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Palestine: le vent a-t-il tourné?
Publié dans L'Expression le 16 - 10 - 2014


Cela donne tout lieu de le croire au regard de la réaction, frisant la panique, d'Israël suite au vote par le Parlement britannique (avis certes non contraignant, mais symbolique de l'évolution des idées en rapport avec le cas palestinien) de la reconnaissance de l'Etat palestinien. Ce jugement britannique, qui vient dans le sillage de la reconnaissance de la Palestine, une semaine plus tôt, par la Suède ouvre une sérieuse brèche dans le glacis de l'Occident faisant bloc autour d'Israël. Ce changement, sur la question palestinienne, a été sans doute lent en Occident - systématiquement court-circuité par les puissants lobbies pro-israéliens - mais les choses commencent à bouger et les dirigeants occidentaux, trompés sur les fondements du dossier israélo-palestinien, se réveillent. 134 pays reconnaissent l'Etat de Palestine - ce qui constitue la majorité absolue pour une accession sans problème à l'Organisation des Nations unies qui demande l'approbation de 96 Etats plus 1 (193 Etats sont membres de l'ONU) - et seront 135 avec la prochaine officialisation par la Suède de sa reconnaissance. Ce pays scandinave est ainsi le premier pays occidental à franchir le pas. Des pays est-européens reconnaissent déjà l'Etat de Palestine, mais cela s'est fait à l'époque du bloc communiste. En fait, il y a une méconnaissance flagrante de la part des pays occidentaux des soubassements de la problématique israélo-palestinienne qui se sont laissé influencer par cécité politique, soit par peur d'accusation d'antisémitisme, par les oukases d'Israël. Ainsi, ils ne saisissent pas le fait que ce pays assoit sa politique sur une forme d'apartheid - apartheid condamné ailleurs dans le monde - et de communautarisme (L'expression anglaise est plus adéquate et traduit le fait mieux que sa version francophone. L'un de ses promoteurs est le sociologue israélo-américain Amitai Etzioni). De ce fait, Israël exige des Palestiniens qu'ils reconnaissent Israël comme Etat juif. Or, il y a près de 2 millions d'Israéliens qui sont des Arabes chrétiens et musulmans. Combien de pays occidentaux ont condamné cette discrimination, qui les aurait fait hurler si elle avait été appliquée ailleurs? Or, il y a des pays, comme les Etats-Unis, qui approuvent cette forme de ségrégation qui classe de fait la société israélienne en deux «collèges». Les lobbies israéliens qui infiltrent les états-majors politiques des pays occidentaux pèsent ainsi de tout leur poids pour maintenir un statu quo qui ne bénéficie qu'à Israël sans pour autant garantir la paix et la sécurité de l'Etat hébreu. Un traité de paix israélo-palestinien garanti par l'ONU et ladite «communauté internationale» (c'est-à-dire les puissances influentes occidentales) reste la meilleure option pour la survie à long terme d'Israël. Est-ce que ceux qui font obstacle au processus de paix israélo-palestinien - en fait les dirigeants israéliens - ont-ils compris que la force (la puissance militaire) n'a jamais freiné les aspirations des peuples à vivre libres et respectés? En clamant, à chaque agression criminelle contre les Palestiniens, qu'Israël avait «le droit de se défendre» les Etats-Unis assument une part décisive dans l'irrédentisme israélien et dans l'inaptitude à aboutir à une solution négociée. Les échecs (provoqués par Israël) des négociations entre l'Etat hébreu et les Palestiniens qui font du surplace depuis 20 ans, en attestent amplement. Dans ce contexte, l'annonce de la reconnaissance de l'Etat palestinien par la Suède a été un coup sévère pour Israël. Cette reconnaissance est appuyée par le vote, lundi soir, du Parlement britannique, lequel met en porte-à-faux le gouvernement de David Cameron, qui devra à terme se prononcer sur la question, étant entendu qu'il ne peut aller à l'encontre du vote du Parlement. Même la France, très réticente et travaillée au corps par les lobbies pro-israéliens, admet par la voix de son chef de la diplomatie, Laurent Fabius, qu'il y aura «un moment» où il «faudra reconnaître l'Etat palestinien». On ne peut freiner l'Histoire, ni aller contre sa marche. Et tôt ou tard, l'Etat palestinien sera un membre de plein droit de la communauté des Nations. Et, pour la paix et la sécurité du Moyen-Orient, il est plus pertinent que ce soit Israël et la Palestine - qui vont vivre, qu'ils le veuillent ou non, côte à côte - qui négocient directement mettant un terme à leur contentieux. La paix, il faut vraiment la vouloir! Est-ce qu'Israël veut la paix et, dans son sillage, la sécurité? On en doute fortement, quand Israël veut assurer cette sécurité par la seule manière forte et par la soumission des Palestiniens. Les six dernières décennies auraient dû montrer à Israël l'inanité d'un tel projet. On ne soumet jamais les peuples. L'Histoire universelle en atteste de toutes les manières.

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