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Cafouillage autour du gaz de schiste
Publié dans L'Expression le 20 - 01 - 2015


C'est oui, ou c'est non? Encore une fois, des dirigeants du pays illustrent leur amateurisme «communicationnel». Cela s'est encore vérifié concernant le gaz de schiste. Alors que le sud du pays est en ébullition, depuis plusieurs jours, les autorités publiques restaient confinées dans un attentisme de mauvais aloi. Le gouvernement donnait même l'impression de ne savoir sur quel pied danser face à une grogne populaire qui, de toute évidence, l'a pris...à contre-pied. Aussi, la situation était-elle suffisamment tendue dans le Sud pour qu'on lui accorde l'attention voulue. Or, coup sur coup, le Premier ministre, le ministre de l'Energie et le P-DG de Sonatrach, ont fait des déclarations contradictoires qui, loin de calmer le jeu, ont induit un climat d'incertitude. On peut aussi s'interroger sur le fait que l'Exécutif n'ait pas mesuré la portée des événements, réagissant mollement à la situation explosive prévalant dans le Sud. En fait, la communication reste le talon d'Achille de dirigeants incapables de réagir en temps réel aux actes qui mettent en expectative le pays. Fallait-il attendre que la situation atteigne des dimensions non maîtrisables pour que des décisions soient prises et, last but not least, prendre langue avec les représentants des populations du Sud? Le premier constat qui peut être fait est que le gouvernement a mal expliqué et surtout mal communiqué - voire pas du tout - sur le sujet et sur ce qu'il compte faire à propos du gaz de schiste et son éventuelle exploitation. La moindre des initiatives aurait été de procéder à la consultation de la population locale pour connaître son opinion sur un projet qui pourrait s'avérer néfaste pour elle et pour l'environnement. De toute évidence, cela n'a pas été fait. C'est facile de pointer la main de l'étranger en l'occurrence - comme l'ont fait certains partis politiques - mais il reste le fait que l'Exécutif a très mal géré, en amont et en aval, la situation quand il n'a pas contribué à son exaspération. En effet, les déclarations antinomiques du chef de l'Exécutif, du ministre de l'Energie et du P-DG de Sonatrach ont aggravé, si cela se pouvait, la confusion entourant le gaz de schiste. Ainsi, loin d'apaiser, les propos du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, postés sur Facebook, ont même eu l'effet contraire. M.Sellal assure que «l'exploitation du gaz de schiste n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement!», on ne serait, selon lui, qu'en phase de «prospection» et de «faisabilité». Donc, l'exploitation proprement dite du gaz de schiste demeurait (seulement) dans l'ordre des possibilités. Or, ces propos sont battus en brèche, par son ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, qui déclarait, sûr de lui, à une chaîne de télévision privée, qu'il «n'y avait pas d'autres choix» que d'aller à l'avant, indiquant: «Nous n'avons pas d'autres choix que d'explorer de nouvelles ressources énergétiques. L'Algérie ne peut pas compter éternellement sur les deux bassins de Hassi Messaoud et de Hassi R'Mel». Ce qui (au moins) laisse entendre qu'il y a eu débat sur la question et que les autorités publiques auraient (déjà) tranché avec la volonté de tirer profit des potentialités existantes dans le sous-sol du pays pour faire face à la diminution des réserves de pétrole et de gaz. De son côté, le président-directeur général de Sonatrach, Saïd Sahnoun, enfonce le clou qui a déclaré à la radio publique que son entreprise allait investir dans la prospection et l'exploitation du gaz de schiste, expliquant que Sonatrach «investira pas moins de 70 milliards de dollars sur 20 ans pour produire 20 mds de m3 de gaz de schiste par an». Alors qui croire? Aussi, il y a urgence à ce que le gouvernement clarifie la donne et accorde ses violons, que l'exécutif descende sur le terrain en allant à la rencontre des manifestants pour leur expliquer les tenants et aboutissants du projet de gaz de schiste. Le déficit d'informations sur le gaz de schiste n'est pas à souligner. Ce que semble avoir admis le P-DG de Sonatrach qui a déclaré: «Il faut clarifier et lever les ambiguïtés autour du gaz de schiste (...). Peut-être que nous n'avons pas suffisamment communiqué sur ce sujet, les craintes sont justifiées.» On ne le lui fait pas dire! D'autant plus que cela fait près d'un mois que les populations du Sud disent cette crainte quant à l'exploitation du gaz de schiste, avec toutes les retombées négatives qui lui sont, ou pourraient lui être, liées. Le hic, est qu'il n'y a pas eu de répondant de la part des autorités qui se sont murées dans un étrange silence. Un mot, une explication sensés, auraient sans doute suffi à rassurer les Algériens. Mais, c'est ce mot, cette explication, qui pouvaient éteindre le feu, qui ne sont pas venus...

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