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Le dégel
ALGERIE-MAROC
Publié dans L'Expression le 22 - 07 - 2004

Un sommet entre Bouteflika et Mohammed VI avant la fin de cette année n'est pas exclu.
A la lumière des derniers évènements, tout porte à croire que les tentatives visant à inhiber le plan Baker portant règlement du problème sahraoui n'était qu'une manoeuvre de plus du Palais marocain, sans espoir de lendemain. Si le recul notable de Zapatero, contraint à la défensive par la classe politique espagnole en est un indice, la visite, mardi, du ministre marocain des Affaires étrangères en est la plus formelle des preuves.
Une véritable «douche froide», en effet, attendait les médias marocains, hier matin, en apprenant que non seulement il n'a pas du tout été question de cette affaire, qualifiée de «décolonisation», selon Belkhadem au forum de l'Entv, mais aussi que Rabat était en position de «quémandeur» à travers cette visite. Cela, sans que l'on omette la ferme et très précise mise au point officielle lancée par notre diplomatie aux fins de remettre à leur place Paris et Madrid, qui avaient eu tendance à «s'oublier» quelque peu dans une question loin d'être simple, risquant de provoquer une réaction en chaîne, aux conséquences terribles pour tout le continent africain. Mieux, et contrairement aux apparences, il est permis de se demander si les pressions franco-ibériques n'étaient pas plutôt dirigées contre le Maroc. Il ne se passe pas une seule semaine sans que des centaines d'immigrés clandestins soient arrêtés au large des côtes marocaines ou dans les no man's land du Sahara occidental, dont l'insécurité et l'absence de surveillance ont été générées depuis la fameuse «Marche verte» du défunt Hassan II.
A cela s'ajoute, comme de juste, les fameuses déclarations du célèbre juge antiterroriste Baltazar Garzon à propos de l'existence de 1000 kamikazes marocains potentiels, pouvant commettre de terribles attentats partout dans le monde.
Le juge, qui a soulevé l'ire du Palais royal, sans que celui-ci puisse le contredire formellement tant il est vrai que le Maroc avait longtemps flirté avec l'islamisme radical du temps où il encourageait le terrorisme en Algérie, a fait assumer au royaume chérifien une lourde responsabilité dans le déchaînement présent du terrorisme international. Aussi, ce n'est pas sans raison que Belkhadem, très à l'aise dans toutes les questions qui lui ont été posées, a souligné finement que la presse a monté en épingle des déclarations et des initiatives qui n'en méritaient pas tant. «Nous avons répondu au chef de la diplomatie française, qui nous proposait une médiation pour un sommet entre le souverain marocain et le chef d'Etat algérien, que nous n'avions besoin d'aucun intermédiaire», précise Belkhadem qui ajoute que «si un sommet devait avoir lieu (il serait prévu pour avant la fin de cette année), il ne peut se tenir que dans l'un des deux pays». Pour Bouteflika, la question ne se pose même pas. Quant à Mohammed VI, Belkhadem révèle qu'il a tenu les mêmes propos lors de la rencontre qu'il a eue avec lui, lors de sa visite au Maroc, dans le courant de l'année dernière. Quant à Zapatero, contraint désormais à une humiliante reculade, c'est avec beaucoup de timidité qu'il avait suggéré à Alger de rencontrer Rabat à propos du Sahara avant d'être fermement rappelé à l'ordre. Bref, la tempête, si tempête il y avait, est bel et bien passée. La visite du ministre de l'Intérieur marocain à Alger, donc, ne s'inscrit nullement dans une quelconque tentative d'enfoncer le clou. Bien au contraire. Comme l'a indiqué Belkhadem, le ministre marocain de l'Intérieur, Al Mostafa Sahel, cherche une coopération sécuritaire en matière de lutte antiterroriste, contre la contrebande et le trafic de drogue. Ce sont là autant de maux qui affectent gravement le royaume chérifien et pour lesquels notre pays peut apporter une aide appréciable. C'est pourquoi, Zerhouni et son homologue marocain, sans qu'il ne soit encore question de la réouverture des frontières entre les deux pays, ont convenu hier, de la réunion d'un groupe de travail sécuritaire mixte avant la fin de cette année.
En parallèle, Alger, où le ballet diplomatique n'en finit plus, a reçu hier la visite d'Abderrahmane Mohamed Chelkam, secrétaire populaire libyen chargé de la communication extérieure dans le cadre des préparatifs, qui vont crescendo, pour la tenue du prochain sommet de l'UMA.
Un nouvel indice, en somme, qui ne trompe pas, et qui prouve que la question du Sahara occidental, liée au droit d'un peuple à décider souverainement de son sort, n'influera désormais en aucune façon sur le restant des dossiers.
Ce ne serait, au reste, qu'une juste mesure des choses. La Charte de Marrakech est bien assez explicite sur ce propos.


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