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Boby ou le portrait de la Tunisie postrévolution
4E EDITION DES JCA À LA CINEMATHÈQUE
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2013

Intelligent et complexe, ce film porte en lui une trame narrative avec une fin marquée de rebondissements, qui fait la critique de la société tunisienne postrévolution et la montée de l'islamisme naissant...
Bobby, court métrage de 18 minutes du réalisateur tunisien Mehdi M.Barsaoui a été présenté mardi dernier dans la section panorama de la 4e édition des Journées cinématographiques d'Alger aux côtés d'autres films en provenance de différents pays. Mais c'est celui-là qui aura retenu plus notre attention. Ce film qui au départ raconte l'histoire d'amitié entre un chien et un enfant n'est pas si innocent que ça, mais il s'avère plutôt complexe et malin. Intelligent, il porte en lui une trame narrative avec une fin marquée de rebondissements. Le film s'ouvre sur le départ d'un petit garçon vers l'école. Sur son chemin, il croise un petit chiot errant avec lequel il partagera quelques miettes de pain. Et très vite, ces deux-là deviendront des inséparables. Le chien s'attache au petit garçon. Sauf que le père refuse de voir le chien chez lui car, estime-t-il, l'animal est comme un être sale, porteur du diable et de maladie.
Un soir, excédé par l'aboiement du chien, le père le prend dans sa voiture pour le jeter hors de la périphérie. Mais malin, ce dernier parvient à retrouver son chemin. Le père est pourvu d'un trait de caractère dur et méchant. Une idée que l'on se fabrique d'emblée quand on le voit crier sur son gosse en le sommant de jeter ce chien en dehors de la maison. Mieux, un sentiment qui va s'accroître lorsqu'on découvre le paternel en train de regarder une émission religieuse à la télé qui traite des souris et des enfants, et on entend un prédicateur qui dénonce les dessins animés tels que Mickey Mouse et Tom et Jerry, appelant au meurtre de ces personnages. Si le père finit par incarner la haine envers l'Autre et l'hypocrisie social, postrévolutionnaire en Tunisie, ce sentiment de malaise vient à se dissiper lorsque le mal est subitement commis, non pas par celui que l'on croyait, mais par le voisin barbu tapis dans l'ombre qui tire un soir sur le chien.. Dans ce film, où la majorité des scènes sont filmées avec une caméra à hauteur du petit garçon, le réalisateur parvient à dépeindre une vision intimiste de cette relation qu'entretient le petit avec le chien tout en appliquant à critiquer de façon subtile la Tunisie postrévolution et son penchant islamiste naissant. C'est peut être cette dualité islamiste modéré/ islamiste radical dont fait état le réalisateur. Ou c'est peut-être une manière de distinguer entre les appréhensions basées sur la superstition et les croyances religieuses nihilistes. Voilà comment découle d'un film, à l'apparence simple et naïf, brossant l'amitié entre un enfant et son chien, un certain portrait de la société tunisienne avec douceur et finesse. Le film Boby a été présenté cette année au festival Vue d'Afrique au Canada et au festival de Cannes.


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