img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140403-13.jpg" alt="Lamamra: "on n'en fait pas une montagne"" / Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé que la décision de la Commission européenne de ne pas envoyer d'observateurs pour superviser la présidentielle du 17 avril pourrait être motivée par «d'autres raisons que la date tardive de l'arrivée de l'invitation» du gouvernement algérien. «L'Union européenne (UE) a fait des choix souverains et nous sommes également souverains dans nos choix, mais la (non-présence) de l'Europe n'est pas un handicap», a indiqué M. Lamamra à des journalistes en marge de la conférence internationale sur la prévention des génocides dont les travaux étaient clôturés mardi dernier en fin de journée à Bruxelles. «Certains de nos amis européens ont des réflexes autocrates», a estimé le ministre, ajoutant que le MAE a invité des représentants des organisations internationales auxquelles l'Algérie fait partie comme la Ligue arabe, l'Organisation de la conférence islamique, l'Union africaine et l'UE dès la promulgation du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. «On peut se demander si l'UE n'a pas d'autres raisons que la date d'arrivée de cette invitation et je pense que ces raisons sont d'ordre budgétaire et organisationnel», a-t-il poursuivi. La décision européenne pourrait être aussi motivée par le fait que l'Algérie «n'était pas programmée» dès le début dans l'agenda de l'UE, alors que la Mauritanie et l'Egypte le sont, selon M.Lamamra. «Le gouvernement algérien n'en fait pas une montagne» de cette affaire, a-t-il conclu à ce sujet. S'agissant, par ailleurs, de la situation dans la République centrafricaine, le MAE a souligné que les crimes «abominables», commis contre la minorité de confession musulmane, ont alerté la communauté internationale sur la nécessité d'une intervention «sérieuse» et «musclée» pour «éviter d'avoir des dimensions génocidaires». Interrogé sur le rôle de l'Algérie dans les efforts visant à trouver une solution au conflit dans ce pays, le ministre a indiqué que les forces aériennes de l'Armée nationale populaire (ANP) ont assuré une partie du transport des troupes africaines de maintien de la paix (Misca). «C'est dans ce créneau que nous travaillons et il s'agit d'une contribution qualitative importante dans la mesure où les troupes ne manquent pas en Afrique, mais la mobilité stratégique est extrêmement importante et l'Algérie l'a déjà fait en transportant des forces burundaises et ougandaises en Somalie dans des conditions difficiles», a-t-il précisé.