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Les nids de débauches à Oran
DES COMPLEXES TOURISTIQUES CHANGENT DE VOCATION
Publié dans L'Expression le 30 - 10 - 2014


Descente de la police dans un lieu de débauche
La descente policière a abouti à l'arrestation de 123 individus, dont 65 filles et du gérant de la boîte de nuit.
L'affaire du gérant d'un café à Maraval, jugée par le tribunal d'Oran a connu son épilogue tout récemment. Après délibérations, le gérant de cet établissement a été condamné à un an de prison ferme. Les deux autres inculpés écoperont de six mois de prison ferme. Le procureur de la République près le tribunal de la cité Djamel avait requis deux ans de prison à l'encontre du gérant de ce salon de thé et une année de prison pour le reste des inculpés et ce, dans une affaire axée essentiellement sur la conversion d'un café en lieu de débauche. La descente policière a abouti à l'arrestation de 123 individus, dont 65 filles et du gérant de la boîte de nuit. Les mis en cause ont été poursuivis pour création d'un lieu de débauche, consommation et commercialisation de drogue et port d'arme prohibée, entre autres. Les forces de sécurité ont, lors de la perquisition, découvert des mégots de résine de cannabis appartenant à des habitués de cette boîte de nuit. Dans le tas, cinq individus ont été arrêtés pour port d'armes blanches prohibées et un autre malfaiteur a été appréhendé dans le cadre d'un mandat d'amener lancé à son encontre. Tout récemment, une boîte sordide située dans la ville côtière de Aïn El Turck, a connu le même sort suite à une descente policière. Plus de 100 personnes, hommes et femmes, ont été arrêtées pour prostitution et création de lieu de débauche. Passés devant le tribunal d'Oran, les mis en cause ont été condamnés à un emprisonnement d'une durée de deux années ferme.
Outre les accusés pris en flagrant délit, le gérant du cabaret Rotana a été accusé de création de lieu de débauche et facilitation quant à la consommation de drogue. Le reste des accusés, dont le nombre dépasse 150 personnes, écope d'une année de prison ferme. L'avocat général a, dans son plaidoyer, requis un emprisonnement de quatre ans ferme contre l'accusé principal, le gérant du cabaret. La genèse de l'affaire remonte au début du mois de juillet lorsque des policiers éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Oran ont effectué une opération coup de poing dans l'établissement en question. Sur le champ, 123 personnes dont 65 femmes, le gérant de la boîte et un individu recherché ont été arrêtés. Cette descente a été opérée suite à l'exploitation des informations recueillies faisant état de la transformation du cabaret en lieu sordide où s'exerçaient toutes les turpitudes comme la prostitution et la consommation des stupéfiants. Lors de leur procès, les mis en cause ont nié en bloc les faits et les chefs d'inculpation pour lesquels ils ont été poursuivis. La semaine passée, un jeune homme de 21 ans a mis tous les Oranais dans l'émoi et désolation en étant responsable de la mort de trois personnes suite à un acte criminel qu'il a perpétré en tuant son «ami intime» avant d'incendier la maison de ce dernier. L'incendie s'est propagé vers une habitation avoisinante occasionnant des dégâts importants dont l'effondrement d'un mur et l'explosion de gaz. Ce n'est là que de petits exemples parmi tant de phénomènes qui continuent à sévir dans une ville qui se cherche socialement. Ce n'est ni une critique liée à la bonne ou mauvaise humeur et encore moins des clichés racistes et régionalistes, mais il fait reconnaître que la débauche, qui se conjugue avec la haute criminalité, est répandue à profusion dans la deuxième ville du pays.
Elle est devenue une profession exercée dans certaines boîtes de nuit. Un petit constat. Tous les chemins mènent à la Corniche oranaise et ses boîtes de nuit. Toutes les portes sont grandes ouvertes. Outre l ́alcool et les femmes, la drogue vient s ́ajouter à la liste des ingrédients «enflammant» les soirées des noctambules. Le raï, cette musique en pleine mutation, connaît des touches phénoménales à la faveur d ́un nouvel élément qui complète le décor des boîtes de nuit: la drogue. Dans ces boîtes, dont la majeure partie est située dans les localités de la Corniche, toutes les hallucinations sont permises, il suffit juste de casquer sans retenue. La route, reliant la corniche au reste du monde, connaît une circulation record notamment durant les nuits qui précédent les journées de week-ends.
D ́incessantes processions de noctambules défilent, les flâneurs, en beauté, se font dans leurs plus belles toilettes et atours. Ils viennent de partout, de toute l ́Algérie et parfois même de l ́étranger pour une seule finalité, apprécier les soirées charnelles, sans frontières et inconditionnelles animées dans des boîtes dès les premières heures du crépuscule. Le même constat est à relever. Les places sont chères. Plusieurs boîtes affichent complet malgré la révision à la hausse des tarifs de toutes les consommations. «Les prix des boissons pendant le week-end ne sont pas les mêmes que ceux des autres jours de la semaine», explique un portier dressé comme un Cerbère devant la porte. Un peu partout dans les dancings, les chanteurs et chanteuses raï ont déjà entamé leur soirée tapageuse aux bruits assourdissants des sonorisations réglées médiocrement. Ils se succèdent, tour à tour, sur la petite scène sous les incantations de la «Tabriha» incitant les présents, notamment les dealers, à casquer. Dans ces soirées, des dealers, des voleurs, des agresseurs aux visages balafrés, des employés et cadres municipaux et de l'administration, des militaires, des policiers, des hommes d'affaires, des proxénètes se mettent à table. Ils mettent la main à la poche pour exhiber des liasses de billets avant de les offrir en guise de dédicace aux copains et compagnes de la soirée.
Les cheb et chabate, qui se relaient sur le podium, ne badinent pas avec leurs mots et encore moins avec les objectifs qu ́ils se sont tracés: arracher l'argent à leurs «clients». Ils rôdent, ils scrutent les tables. Ils se faufilent entre les danseurs et danseuses déchaînés, ils jouent les crédules, parfois les innocents, et souvent hypocrites au sourire malicieux. Les offrandes se font en plusieurs dizaines de millions. D'où gagnent-ils tout cet argent? La loi du silence est la première clause qui régit cette «profession».
Ces videurs, gérants, clients, hommes et femmes ne sont pas forcément d'Oran. Ils viennent d'un peu partout des quatre coins de l'Algérie profonde. Ils parcourent des milliers de kilomètres pour s ́imprégner du raï, danser et s ́éclater jusqu ́au lever du jour.


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