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Avec qui gouverner?
LES AVIS DIVERGENT FORTEMENT AU SEIN DE NIDAA TOUNÈS
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2015


Le choix est cornélien
La direction de Nidaa Tounès est persuadée de la nécessité d'intégrer dans le nouveau gouvernement les personnalités proposées par les alliés politiques.
En Tunisie, la question des alliances, immédiatement posée au lendemain des élections législatives, a vite rebondi. Aussitôt clôturée, la cérémonie de passation entre le président élu Beji Caïd Essebsi, et le président sortant de la phase de transition, Moncef Marzouki, les enjeux d'une négociation entre le parti majoritaire et les formations susceptibles d'adhérer à son programme s'imposent avec acuité. Sans doute, la composition de l'Assemblée des représentants du peuple engendre-t-elle une situation problématique pour le parti de Essebsi qui dispose de 85 sièges sur les 217, de sorte qu'il lui faut s'adjoindre 24 sièges au minimum pour espérer avoir une majorité. La surprise est venue du parti où les partisans d'un chef du gouvernement issu des rangs s'opposent au camp qui souscrit au choix de Beji Caïd Essebsi énoncé un 27 octobre sur la chaîne privée Al Hiwar al-Tounsi où il déclarait explicitement: «Nous avons pris une décision selon laquelle Nidaa Tounès ne gouvernerait pas seul mais avec les autres dans l'intérêt du parti comme du pays, les plus proches de nous, la famille démocratique.» Or, il semble maintenant que la moitié des membres de l'instance dirigeante de Nidaa Tounès ne partagent pas, ou plus, cet avis. Les débats ont été chauds au cours des dernières réunions du comité directeur de Nidaa Tounès, particulièrement à ce sujet.En effet, si la direction de Nidaa Tounès est persuadée de la nécessité d'intégrer dans le nouveau gouvernement les personnalités proposées par les alliés politiques, sans lesquelles elle ne pourra pas faire passer ses programmes, d'autres sont convaincus que l'image de marque du parti dépendra seule des résultats enregistrés. Et qu'il sera, le cas échéant, tenu seul pour responsable de la réussite, comme de l' échec, de son programme. C'est dire si la répartition des portefeuilles elle-même suscite d'âpres discussions alors que le choix du chef du gouvernement engendre de véritables dissensions au plus haut niveau de la hiérarchie, Nidaa Tounès ayant eu beau de promettre et de s'engager à ne pas faire main basse sur les trois présidences clés du pouvoir, Assemblée, gouvernement et présidence de la République. Le choix est cornélien, surtout que le parti de Beji Caïd Essebsi entend se réserver tous les ministères de souveraineté dont ceux de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense nationale. Pour le reste, le camp démocratique dont parlent les dirigeants de Nidaa Tounès est réduit à une peau de chagrin, les formations du centre-gauche comme Afek Tounès, le mieux loti, Ettakatoul ou l'Union pour la Tunisie n'étant pas des plus sûres aux yeux des fidèles de Beji Caïd Essebsi. Reste l'Union patriotique libre (UPL) qui a gagné sa troisième place dans la présidentielle grâce à sa campagne dans les zones défavorisées mais qui fait peur aux destouriens dont beaucoup la jugent instable et versatile. Le programme du parti d'Essebsi étant très libéral, il va de soi que les partis d'extrême gauche comme celui de Hamma Hammami (Front populaire) ne seront pas de la fête. Que reste-t-il dès lors des options initialement ouvertes pour le parti majoritaire qui doit nécessairement se prononcer au cours de cette semaine sur l'alternative finale, d'aucuns laissant supposer un revirement spectaculaire avec une entente impromptue entre Nidaa Tounès et... Ennahda! Option fortement improbable, car suicidaire pour une formation qui a draîné l'adhésion de tous les nostalgiques du bourguibisme et des partisans d'un retour aux années du dirigisme pur et dur.
Drôle d'équilibrisme aléatoire que celui auquel doit se risquer le parti de Beji Caïd Essebsi condamné à sceller, bon gré mal gré, un gouvernement de consensus quand il aurait bien aimé, sans l'ombre d'un doute, avoir les coudées franches pour gouverner sans partage d'aucune sorte.


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