La ministre a indiqué que la mise en oeuvre du droit à l'éducation en Algérie est remarquable «Le ministère de l'Education nationale a ressenti la nécessité d'entreprendre un processus d'ajustement et de réajustement de la réforme.» Le nouveau calendrier des examens du baccalauréat et du brevet de l'enseignement moyen (BEM) a été élaboré à l'issue de la rencontre qui a eu lieu hier, entre les représentants du ministère de l'Education nationale et ceux des syndicats du secteur et des associations de parents d'élèves. Selon le résultat de la commission, le BEM sera prévu les 24, 25 et 26 mai 2016 et le baccalauréat du 29 mai au 2 juin 2016. La ministre de l'Education nationale avait souligné la semaine dernière que les modifications des dates de ces deux examens nationaux, font suite aux demandes incessantes émises par les élèves et leurs parents, car coïncidant avec le mois de Ramadhan. D'un autre côté la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a évoqué, hier à Londres, le travail de réflexion accompli par son département pour préparer l'Ecole algérienne à affronter les défis inédits du troisième millénaire. «Le ministère de l'Education nationale a ressenti la nécessité d'entreprendre un processus d'ajustement et de réajustement de la réforme, afin d'adapter le secteur de l'éducation aux mutations que connaissent l'Algérie et le monde dans son ensemble», a souligné Mme Benghebrit lors d'une intervention au Forum mondial de l'éducation, qui a regroupé près d'une centaine de ministres et de nombreux experts. La ministre de l'Education nationale a traité le thème de la mobilisation de la ressource humaine afin de susciter son engagement pour la cause éducative en partant de l'objectif de faire réussir le plus grand nombre aux apprentissages et à l'acquisition des compétences. Elle a fait savoir que cette démarche de réajustement de la réforme du système éducatif s'appuie sur les axes liés à la collecte et l'exploitation des données à travers les enquêtes, les rapports, les séminaires et l'expertise, la mobilisation de la ressource humaine par le dialogue et la concertation. En ce sens, il a été procédé à une expertise du système d'éducation par rapport à deux cadres de référence, l'un à caractère politique et stratégique et l'autre à caractère pragmatique et factuel. A la suite de cette expertise, le ministère de l'Education nationale a défini deux pôles majeurs d'intervention: la refonte pédagogique pour améliorer les pratiques en classe et la bonne gouvernance avec une amélioration des modes de gestion à tous les niveaux. Par ailleurs, Benghebrit a expliqué que dans sa démarche de consolidation des acquis de la réforme de l'éducation, l'Algérie «s'est engagée à respecter le principe de la concertation et de la consultation et celui de l'obligation de résultats». Elle a rappelé, en outre, que le secteur de l'éducation en Algérie a connu une première réforme en 1976, instituant l'école obligatoire, gratuite et polytechnique, avec pour objectifs, l'algérianisation, l'arabisation et l'option scientifique, avant qu'une seconde réforme ne s'impose en 2000 en raison des mutations qu'a connues l'Algérie dans tous les domaines et des nouveaux besoins de la société. La ministre a indiqué que la mise en oeuvre du droit à l'éducation en Algérie est remarquable avec des taux de scolarisation excellents et une parité garçons-filles atteinte à tous les niveaux, un constat fait en mai 2015 par le rapporteur spécial de l'ONU sur la question du droit à l'éducation, Kishore Singh. Elle a également souligné que l'Ecole algérienne accueille 8,5 millions d'élèves, ce qui, avec l'enseignement supérieur (1,5 million d'étudiants) et la formation professionnelle (500.000), représente le quart de la population globale du pays.