Avant-hier, pour le compte des 8es de finale retour, nos deux représentants en C1 et C2 ont finalement connu des fortunes totalement opposées. Ainsi, à tout seigneur tout honneur, les Sétifiens de l'ESS sont allés au Cameroun, pour composter de fort belle manière leur billet qualificatif aux quarts de finale de la prestigieuse Champion's League, grâce à ce même Belameïri qui avait déjà été auteur de l'unique but ententiste, inscrit au stade du 8 mai 45 contre les Camerounais du Coton Sport. En récidivant sur le score d'un but à zéro à Garoua, notamment par le biais de leur meilleur attaquant en forme du moment, les protégés de l'entraîneur Madiou ont réalisé une excellente performance en terre camerounaise qui tombe réellement à pic pour le dernier champion en titre national. Une fois de plus, les Ententistes ont fait preuve d'un véritable sursaut d'orgueil, notamment dans une compétition continentale aussi prestigieuse que la Champion's League, et qui vient d'être marquée dimanche dernier au Caire, par l'élimination du dernier tenant de la C1, en l'occurrence le grand Ahly. Les Sétifiens qui sont désormais qualifiés à la fameuse phase des poules de la prestigieuse Champion's League, restent à ce jour ce fameux habituel représentant algérien, toujours capable de réagir, prestige oblige. En revenant avant-hier du Cameroun avec la victoire, et de surcroît aux dépens d'un club de la trempe du Coton Sport et aussi expérimenté en la matière, Madiou et ses troupes ont fait preuve d'un véritable caractère de battants. Désormais, dès leur retour au pays les coéquipiers de Karaoui vont maintenant pouvoir mettre à profit la mini-trêve en cours du championnat, avant de renouer avec la compétition nationale le 19 avril prochain. Mission accomplie pour l'instant sur le plan continental par Kheireddine Madoui. Désormais, l'Aigle noir sétifien aura devant lui toute la latitude pour se ressourcer, avant de défendre chèrement sa deuxième place actuelle que va certainement d'ailleurs, lui disputer jusqu'à l'ultime journée du championnat la JS Kabylie. Par contre, en coupe de la CAF notre représentant constantinois en C1, en l'occurrence le CSC, son déplacement pour la fois dans la capitale ivoirienne, s'est transformé en un véritable naufrage face aux toujours redoutables Mimosas de l'ASEC d'Abidjan. Les protégés du coach français Bernard Simondi se sont en effet, complètement écroulés en seconde mi-temps en encaissant la bagatelle de cinq buts après avoir tenu pendant le premier half et atteint la pause avec un seul but en leur défaveur. Le but clubiste inscrit au stade Hamlaoui sur penalty par Sameur, n'aura pas suffi puisque les Mimosas avaient rapidement comblé leur retard au score, grâce à une première réalisation obtenue après 25 minutes de jeu, par ce diable de Fofana. Mais c'est surtout après la pause que les Sanafir de l'antique allaient voler en éclat, en cédant sous les coups de boutoir d'une formation ivoirienne terriblement efficace en attaque, et qui ne s'est pas privée pour enfoncer le clou devant une défense clubiste complètement hors du coup, et un portier malheureusement très mal inspiré, avant-hier sur la pelouse du stade Félix-Houphouët Boigny d'Abidjan. De plus, après le second but ivoirien le défenseur axial Adel Maïza se blessait, et sortait sur une civière laissant son équipe tenter l'impossible en attaque. Mais en vain, les Bezzaz, Zerdab, et autres Derrag étaient tombés sur des Mimosas de l'ASEC très tranchants et incisifs jusqu'au bout au terme d'une manche retour savamment préparée et étudiée par l'entraîneur SiakaTraoré. Il est vrai que les Sanafir de l'antique Cirta viennent de se voir infliger une très sévère défaite au score. Toutefois, ce dernier 6 à 0 en faveur d'un club de la trempe des Ivoiriens de l'ASEC Mimosas, a encore confirmé tout le fossé qui sépare actuellement certains de nos clubs et la plupart des ténors du continent. Le club phare de la ville des Ponts doit désormais retenir les leçons, et surtout tirer toutes les conclusions nécessaires, au terme de leur dernière participation à la coupe de la CAF, même si la pilule a été vraiment très dure à avaler. Les Sanafir n'ont pas réalisé l'exploit tant espéré par leur merveilleux public. Il n'en demeure pas moins, que le CS Constantine est actuellement un club en devenir et surtout capable de figurer à l'avenir parmi les ténors les plus crédibles, d'autant plus que le Doyen des clubs de l'Est possède aujourd'hui une équipe dirigeante qui vise le long terme. Certes, les Sanafir ont malheureusement trépassé à Abidjan devant un adversaire qui continue de dicter sa loi face aux clubs algériens. Mais le CS Constantine a tout de même eu le très grand mérite d'aller jusqu'au bout de ses choix, sans se plaindre du mauvais sort, encore moins de la malchance qui ne l'a pas épargné depuis le début de cette année.
