Les prix du pétrole ont ouvert la semaine en hausse en cours d'échanges européens, aidés de nouveau par les tensions géopolitiques au Yémen et en Irak. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 66,90 dollars en fin de matinée du lundi, en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin gagnait 35 cents à 60,04 dollars. "Les cours restent fermes à cause d'inquiétudes concernant l'approvisionnement de brut du Moyen-Orient en raison des combats au Yémen et en Irak", constataient les analystes de ETX Capital. Le Yémen n'est pas un producteur de pétrole majeur, mais les pays voisins sont très préoccupés par la sécurité du détroit de Bab el-Mandeb, entre la mer Rouge et le Golfe d'Aden, qui sépare l'Afrique de la Péninsule arabique et se trouve sur un axe important du commerce maritime mondial. Par ailleurs, un ralentissement dans la baisse du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis, pourrait de nouveau peser sur les cours à court terme, selon des analystes. "La hausse des cours ces dernières semaines a eu pour effet de ralentir le déclin des puits de forage aux Etats-Unis", notaient ainsi les analystes de Commerzbank. Avec huit puits de forage en moins aux Etats-Unis la semaine dernière, par rapport à la semaine précédente, selon la société de services pétroliers Baker Hughes, le déclin du nombre de puits est le plus faible enregistré depuis le 12 décembre.