img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P151029-16.jpg" alt=""Le crédit à la consommation avant la fin de l'année"" / De même qu'il a été décidé d'instituer un Conseil consultatif de la production nationale et de renforcer les sanctions contre la contrefaçon pour lutter contre l'informel. Ce n'était pas un scoop-promesse destiné à la consommation médiatique qui sera oublié aussi vite qu'il a été diffusé. Le crédit à la consommation est plus qu'une promesse mais un engagement de la part des pouvoirs publics et surtout de l'Ugta. «Je vous répète que le crédit à la consommation sera effectif avant la fin de l'année» a assuré la patron de la Centrale syndicale dans une déclaration qu'il a faite hier en aparté à L'Expression. «Nous sommes sur le point de régler quelques petits problèmes avec le ministère du Commerce et qui concernent notamment les licences d'importation», a ajouté Sidi Saïd précisant que son syndicat a suggéré «l'interdiction pure et simple de toute importation d'appareils électroménagers qui sont fabriqués en Algérie». Sidi Saïd est allé jusqu ́à demander des sanctions sévères contre les importateurs dont la marchandise importée empêche la commercialisation des produits locaux. Sans le savoir, il vient d'ouvrir un front contre le puissant lobby des importateurs. Dure sera la bataille pour l'Ugta qui n'est pas prête à abandonner le terrain du retour du crédit à la consommation. Pourquoi cet acharnement de la Centrale syndicale? Il y va de l'économie nationale. Pour Sidi Saïd, le crédit à la consommation est un tout, c'est même un triptyque qui se résume d'abord en la valorisation de la production nationale, cette dernière aura des répercussion directes sur l'emploi, la préservation et la création des postes de travail et enfin un troisième aspect, celui du pouvoir d'achat. Le retour du crédit à la consommation est une occasion inespérée de booster la consommation et par là même valoriser l'épargne des ménages. C ́est une logique économique», a-t-il résumé. Il va sans dire que l ́Ugta fait de la promotion et de l ́encouragement de la production nationale son cheval de bataille ces derniers temps. Pour Sidi Saïd, la réinstauration de ce crédit est une question de bon sens et une synergie d ́accompagnement du pouvoir d ́achat des Algériens. Il a expliqué que ce crédit à la consommation est destiné aux produits nationaux sans exception. «Tout ce qui est fabriqué en Algérie est éligible à ce crédit.» Cet élargissement à tous les produits nationaux est une grande concession faite par l'Ugta qui, dans un premier temps revendiquait un certain taux d'intégration. Il va falloir maintenant installer les outils d'accompagnements de cette mesure appelée à durer dans le temps. L'Ugta y a pensé. Il s'agit en fait de relancer et de corser davantage la campagne de communication qui va cibler, aussi bien le consommateur, que les entreprises nationales ainsi que l'ouverture d'un compte d'affectation spécial intitulé: «Fonds de promotion de la production nationale» qui servira à prendre en charge les frais de mise à niveau de ce programme. De même qu'il a été décidé d'instituer un Conseil consultatif de la production nationale et de renforcer les sanctions contre la contrefaçon pour lutter contre l'informel. Dans ce sillage, les propositions de l'Ugta recommandent un renforcement du contrôle au niveau des frontières ainsi que l'implication des associations des consommateurs et des organisations patronales. Fort de ce consensus, Sidi Saïd a également l'aval des banques, voire même du FMI pour ces actions visant à booster la consommation.