La délocalisation du marché hebdomadaire Edimco de la ville de Béjaïa, voulue par les pouvoirs publics, paraît difficile à réaliser, du moins pour l'instant puisqu'hier les commerçants s'y sont opposés énergiquement. Même les habitants de la cité «Aadl» ou devait être transféré ce marché ont dit non. Hier la maire de Béjaïa, ses quatre vice-présidents et le chef de daïra ont reçu un niet catégorique quant à leur initiative. «Nous allons chercher d'autres solutions pour délocaliser ce marché», a indiqué hier le maire de la ville de Béjaïa contacté par téléphone. L'option initiale sera-t-elle abandonnée? La question reste posée. En attendant, le marché de l'Edimco, qui se tient deux fois par semaine, lundi et jeudi, reste ouvert avec toutes ses inconséquences. Routes et trottoirs défoncés, égouts à ciel ouvert, ordures sur la chaussée, odeurs nauséabondes, éclairage public absent ou déficient, le quartier de l'Edimco est considéré comme le nouveau centre-ville de Béjaïa. Depuis des années, ses habitants, regroupés au sein d'associations, désespèrent de trouver une écoute de responsable pour dire à quel point leur cadre de vie s'est détérioré. Une fois trouvée, cette écoute bute sur une autre opposition: celle des autres habitants qui refusent d'endosser les mêmes effets.