Les opérations de ratissage engagées du côté tunisien se sont soldées par l'arrestation de deux salafistes près de la frontière algérienne Le souci de sécuriser les frontières entre l'Algérie et la Tunisie impose une impérative prise de décisions temporaires. Cette volonté traduit l'intérêt mutuel des deux Etats. Les frontières algéro-tunisiennes sont sous haute surveilance, avons-nous appris en marge des travaux de la rencontre de deux jours organisée par la direction régionale des Douanes de Annaba, sur la contrebande des monnaies, la révision des nomenclatures de marchandises interdites de transit entre les deux pays, la lutte contre la contrefaçon commerciale, la contrebande transfrontalière et la fluidité de circulation des personnes et des marchandises. Selon un responsable des Douanes tunisiennes, cette décision «est de nature sécuritaire engagée par l'Etat tunisien, notamment après les derniers événements survenus aux frontières algéro-tunisiennes». L'interlocuteur a mis en avant l'accrochage survenu, le lundi, entre les forces de sécurité tunisiennes et un groupe armé non identifié. Des affrontements qui ont occasionné le décès d'un gendarme tunisien et quatre autres blessés, selon ce responsable, «pour assécher les groupes terroristes, le gouvernement tunisien, a jugé important de fermer partiellement les frontières entre les deux pays», devait-il faire comprendre, en relevant que cette décision a permis la récupération «des armes et des explosifs, des munitions ainsi que des tenues de combat et des cartes localisant des positions les forces de l'ordre et de l'armée ont été saisis dans le véhicule qu'empruntait le groupe de terroristes démantelé», devait ajouter le douanier. «La situation prévalant notamment dans la zone frontalière relevant du gouvernorat de Kasserine, l'opposé Bouchebka, dans la wilaya de Tébessa, les frontières seront fermées partiellement, et placées sous haute surveillance, par les éléments sécuritaires des deux pays», a mentionné la même source. Dans ce sillage, il y a lieu de noter que d'importants renforts sécuritaires et militaires, appuyés par des hélicoptères des forces de l'armée, ont été dépêchés des deux côtés des reliefs frontaliers des deux pays. Les opérations de ratissage engagées du côté tunisien, se sont soldées par l'arrestation de deux salafistes près de la frontière algérienne. Rappelons que les deux pays font face à des défis internationaux et des menaces terroristes qui font peser un danger sur leurs modèles de société. Ce qui résume les inquiétudes des deux Etats, à savoir l'Algérie et la Tunisie. Concernant la situation sécuritaire dans la région, les autorités des deux pays voisins ne cachent pas leur souci de protéger leurs frontières communes contre les menaces terroristes, d'ailleurs c'est l'un des objectifs de la convention bilatérale entre les deux pays, à l'ordre de la rencontre entre les secteurs de Douanes des deux pays. Dans ce sillage, il est important de savoir que les déclarations des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mourad Medelci et son homologue tunisien, Rafik Abdessalem, confirment la volonté des deux Etats à coordonner et renforcer leurs efforts, à travers la relance de la coopération bilatérale. Dans ce sens, des contacts ont été entrepris entre les deux gouvernements, où des mécanismes de coopération ont été mis en place, et feraient l'objet de discussions très prochainement.