira-ville malgré son classement défavorable au regard du barème. L'intransigeance de la directrice, cette année amènera le fonctionnaire à recourir à la presse, les syndicats et autres tentatives pour faire passer «ce qu'il est censé combattre». Dans un autre volet, la directrice de l'éducation apportera un démenti formel quant à la disparition de 15.000 rames de papiers. «Nous avons récupéré 9.500 rames, et l'ensemble du matériel de l'ex-ITE est en lieu sûr...», dira Madame Benmoussa. Le problème soulevé par les trois daïras touchées par les événements de Kabylie et qui concerne le passage de la 9e AF en 1re AS pour les élèves dont la moyenne se situe entre 9,70 et 9,99, a trouvé sa solution puisque dès aujourd'hui ces enfants iront en classe. L'occasion a été saisie pour revenir sur le dossier des logements d'astreinte. «L'administration usera du droit que lui confère la loi. La justice sera saisie pour tous les cas, sans distinction ni exception», confiera la directrice qui rappelle que Bouira compte 106 cas d'occupation illicite à travers son territoire. Le problème du personnel de l'ex-ITE et son affectation est réglé pour le personnel de maintenance qui, désormais, relève du ministère de l'Enseignement supérieur. Pour le personnel pédagogique, les professeurs percevront leurs salaires jusqu'au 31 décembre ; jusque-là la tutelle est saisie pour statuer sur leur sort. Même s'ils réintègrent les lycées ils garderont les postes budgétaires ce qui revient à dire qu'ils ne feront pas l'objet de compression. La dégradation de la situation sécuritaire qu'a vécue la wilaya et qui a engendré un fort taux d'exode rural a fait que des écoles situées en «régions difficiles» sont toujours fermées. Le problème des sortants de l'institut régional de musique ne peut trouver de solution dans l'immédiat et ce, par manque de postes budgétaires. La même réponse sera donnée à l'inquiétude des enseignants de tamazight qui, par le fait qu'ils dispensent 1 heure de cours par classe, se retrouvent avec plus d'une dizaine de divisions. «Le changement et les décisions ne relèvent pas de notre compétence, mais entrent dans les réformes futures qu'envisage d'appliquer la tutelle...», répondra la directrice qui nous confiera que le «conflit» qui oppose un enseignant menaçant de recourir à la grève et le chargé du suivi pédagogique de la langue amazighe, relève du département ministériel, qui a été saisi officiellement pour trouver une solution. La directrice invitera l'ensemble des représentants de la presse à se rapprocher d'elle pour s'informer, avant de recourir à des écrits souvent infondés. «Le secteur compte plus de 13.000 personnes, il rencontre des difficultés comme tout autre secteur. Je rends hommage aux milliers de travailleurs qui continuent à faire des sacrifices quotidiennement dans le seul et unique objectif: l'intérêt des jeunes Algériens et Algériennes et à travers eux: l'Algérie», conclura Madame Malika Benmoussa.