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La bureaucratie a la peau dure
Publié dans L'Expression le 02 - 09 - 2015

L'informatisation des états civils a mis dans l'embarras absolu beaucoup de citoyens suite à des erreurs de transcription dans les deux langues, l'arabe et le français.
La bureaucratie a encore de beaux jours devant elle. C'est le constat qui est donné par tout citoyen qui aura affaire pour une quelconque raison à l'administration publique. Le fléau est divers et multiple.
Les services de nos administrations trouvent toujours un prétexte pour vous rendre la vie dure. A Bouira par exemple et à l'occasion du départ du maire en congé, l'intérimaire s'est trouvé incapable de signer le moindre document pour cause d'absence de l'arrêté de remplacement. Parfois on vous lance au visage que le chargé du document à établir est en congé et qu'il n'y a personne pour le remplacer comme cela a été le cas à la Conservation foncière où un citoyen était venu récupérer son livret foncier; «la fonctionnaire chargée du dossier est partie en congé et on ne sait pas où elle a mis votre dossier» dira un préposé au malheureux citoyen.
A la daïra et plus précisément au service de délivrance des cartes grises, les attentes et les files se multiplient. «Il faut venir déposer la demande le matin pour récupérer le sésame dans l'après-midi» confirme un agent aux nombreux citoyens venus régulariser leurs situations respectives. Au service de l'état civil et malgré la présence de tableaux lumineux organisant les demandeurs, certains privilégiés passent en priorité; les récentes mesures portant allègement des dossiers ne sont pas encore mises en oeuvre; les chaînes pour l'élaboration des extraits de naissance, les certificats de résidence, les fiches familiales... sont quotidiennes. Cette situation est accentuée par l'obligation faite aux étudiants, collégiens, lycéens de fournir chaque année des documents censés être valables au moins une dizaine d'années. Au mois de Ramadhan passé, qui a coïncidé avec le début des départs en vacances, et à l'occasion de l'été, la majorité des services publics tournaient au ralenti.
S'agissant des guichets de délivrance de documents administratifs, de service d'accueil des doléances, ou des lieux où le citoyen paye des redevances... la situation est identique. Les motifs invoqués sont divers. Il faut d'abord prendre un ticket et attendre qu'on vous appelle au guichet. Seulement voilà, nombreux sont ceux qui passent directement sans recourir au jeton. Les agents de saisie trouvent aussi le moyen pour quitter leur place après chaque délivrance en n'omettant pas d'inviter le demandeur à s'adresser au collègue d'à côté. A la daïra même situation pour le dépôt des permis de conduire, des passeports et des CNI. Là aussi le citoyen est amené à patienter en raison de l'absence d'un interlocuteur. Quand vous essayez de comprendre il y a toujours quelqu'un pour vous raisonner et vous demander de patienter puisque vous n'avez rien à faire la journée. Dans cette course à la meilleure réplique, il y a une autre plus polie. «Pourquoi vous avez attendu jusqu'à aujourd'hui pour demander ces papiers?» vous répondent certains employés. Qui de nous n'a pas un jour entendu dire à propos d'un fonctionnaire: «Il est en réunion», «il vient de sortir prendre un café», «il a sa fille malade, il ne vient pas aujourd'hui», «ce n'est pas un jour de réception»... ces répliques devenues par le laxisme une évidence donnent une image de l'état de déliquescence qui prévaut dans nos administrations. Ce n'est pas en aménageant des locaux avec des matériaux nobles ou en installant des climatiseurs que les choses changeront. Nos responsables doivent investir dans l'humain en avantageant le dialogue, le bon accueil et apprendre au fonctionnaire à sourire. Hélas! même des corps comme ceux des médecins, paramédicaux sont atteints du virus de rejet. A l'hôpital par exemple, ni les agents de sécurité ni les infirmiers ni les médecins ne manifestent un soupçon d'amabilité à l'égard des malades et de leurs accompagnateurs. On tente de justifier alors la situation par le manque de personnel. Si ceux qui sont déjà en place avaient daigné bien accueillir, les conflits diminueraient largement. Une autre remarque permet de confirmer ce diagnostic amer de nos administrations. Dans les pays du monde, l'informatique a largement contribué à réduire les délais, à faciliter le travail. Chez nous il donne l'impression de compliquer davantage la situation. L'informatisation des états civils a mis dans l'embarras absolu beaucoup de citoyens suite à des erreurs de transcription dans les deux langues, l'arabe et le français. Un A en plus, un U en moins et toute la famille se trouve dans un imbroglio judiciaire quand il s'agit d'héritage par exemple. Même si les responsables tentent de réconforter avec la promesse de bannir la bureaucratie, il demeurera toujours des personnes qui continueront à mener la vie dure au citoyen le jour où il voudra établir un document. Voilà pourquoi le phénomène de la bureaucratie a encore de beaux jours devant lui.


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