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"Pourquoi on a manipulé notre histoire"
BRAHIM TAZAGHART, ECRIVAIN ET MILITANT DE LA CAUSE AMAZIGHE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2016

«Pour ceux qui l'ignorent, Koceila avait construit, avec Abou Lmouhajir-dinar, la première mosquée au Maghreb central, exactement, à Mila.»
C'est parce que les idées qui devront, à l'avenir, structurer la formation psychologique de l'Algérien doivent être justes et tendre vers le consensus et non la confrontation; c'est parce que les générations futures ont droit à leur vraie histoire faite de grandes oeuvres réalisées par de grands hommes que les historiens, hommes de lettres et autres ont le devoir de dire les choses telles qu'elles sont. C'est pourquoi aussi cette occasion, du 36ème anniversaire du printemps amazigh de 1980 doit s'inscrire dans l'optique d'enclencher une dynamique nouvelle pour la construction d'un consensus autour des projets d'avenir pour l'Algérie. Et c'est dans cette logique que L'Expression, profitant de sa présence au colloque organisé à Tizi Ouzou sur «la dimension spirituelle du patrimoine amazigh», a fait parler l'écrivain et militant de la cause amazighe, Brahim Tazaghart sur plusieurs thèmes. C'est aussi l'occasion de rappeler que le combat pour tamazight n'est pas la propriété exclusive d'une idéologie et des hommes qui la portent, mais de tous les Imazighens d'Algérie. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, Brahim Tazaghart explique en fait que tamazight est plus grand que les clivages idéologiques et les hommes qui ont fait l'histoire de Tamazgha sont plus grands pour être les instruments de la division. L'entretien apporte incontestablement un regard nouveau sur des faits et des hommes tels que Belaïd Ath Ali, Koceila, Dihya, Si Rezki Cherfaoui, Mbarek El Mili et autres pour les replacer dans le contexte réel. Brahim Tazaghart est écrivain et un militant de longue date pour tamazight, membre fondateur de la revue poétique trilingue Rivages en 1987, membre de la troupe théâtrale
«Tarwa n Sumer» et membre fondateur des Poésiades de Béjaïa en 1989, et président du jury en langue amazighe du même festival. Ecrivain, Brahim est auteur de trois romans en tamazight, Salas d Nuja, édité en 2004, Inig aneggaru, édité en 2012 et Nayla, édité en 2015. Très actif dans son domaine, il participe à plusieurs rencontres internationales dont «Voix parallèles», à Barcelone en Espagne, en 2009, Rencontre internationale sur la traduction de Baghdad, en Irak, en 2010 et le festival de poésie «Les Voix de la Méditerranée» à Lodève, en France. En 2007, il a fondé la maison d'Edition Tira, dédiée à la promotion du livre en tamazight qu'il dirige à ce jour.
L'Expression: A travers le roman «Lwali N wedrar», de Belaïd Ath Ali, vous dites que la littérature amazighe ne s'est pas déracinée de son environnement naturel. Expliquez-nous plus longuement.
Brahim Tazaghart: La production littéraire amazighe émane de son environnement, qu'elle exprime d'ailleurs avec force et beauté. Ses auteurs sont des Algériens, des Amazighs avec des cumuls culturels et affectifs très chargés. Je crois sincèrement, que plus que toute autre production, la production amazighe est authentique, portant les palpitations de sa société, avec, en plus, une ouverture salutaire sur le monde. La production amazighe se réalise dans une langue qui porte la mémoire de ce pays, ses blessures et ses peines. En désignant les soldats français par Irumyen (les Romains), il y a les échos des siècles qui se répandent dans les mots et les coeurs. Belaïd Ath-Ali que l'Algérie, avec ses institutions, son intelligentsia et sa presse, tarde encore à reconnaitre et à célébrer, est un auteur exceptionnel. Il est le père incontesté et incontestable de la littérature amazighe moderne. Ecrire en 1946, un roman en tamazight n'est pas donné au premier venu. «Lwali n wedrar», «Le saint de la montagne» qui vient d'être traduit vers la langue arabe par le Dr Boudjemâa Aziri est un voyage très agréable dans le vécu de la société kabyle. C'est un roman qui, jaillissant de la société, la décrit et la critique avec une magnifique tendresse.
Dans votre communication, vous évoquiez des personnages historiques qui restent encore comme des malentendus à l'instar de Dihya et Koceila. Vous dites que ces derniers ont participé à installer durablement l'islam en Afrique du Nord. Nous aimerions que vous développiez ce point et éclairiez nos lecteurs.
Il faut admettre qu'il y a une grave méconnaissance de l'histoire de l'Afrique du Nord par ses enfants, résultat de manipulations incessantes qui continuent malheureusement. Terre convoitée et crainte en même temps, elle fait face à une hostilité ininterrompue depuis des millénaires. Des forces d'Orient et d'Occident ont toujours travaillé à réduire son peuple et le placer dans le mépris de soi pour le détourner de son destin, le dévier de sa trajectoire initiale, et en faire un supplétif au service de causes qui ne sont jamais les siennes.
Grand par son passé; destiné à un rôle déterminant dans l'avenir de l'humanité, le peuple algérien est actuellement réduit à vivre en marge de l'histoire, à se chercher une autre identité de rechange que la sienne, ou, à se battre pour le minimum vital comme le droit à développer sa langue maternelle, d'une manière incertaine, avec beaucoup d'hésitations et d'improvisations d'ailleurs! C'est une situation aberrante et scandaleuse. Seulement, force est de reconnaître qu'elle ne peut être autrement. Un peuple dont l'un des fils, le roi Chachnaq qui avait pris le pouvoir pharaonique en Egypte et qui, écrasant l'armée de Juda, avait pénétré en conquérant à Jérusalem. Et dont un autre fils, Tarik, a fait trembler l'Europe, introduisant la peur et l'incertitude dans les palais de ses rois en foulant la terre d'Espagne, la terre chrétienne... Un tel peuple ne peut vivre dans la quiétude et la tranquillité! Il faut avouer qu'il y a des peuples comme nous dont la mémoire est forte lorsque, fatigués par les épreuves, s'oublient et se sous-estiment! Il m'arrive de sourire lorsque je lis: «Des auteurs français ont découvert la société kabyle, algérienne!» Comme si nous étions effacés de leurs radars et que c'est en arrivant en Algérie, énervés par le dey d'Alger qu'ils nous ont rencontrés pour la première fois. Une pensée naïve. J'insiste pour dire que nous ne sommes pas n'importe quel peuple. Notre histoire tourmentée n'est pas le fruit du hasard!
Vous insistez sur la manipulation de l'histoire, la gestion de l'image de Dihya et de Koceila, participe-t-elle de cette opération?
La manipulation de notre histoire, son détournement avaient comme but la destruction de la personnalité de l'Algérien et son anéantissement. Sinon, comment expliquer l'acharnement maladif d'un «fils de chahid» à offrir gracieusement sa vengeance au colonialisme qui a été vaincu par le dévouement de tout un peuple, niant au passage le sacrifice de son père et le prix du sang? Comment comprendre que des gens réclament la protection internationale pour marcher contre l'unité de leur pays? Ce révisionnisme n'est pas le produit d'un hasard. Il ne vient pas du néant. Marcher est, certes, un droit; mais marcher sur le corps d'un pays est une autre histoire. Mais bon, il faut dire que le mal est terrible! La manipulation de l'histoire qui a fait de Dihya et Koceila des symboles indésirables dans leur propre pays et rejetés par leurs propres enfants a eu des conséquences catastrophiques, comme celle signifiée plus haut. A l'indépendance, le régime en place, aveuglé par le souci de se pérenniser, n'a pas voulu, n'a pas su et n'a pas pu rompre avec les logiques coloniales. En excluant Dihya et Koceila du champ symbolique national, il a appauvri la personnalité algérienne d'un côté, comme il a offert ses symboles à l'instrumentalisation de forces qui n'ont pas ce pays dans leurs coeurs, d'un autre côté. Aujourd'hui, il faut réagir avec vigueur à cette situation menaçante. Sa complexité ne facilite pas la tâche, certes, mais elle rend le défi plus excitant. C'est pour cette raison d'ailleurs que j'appelle à capitaliser l'officialisation de tamazight, non pas comme un acquis conjoncturel qui peut affaiblir ou renforcer un pouvoir arrivé à son terme, mais comme un soubassement sur lequel nous pourrons refonder l'espoir et reconstruire la cohésion de la nation. Pour le faire, il faut une vision, une méthode, mais aussi une volonté et un engagement sans faille. Il faut commencer par réhabiliter des personnalités comme Cheikh Mbarek El-Mili, Tewfik Al-Madani, Amar Imache et d'autres. Il faut les repenser dans une perspective algérienne, nationale, ambitieuse. Il faut mettre en évidence le fait que ce sont ces personnalités qui ont apporté l'antithèse à la thèse coloniale de Louis Bertrand et consorts qui disaient que «La France coloniale est la continuité de Rome!» d'où découle, et la politique arabe de la France, et sa politique kabyle. En déterrant l'histoire amazighe, celui de ses nobles rois et ses grands chefs de guerre, ils ont signifié que si «la France coloniale est la continuité de Rome, la résistance du peuple algérien à la présence française est la continuité de la résistance amazighe à Rome!» Dans son livre: L'histoire de l'Algérie, ancien et nouveau, Cheikh Mbarek El-Mili a rendu un hommage appuyé à Dihya et Koceila. C'est un fait trop important à relever. El-Mili s'est émancipé magistralement de la vision des historiens orientaux. Pour ceux qui l'ignorent, Koceila avait construit, avec Abou Lmouhajir-dinar, la première mosquée au Maghreb central, exactement, à Mila.
Le prince amazigh a cru en l'islam, et à sa suite, beaucoup d'Amazighs se sont islamisés. Cette information est cachée à dessein, elle n'est pas socialisée. Rares sont les textes qui en parlent. Aucun mot à l'école qui «fabrique» les nouveaux Algériens. On ne parle que de sa bataille avec Okba Ibn-Nafaâ, et du fait qu'il a tué ce dernier qu'on présente comme un «Sahabi» alors qu'il n'avait que trois ans à la mort du prophète «Qsssl». Je ne dis pas cela pour amoindrir sa valeur, mais pour mieux saisir les enjeux symboliques et le fonctionnement de ce champ très sensible. Dans l'histoire courante, on insiste pour présenter le conflit entre les deux chefs musulmans, Koceila et Okba, comme un conflit religieux, un conflit entre un musulman et un non-musulman, or la vérité est tout autre. Il s'agissait d'un conflit de pouvoir, d'un conflit politique, d'un conflit d'intérêts. On ne dit jamais que Muawiya Ibn-Abi Soufayan, dont la mère avait «mangé» le foie du plus grand martyr de l'islam, Hamza, était «Kafir» parce qu'il a tué le calife Ali, mais on le dit en ce qui concerne Koceila. Il y a là deux poids, deux mesures.
Mais Dihya a combattu l'islam, elle était même juive?
Dihya a combattu pour son pays, elle n'a pas combattu l'islam. Contrairement au prophète «Qsssl» qui envoyait des émissaires invitant les rois à rejoindre la voie de Dieu, les Omeyyades ne le faisaient pas, ils ne l'ont pas fait en Afrique du Nord. C'est parce qu'elle ignorait les motivations des Arabes, que Dihya avait brûlé les champs et arbres pour les dissuader d'avancer. Tous les historiens le disent.
Pour la deuxième partie de votre question, les historiens s'accordent que Dihya a fait apprendre et a enseigné à ses deux enfants les principes de l'islam par le prisonnier Khaled qu'elle avait libéré par la suite. A remarquer que c'est ainsi qu'a fait le prophète (Qsssl) avec les prisonniers de Badr! Un tel comportement ne peut venir d'une juive, comme le disent les historiens orientaux. Une juive ne peut permettre à ses enfants de dire la «Chahada» en sa présence! Alors que la reine amazighe l'a fait. Certes, habitée par sa fierté de Reine, elle n'a pas prononcé la «Chahada», comme Abou Taleb d'ailleurs qui a fait grandir et protéger le prophète Mohammed «Qsssl» mais qui a refusé de dire la «Chahada» de peur de ce que diront les tribus arabes!
A ce propos, il y a lieu de dire que l'homme et la femme sont aussi faibles que toutes les créatures de Dieu. Il faut promouvoir le meilleur de chacun de nous pour qu'on puisse avancer. De notre histoire nationale, il faut chérir les pages les plus belles pour nourrir la beauté dans nos coeurs. Se mépriser, se culpabiliser ne participe pas de la lumière de Dieu.
Il apparaît, au travers des conférences présentées lors de ce colloque, qu'effectivement, le patrimoine amazigh est intimement lié à la spiritualité islamique et que beaucoup d'écrits ont été révélés par les conférenciers. Dites-nous-en un peu plus.
La culture amazighe est multidimensionnelle, riche et spirituellement profonde. Elle est amazighe par la langue, mais recèle des valeurs qui l'ont enrichie comme celles de l'islam, essentiellement. Jadis, avant de prendre la parole, les gens commençaient par saluer le prophète: «Selli-t f nbi». Une façon de s'installer dans ce champ de valeur qui est partagé par tous.
En effet, entre tamazight et l'islam, il y a eu une rencontre comme celle du corps avec son âme. En quelques années, cette terre a donné de grands-hommes de religion, mais aussi de science à l'exemple d'Ibn Batouta, Abbas Ufernas, Al Ajroumi et bien d'autres.
D'ailleurs, doit-on rappeler que la résistance amazighe à la conquête arabe s'est réalisée, paradoxalement, par le moyen de l'islam. En effet, la plus grande rébellion contre le pouvoir féroce des Omeyyades, s'est faite au nom de cette religion. Depuis, il y a eu la traduction du Coran par Ibn Toumert, les prêches en tamazight, les explications du texte sacré et des dires du prophète (Qsssl), mais aussi de la poésie mystique. Seulement, beaucoup de ces manuscrits ont disparu, comme ont disparu les écrits de Juba II, Micipsa et d'autres qui ont vécu et écrit avant l'islam.
Certainement, comme vous le dites, le patrimoine amazigh est intimement lié à la spiritualité islamique. Sans cette spiritualité, que resterait-il des paroles et de la pensée de Cheikh Mohand Ou Lhocine, de la poésie de Mohand Said Amlikech, de Si Mohand Ou Mhand et d'autres. Cette spiritualité, si elle est très présente chez Slimane Azem et Taleb Rabah, traverse même la poésie des plus rebelles comme celle de Lounès Matoub.
Revenons à ce colloque de Tizi Ouzou. Beaucoup d'hommes de la région ont marqué l'histoire de l'islam!
Ce matin, j'étais en train de lire un texte sur la vie de Si Arezki Charfaoui, de Charfa n Bahloul, un savant qui a étudié et enseigné à Al Azhar. J'ai admiré sa sagesse, son ouverture d'esprit et celle de sa génération, mais aussi le patriotisme inégalable dont ils ont fait preuve. Dans les années 1940, Cheikh Arezki avait invité Hocine Ait Ahmed, Bennai Ouali, Ali Laimèche dans la zaouïa de Charfa pour une formation de trois jours avec les talebs, mais aussi, pour discuter de l'apport des zaouïas à la résistance du peuple algérien, essentiellement, durant la révolte de Cheikh Aheddad.
Vous voyez, le souffle patriotique et nationaliste traversait les zaouïas, les partis, les organisations, sans distinction aucune. Nos hommes de religion, comme nos militants politiques étaient très attachés à leur société, au sort de leur peuple et de leur pays. C'est dans un mouvement global qu'ils avaient, tous, agi pour que ce pays soit aujourd'hui libre et ses enfants en mesure de le penser pour lui-même, loin des clichés imposés par les différents colonialismes. Des hommes de cette région ont marqué l'histoire de l'islam avec l'empreinte de notre terre, de notre terroir, avec les valeurs qui sont les nôtres: la liberté et la solidarité.
Un dernier mot?
Le 20 avril de cette année doit être un moment d'élaboration d'une stratégie ambitieuse pour la promotion de tamazight, comme il doit exprimer notre attachement à la liberté, à la paix et au développement. Thanemmirt!


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