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Coupable, le flic
Publié dans L'Expression le 22 - 07 - 2014

Un flic expérimenté est mis dans le bain des dealers. Un délit provoqué le plonge dans la mélasse des poursuites...
Le policier impliqué par deux dealers dans la détention de came alors qu'il se devait d'informer ses supérieurs, était décidé face à Mourad Belalta, le président de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger), à sauver sa peau. Il a eu la parole. Il s'est défendu plus qu'il ne faut. «En 21 ans de service, je n'ai jamais eu un comportement indigne. J'ai été mouillé par ces deux voyous, notamment celui-là, toujours armé d'un poignard qu'il manie mortellement, s'est écrié l'inculpé que son avocat, Maître Doudou tient à l'oeil.
Les trois inculpés qui ont nié se connaître intimement ont, chacun à sa manière, soutenu qu'ils étaient innocents et victimes d'un traquenard mal placé. On a tout dit et tout évoqué. L'embuscade tendue par les éléments de la BRI dont les exploits retentissants sont appréciés quotidiennement et diversement commentés, l'offre de l'iphone d'une valeur de 10.000 dinars en guise d'avance au flic sur les cinquante convenus entre les dealers et le policier. Ce dernier a d'ailleurs raconté comment le deuxième inculpé avait menacé de se suicider dans les bureaux de la police, ce qui a fait reculer les collègues du flic qui a fortement nié avoir convenu d'un quelconque accord sur un trafic de drogue juteux.
Belalta, le jeune juge était très prudent et donc n'a permis aucun écart à la barre. A un moment donné, tous les trois parlaient en même temps car ils risquaient, mardi dernier 10 ans d'emprisonnement ferme réclamés par le discret Foued Gherras, le procureur qui a préféré se passer d'un réquisitoire enfonçant, estimant que les débats ont largement éclairé le tribunal.
Les deux avocats se sont plutôt employés à rappeler les ratés de la police judiciaire et la précipitation de ses éléments qui ont vite oublié les 21 années de service exemplaires et surtout les grosses prises par quintaux, ce qui lui a valu des encouragements de la part du Dgsn en personne. «Son adversaire est un récidiviste qui a un casier de trois tonnes», a regretté Maître Doudou qui a mis en garde les policiers, présents dans la salle d'audience. «Prenez garde, serviteurs du peuple, vous risquez de passer ici un de ces jours. C'est comme ça pour ceux qui bossent...»
Il a dans la foulée, lancé des calembours en direction du juge d'instruction qui a entendu un récidiviste qui a reconnu avoir transporté de la came dans son fourgon et se trouve aujourd'hui témoin...en liberté «C'est ça la justice? répondez M. le président?» a lancé Doudou qui s'apercevra que Belalta ne plie ni ne rompt.
«Maître, c'est moi qui pose les questions, voyons, Je n'ai pas à répondre à vos questions» tonne le juge. L'avocat se calme et revient sur les activités de ces inculpés-indics dont on se débarrasse à la première occasion, histoire de ne plus laisser un officier du genre de celui qui est poursuivi ce mardi monter en grade et donc en estime au sein de la Dgsn «où il est, je le répète, très estimé de tous. Il faut voir son parcours là où il exerce et compter jusqu'à l'épuisement le nombre de fois où il s'est infiltré dans les bandes du crime.»
Jusqu'ici, Maître Doudou digne de son valeureux papa allait commettre un regrettable dérapage qui a poussé un confrère de la presse écrite à demander respectueusement au président de répliquer car ce qu'avait sifflé le défenseur dans l'émotion ne peut être accepté ni par le siège ni par le ministère public ni encore moins par la presse. Follow me!
L'avocat était tout retourné en plaidant devant une très forte assistance dont une trentaine d'avocats. Il a si bien pris le risque de se jeter dans le bassin de l'émotion qu'il lança, la mine catastrophée et le verbe acéré:
«M. le président, regardez ce fils de famille et son état. J'aurais voulu et c'est dommage que le huis clos fut instauré car regardez dans la salle les journalistes. Demain, il sera «sali» alors qu'il n'a pas encore été condamné. C'est malheureux, tout de même.»
Le président fit semblant de ne pas avoir compris, lui qui honore les journalistes en leur permettant d'exercer dans les meilleures conditions, même si elles ne sont pas extra. A la fin des débats, un reporter se leva et demande à répliquer autour de ce qui venait de se dire et ce, en présence du membre du conseil de l'Ordre d'Alger, ce correct Maître Abdelhafidh Belkhider: «M. le président, Maître Doudou vient de parler de salir'', c'est injuste, lorsqu'on est à la barre, c'est pour la quitter propre, souvent lavé de toute poursuite. La justice ne salit jamais. Elle lave. Quant aux journalistes, ils ne font que leur boulot comme les avocats.» Le dossier est en examen sous huitaine...


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