Le dispositif sécuritaire a été relevé de plusieurs crans Le siège de la présidence, les résidences d'Etat, le Palais du gouvernement, les sièges des ministères, le Parlement, le Conseil constitutionnel, les sièges des représentations diplomatiques occidentales en Algérie sont sous haute surveillance. De Paris à Tunis, en passant par Beyrouth, Charm el Cheikh et Bamako, c'est le règne de la terreur. Les terroristes sèment la mort! L'Algérie qui a été marquée au fer rouge par le terrorisme au milieu des années 1990, est incontestablement dans l'oeil du cyclone. Déjà, dès les attentats de Paris, les services de sécurité ont été mis en alerte. Des mesures rapides ont été prises pour mettre le pays à l'abri d'une éventuelle attaque. Le dispositif sécuritaire a été renforcé dans le mesure où tous les corps de sécurité ont été mobilisés. La police, la gendarmerie et les éléments de l'ANP sont en ordre de bataille. Ils ont été suffisamment sensibilisés et mobilisés pour assurer une sécurité maximale. L'attention a été particulièrement portée sur les sites industriels sensibles et les institutions de l'Etat. Les citoyens ont remarqué l'intensification des patrouilles de la police et de la gendarmerie. De nouveaux barrages mobiles ont fait leur apparition depuis ces derniers jours. Les véhicules suspects sont systématiquement fouillé, et passés au crible. Les entrées et sorties des villes, notamment la capitale, sont sous un rigoureux contrôle pour empêcher toute éventuelle infiltration terroriste. Dans les aéroports du pays, les gares routières,...les contrôles ont été renforcés. Les forces d'intervention rapide de la police et de la gendarmerie ont été déployées. Les grandes institutions de la République comme le siège de la Présidence, les résidences d'Etat, le Palais du gouvernement, les sièges des différents départements ministériels, le Parlement, le Conseil constitutionnel, les sièges des représentations diplomatiques occidentales en Algérie sont sous haute sécurité. Tout comme les grands espaces publics tels que les marchés et les centres commerciaux où ont été déployés des policiers en civil. A tout cela, il faut ajouter le système de télésurveillance mis en place dans les grands centres urbains, relié à une base de données pour lutter encore plus efficacement contre toute forme de criminalité. «La sécurité a été renforcée partout avec certains dispositifs visibles, mais d'autres, discrets que les citoyens ne remarquent même pas», nous confie une source sécuritaire qui insiste sur le fait que tout est fait pour assurer la sécurité des citoyens. «Les hautes autorités ne veulent pas semer la panique parmi les citoyens, mais ils prennent leurs dispositions pour éviter que le pire ne se produise. Même s'il n'y a pas de menace directe contre le pays, on n'est pas à l'abri», soutient cette source qui appelle toutefois à la vigilance. C'est le même appel à la vigilance qui a été lancé, mardi dernier à partir de Annaba, par le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel. «La vigilance face au danger terroriste doit faire partie du comportement de tous les jours des citoyens algériens», a t-il recommandé. Sans toutefois tomber dans la panique et la paranoïa, le chef de la police algérienne a ainsi voulu rappeler aux citoyens que le danger est permanent et que l'on doit malheureusement vivre avec. «Le terrorisme, aujourd'hui transfrontalier, requiert la vigilance du citoyen en appui au rôle dévolu à l'Etat en matière de coordination et de mise en place de tous les moyens à même de faire face à ce phénomène et à sa propagation», a-t-il souligné non sans rassurer les citoyens sur le fait que les forces de sécurité en général et les forces de police en particulier ont les moyens de faire face à toute attaque terroriste. «Comme on a réussi à éradiquer les menaces terroristes internes, on réussira à éradiquer celles qui nous viennent de l'extérieur. Mais j'insiste sur la vigilance qui est le meilleur moyen pour les prévenir», a garanti le Dgsn. Les citoyens et la société civile qui ont été la première «arme» de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, sont aussi mobilisés. Sans céder à la panique, ils ont retrouvé les vieux réflexes d'attention qui leur ont permis de survivre durant les années noires. C'est ainsi qu'ils prêtent main forte aux services de sécurité en leur facilitant la tâche, afin d'empêcher que la horde terroriste ne frappe de nouveau le pays. Daesh and co ne cherchent qu'une petite brèche pour faire couler le sang dans le pays où ils ont déjà fait plus de 200 000 martyrs. Ilot de paix et de stabilité, l'Algérie n'est toutefois pas à l'abri d'une éventuelle attaque terroriste. Tiguentourine en est la meilleure preuve!
