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«Maman attache-moi ma ceinture, sinon...»
LE SPECTRE D'UN BARIL A 10 DOLLARS
Publié dans L'Expression le 29 - 11 - 2001

La chute des prix du pétrole a commencé au lendemain des attentats du 11 septembre
aux Etats-Unis.
Devant le ralentissement des activités induit par les actes terroristes, notamment au niveau des compagnies aériennes directement touchées, la demande de brut a commencé à baisser, et cela s'était répercuté sur les prix du baril. Il était possible, dès cet instant, de faire jouer le mécanisme de régulation mis en place par l'Opep et qui consiste à maintenir les prix du baril entre 22 et 28 dollars, soit une moyenne de 25 dollars, en réduisant ou en augmentant la production de 500.000 barils/jour. On rappellera que ce mécanisme a fonctionné à merveille pendant pratiquement deux ans, permettant à un pays comme l'Algérie, qui n'est pas un gros producteur, d'engranger une cagnotte de 18 milliards de dollars en réserve de change. Durant toute cette période, la discipline au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a été admirable. Non seulement l'axe Alger-Caracas, sous l'impulsion de Hugo Chavez, a marché au quart de tour, mais en plus des pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite qui est assise sur un puits de pétrole, ont joué à fond la carte de la solidarité. Aujourd'hui, le cartel pétrolier continue de présenter un front uni en apparence, mais la discipline, qui a fait ses beaux jours, a fait long feu. Et le baril caracolant à 30 dollars n'est plus qu'un souvenir.
La vérité est que l'économie mondiale, notamment celle des Etats-Unis, étant entrée dans une période de glaciation, pour ne pas dire de récession, il faut bien que quelqu'un en amortisse le choc. Mais il faut dire qu'à ce ralentissement, somme toute cyclique et normal de l'économie, est venu s'ajouter le poids de la guerre. Et c'est là que le bât blesse. Car lorsque la grande Amérique engage son armée, elle a besoin de trouver un argentier et des fonds pour en supporter les coûts.
Pendant la guerre du Golfe, les choses étaient simples : le Koweït et l'Arabie Saoudite, au secours desquels l'Oncle Sam était sollicité, ont tout simplement cassé la tirelire pour supporter l'effort de guerre. Ces deux pays l'ont fait tout naturellement sans rechigner. Sans compter que la décennie qui a suivi la guerre du Golfe a aussi pesé sur les prix du baril de pétrole, toujours sous l'impulsion de l'Arabie Saoudite qui a donc payé deux fois, directement en puisant dans son portefeuille, et indirectement en orientant les travaux de l'Opep, et les prix ont baissé progressivement jusqu'à descendre à 9 dollars en 1996.
La guerre en Afghanistan est en quelque sorte la suite de la guerre du Golfe. Certes, le Koweït n'est plus envahi et l‘Arabie Saoudite ne risque pas de l'être, mais le royaume wahhabite est toujours dans l'oeil du cyclone, puisque Ben Laden est d'origine saoudienne et que le régime des taliban est soutenu par l'Arabie Saoudite. Sans compter que la guerre en Afghanistan est aussi la guerre du pétrole, celui de la mer Caspienne.
Culpabilisée pour son soutien apporté à Ben Laden et aux taliban, c'est tout naturellement que l'Arabie Saoudite est sommée de s'exécuter, c'est-à-dire de mettre au pas l'Opep.
Voilà donc un cartel tout-puissant, qui, hier encore, dictait les prix du pétrole, et qui se met soudain à douter de lui-même. La décision (l'indécision conviendrait mieux) prise par l'Opep lors de sa dernière réunion de Vienne est aussi sibylline. «Nous baisserons la production de 1.500 000 barils/jour si les pays producteurs non-Opep baissent la leur de 500.000.» Il y a une expression de chez nous qui peut aller dans le même sens: «Maman, attache-moi ma ceinture, sinon je fais un malheur.» C'est grotesque. La décision de ne pas baisser la production a été prise par l'Arabie Saoudite, les autres pays ne font que suivre et le bel axe Alger-Caracas, s'il n'a pas volé en éclats, est tout de même dans un piteux état.
Car il faut le dire, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts. Lorsque l'Amérique mène une guerre de cette envergure et sort son armada, c'est comme un rouleau compresseur qui se met en branle, et ni la Norvège, ni le Mexique, ni même l'Iran ou la Russie n'ont intérêt à se mettre en travers de sa route.
Maintenant, il y a l'Algérie. Le pétrole est pratiquement notre seule et unique source d'entrée en devises. Lorsqu'à la fin de l'année 2000, les instances financières du pays avaient annoncé une manne de 13 milliards de dollars dans les réserves de change, certaines voix s'étaient fait entendre pour demander leur part du gâteau, pour, avaient-elles dit, relancer la consommation, au moment où le gouvernement avait mis en place une sorte de fonds de compensation pour prévenir toute baisse drastique des prix du pétrole.
Aujourd'hui, on voit bien que l'on est un peu dans une sorte de scénario catastrophe. Non seulement les prix du baril risquent de tomber jusqu'à 9 dollars, mais en outre le pays est en train de faire face à une catastrophe naturelle sans précédent. Les intempéries de Bab El-Oued et de 13 wilayas du pays ne sont pas une vue de l'esprit. Elles nécessitent une enveloppe conséquente pour venir en aide aux sinistrés à plusieurs niveaux (logement, alimentation, médicaments, tentes et couvertures, etc.). Ceux qui, en l'an 2000, avaient appelé à la prudence dans la gestion des fonds générés par la recette pétrolière avaient finalement raison, quelle que soit l'importance de la solidarité étrangère, le gros de la facture sera payée par le Trésor de l'Etat algérien. Et c'est normal.


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