L'Ecole nationale supérieure de l'agroalimentaire (Ensa) et la Confédération algérienne du patronat la CAP, créent le déclic. Composés d'anciens étudiants qui ont fait leurs preuves dans le domaine de l'économie et du journalisme ainsi que le corps professoral, de grandes compétences et des professeurs algériens de renommée qui sont venus de France afin de participer à la journée de la formation et de l'employabilité des jeunes diplômés, l'Ensa de Belfort avec la participation de la CAP, ont donné hier, un exemple de taille en termes de rassemblement de l'ensemble des compétences dans le domaine de l'agroalimentaire afin de pousser le secteur agricole de l'avant. «Nous nous sommes battus, âme et conscience, afin de remettre le train de l'Ensa sur les rails. Notre seul objectif, c'est le développement du secteur et la transmission du savoir aux futurs générations afin de relever le défi», a déclaré, Mme Isoula Rosa qui, une fois de plus, n'a pas a été ménagée par de nombreux témoignages de reconnaissances et d'encouragements pour tout ce qui a été effectué à l'Ensa pendant 4 ans. Slim Athamni, qui n'est plus à présenter sur la scène économique nationale, dont l'entreprise qu'il gère à Rouiba, qui vient de décrocher le Premier prix de l'innovation n'a pas manqué d'exprimer tous ses regrets de ne pas se rapprocher de l'Ensa depuis bien longtemps. Tout en invitant l'Ecole et les étudiants de l'Ensa à prendre contact avec son entreprise pour développer un véritable partenariat qui va dans l'intérêt de l'économie du pays. Slim Athmani a souligné que «la recherche scientifique et le rapprochement de l'Université algérienne avec les entreprise, constituent un élément de base, avant tout développement du secteur et autosuffisance alimentaire», dit-il. Salle de conférence archicomble, les anciens étudiants de l'Ensa, ont chacun de son côté, présenté leur expérience dans le domaine de la création et développement de leurs entreprises. Ces derniers n'ont pas lésiné à lancer des messages à l'égard des étudiants afin de leurs dire que «les étudiants doivent cultiver l'esprit de créateurs d'entreprises et non pas demandeurs d'emploi, à commencer par la formation qui répond aux besoins du pays». Enregistrant un chiffre de 30%, le taux du chômage qui guette les diplômés dans l'agroalimentaire, les conférenciers ont souligné qu'il est temps de passer à un autre stade de réflexion qui devra s'étendre vers la création des entreprises au lieu de rester figé dans l'esprit demande-d'emploi, d'autant plus qu'il est question de plus de 40 millions d'hectares inexploités dans le domaine de l'agriculture. Nadir Bouaâbas, vice-président de la CAP qui constitue une partie prenante dans le projet du développement des passerelles entre les universités et les entreprises, dira que «celui qui n'aime pas son pays, ne peut pas penser à l'intérêt général, tout en sachant que l'intérêt personnel dépend en grande partie de la situation et le développement du pays dans toutes ses dimensions». Convergeant tous vers la nécessité de conjuguer les efforts afin de booster le développement du secteur agricole en Algérie, l'ensemble des intervenants ont convenu de l'obligation faite de renouveler les contacts, davantage entre les universités et les entreprises qui constituent une locomotive certaine dans le domaine de la création des richesses et des emplois. «Qui n'avance pas recule», dit le dicton.