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Ah! les veillées d'antan à Annaba
LE RAMADHAN ENTRE HIER ET AUJOURD'HUI
Publié dans L'Expression le 05 - 07 - 2015

Paniers en osier ou filet dans les mains, les femmes quant à elles déambulaient dans les marchés.
Quatrième des cinq dogmes de la religion musulmane, il rappelle l'attachement à l'islam, à ses valeurs spirituelles et renforce la foi en Dieu. Allah qui, dans un verset coranique et un hadith «qodossi», démontre à quel point Ramadhan est éminent pour lui et pour les musulmans. En effet, c'est en ce mois sacré et sublime que Le Coran fut révélé à notre prophète Mohamed (Qsssl).
Mois de piété, de ferveur, mois où la charité et l'entraide envers les nécessiteux deviennent presque une obligation. Il est le mois où chacun doit se sentir plus proche d'Allah et avoir une propension tangible à faire le bien, à aider les démunis. Certains d'entre eux, errent, âmes en peine, dans les rues, la faim comme compagnon de misère une ombre maléfique les accompagnant toute l'année.
Durant ce mois sacré, Dieu fait sentir à ses fidèles ce qu'éprouvent tous ceux qui ne mangent pas à leur faim. C'est aussi le mois des rassemblements, des divertissements, des jeux et des moments inoubliables passés durant les veillées. Sont-elles toujours merveilleuses? Ah! les veillées d'antan...! Comme toutes les villes d'Algérie, Annaba, elle aussi vit au rythme du mois de Ramadhan. 9 heures du matin, la ville semble encore plongée dans un profond sommeil, hormis la présence ici et là de quelques personnes ou véhicules circulant dans les artères du centre-ville de Annaba.
Plongée dans mes pensées, je me laisse emporter par la résurgence d'un flot d'images qui me font revivre les scènes du passé, du Ramadhan d'avant, le Ramadhan de la baraka. Le matin, les gens se rendaient à leurs occupations plus tard que d'habitude, selon les nouveaux horaires ramadhanesques et peu à peu la ville sortait de sa torpeur, se dégageant d'un long sommeil dû aux veillées tardives.
Les uns après les autres les commerçants et boutiquiers lèvent les rideaux de leurs magasins, louant Dieu et sollicitant sa bénédiction. Paniers en osier ou filet dans la main, les femmes quant à elles déambulaient dans les espaces de commerces, marché couvert et El Hattab, pour dénicher les ingrédients de la recette du f'tour. L'après-midi, c'est généralement le tour des hommes qui, sortant du travail, donnent un libre élan aux envies ramadhanesques.
Qui l'envie l'emporte pour la crevette ou la cervelle de mouton pour farcir le bourek, des ingrédients autrefois à la portée de tous, devenus aujourd'hui, accessibles aux barjos. Très tard dans l'après-midi, c'est le rush vers les marchands de zalabia, en faisant à la hâte les derniers achats avant de rentrer à la maison, où les mille et une senteurs de la cuisine annabie vous emportent dans un passé aujourd'hui, loin des présents et risque de se perdre dans le futur. Autrefois, tous les visages étaient souriants à l'approche du f'tour.
Tout le monde était plus serein, plus conciliant en cas de malentendu, séparant les quelques querelleurs. Tout un chacun se sentait une âme neuve. Venait enfin le moment de la rupture du jeûne (f'tour). Le repas était un véritable festin où, une variété de plats succédaient à la traditionnelle et éternelle «chorba f'rik» et au «bourek». Aujourd'hui, l'époque n'est plus celle où les voisins se réunissaient dans «waste eddar», la cour autour de la grande meïda et chacun apportait ses plats; tous mangeaient en prenant leur temps.
A cette époque on pouvait se permettre quelques friandises orientales accompagnées d'un thé ou café. C'est alors que commençaient les veillées ramadhanesques. Pendant que les hommes se rendaient pour les uns à la mosquée pour accomplir la prière des «tarawih» et les autres au café pour faire des parties de cartes et de dominos, pouvant s'étendre jusqu'à la prière du (shour). Les femmes de leur côté, leurs veillées étaient agrémentées d'histoires, de contes et de boukalate, mais surtout d'un travail effectué par des mains de fées.
De la broderie, au point de croix jusqu'à la tapisserie en passant par la préparation des gâteaux de l'Aïd el fitr, les soirées ramadhanesques à Annaba étaient plus féeriques et fantastiques. Telles étaient les journées et les veillées du Ramadhan d'antan dans la ville des Jujubes. Aujourd'hui, la réalité n'est plus la même. Une réalité plutôt triste, voire amère. Ramadhan est aujourd'hui banalisé où les journées et les soirées sont totalement différentes d'avant, où on ne sent même plus ces aspects spécifiques de ce mois sacré. De nos jours, tout le monde va travailler l'humeur déjà mauvaise; un comportement quelquefois irréel avant les courses dans les différents marchés.
Un état d'esprit très à fleur de peau au vu des conditions socio-économiques et l'insoutenable quotidien qu'endurent les citoyens depuis quelques années. Les ménages éprouvent du mal à remplir les sachets noirs de denrées vu les prix inaccessibles pour les uns et pour les autres. Chaque année, les prix affichent une envolée notamment en cette circonstance, où la vente de tous les produits confondus sont soumis à une spéculation inouïe.
L'après-midi, les rues sont bondées et on assiste à des scènes indescriptibles, des vols, par ci, des querelles par là et quand vient le moment du f'tour ils sont peu nombreux, juste la cellule familiale autour de la table, mangeant à la hâte et en silence. Puis, c'est la soirée et chacun s'en va de son côté. Qui à la mosquée, qui au café et qui vers une destination quelconque.
D'autres resteront à la maison devant leurs postes de télévision, sirotant en silence un thé ou un café, tout en grignotant un morceau de «kalb elouz», avec l'esprit préoccupé déjà par le repas et la journée du lendemain pour les uns et aux achat des vêtements de l'Aïd pour les autres. Tel est le mois de Ramadhan d'aujourd'hui, loin de toute ambiance et chaleur religieuse, familiale, mais surtout conviviale.


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