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L'infatigable révolutionnaire
Publié dans L'Expression le 06 - 11 - 2004

Leader incontesté des Palestiniens, Abou Ammar le doit à son charisme et à son engagement sans faille pour l'indépendance de la Palestine.
L'état de santé de Yasser Arafat ne laisse aucun dirigeant au monde indifférent. Et pour cause, l'homme est au centre d'un des conflits les plus complexes qu'ait connus l'humanité au 20e siècle. Le président de l'Autorité palestinienne est manifestement l'une des personnalités phare de ce début de 21e siècle. Vénéré par certains, et diabolisé par d'autres, Yasser Arafat est de ceux qui ont réussi à marquer leur époque, rebondissant régulièrement au devant de la scène internationale, alors qu'on le pensait fini. Sorti indemne de 13 tentatives d'assassinat, dont 3 par empoisonnement, Yasser Arafat a pu transformer des défaites militaires en victoires politiques. C'est ainsi qu'après près de quarante ans à la tête de la révolution, il conserve une popularité sans faille auprès du peuple palestinien qui ne manque pas d'assimiler son combat à celui de la cause, à juste titre d'ailleurs. En effet, la vie de Yasser Arafat s'est confondue avec l'histoire de la Palestine.
Né Mohammad Abdel Raouf Arafat al-Qoudwa al-Husseini en août 1929 au Caire, Yasser Arafat rejoint à 17 ans les groupes armés palestiniens qui luttent contre la création d'un Etat juif en Palestine. Après la création de l'Etat d'Israël en 1948, il se réfugie à Gaza, puis en Egypte où il suit des études d'ingénieur. Son entrée dans la lutte politique a eu lieu alors qu'il était encore étudiant, préparant un diplôme d'ingénieur. Il a en effet présidé l'Union des étudiants palestiniens de 1952 à 1956. Mais son acte le plus significatif et qui a marqué toute sa vie a été la création en 1959, du mouvement nationaliste Fatah. Né au Koweït, ce premier mouvement palestinien qui revendique un Etat palestinien indépendant, déclenche la lutte armée contre Israël le 31 décembre 1964. Depuis, Yasser Arafat n'a cessé de multiplier tant les initiatives politiques que militaires. Passé dans la clandestinité sous le nom d'Abou Ammar, il est élu président du Comité exécutif de l'OLP (Ceolp) en 1969. Avant cela, la question palestinienne a été au centre de la guerre des Six jours, en 1967, que les arabes avaient perdue à l'époque.
Un an après son élection à la tête de l'OLP, le dirigeant palestinien est contraint de quitter la Jordanie où était établi le QG de son organisation, pour aller s'installer à Beyrouth. Mais cette expulsion, décidée par le roi Hussein, n'entame en rien la détermination d'Abou Ammar qui, le 26 octobre 1974, réussit à faire l'unanimité au sein des Arabes, autour de la reconnaissance de l'OLP comme le «seul et légitime représentant du peuple palestinien». Le 13 novembre de la même année, il est reçu à l'ONU où il a prononcé un discours resté dans l'histoire. «Je suis venu porteur d'un rameau d'olivier et d'un fusil de révolutionnaire, ne laissez pas tomber le rameau de ma main» , avait-il lancé aux dirigeants du monde. Avec le déclenchement de la guerre civile au Liban, Yasser Arafat prend fait et cause pour le camp des progressistes, contre les milices de la droite chrétienne. L'OLP ne participera à cette guerre que quelques années seulement, puisque le 30 août 1982, elle quitte le Liban sous la pression de l'armée israélienne, dirigée à l'époque par Ariel Sharon, qui a commis d'horribles massacres dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila. S'en est suivie une série de défaites qu'il a eu à subir, notamment une double expulsion en 1983, de Syrie et de Tripoli, au Liban, où il était assiégé par des unités dissidentes du Fatah alliées aux forces syriennes. Son QG à Tunis a été la cible d'un bombardement de l'aviation israélienne. Mais toute cette pression n'a pas écrasé l'homme qui, par l'entremise de la première Intifadha, en décembre1987, rebondit sur la scène internationale et proclame, symboliquement une année plus tard, à Alger, la naissance de l'Etat palestinien dont il est le chef. Le 2 mai 1989, Arafat déclare «caduque» la charte de l'OLP. Celle-ci affirmait que «la lutte armée est la seule voie pour la libération de la Palestine». Un tournant décisif dans l'histoire de la Palestine qui remet en cause l'équilibre des forces politiques dans le Proche-Orient.
Une nouvelle redistribution des cartes, donc, qui permettra au leader palestinien de serrer la main au Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, à la Maison-Blanche, lors de la signature de la Déclaration de principe sur l'autonomie palestinienne, négociée en secret à Oslo. Le 1er juin 1994, c'est la date qui coïncide avec le retour en terre palestinienne après 27 ans d'exil de Yasser Arafat. En octobre de la même année, il est lauréat du prix Nobel de la Paix avec Yitzhak Rabin (assassiné en novembre 1995) et Shimon Peres.
Après une série de progrès dans les relations isarélo-palestiniennes, Arafat quitte la table des négociations arbitrées à l'époque par le président américain, Bill Clinton. Quelques mois après cet échec, en septembre 2000 éclate en Palestine la deuxième Intifadha. Depuis, Yasser Arafat vit sous le régime de la résidence surveillée. De 2002 jusqu'au 29 octobre dernier, le leader palestinien vit sous la pression quotidienne des chars israéliens. Son domicile est régulièrement pilonné par l'armée de Sharon qui a, à plusieurs reprises, affiché sa détermination de l'éliminer physiquement. Lâché par l'administration Bush et incapable d'organiser une vraie riposte pour cause d'interdiction de sortie du territoire, Arafat s'est battu avec le peu d'armes dont il disposait.


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