La capitale des Hammadites attend... Le ministre de l'Energie est plus particulièrement attendu sur le grand projet de plate-forme pétrochimique prévu sur le territoire dont la wilaya de Béjaïa a fortement besoin. Le Dr Salah Khebri, ministre de l'Energie est attendu aujourd'hui à Béjaïa pour une visite d'inspection et de travail qui l'amènera, sans doute, à s'enquérir de la situation du développement de son secteur. Un secteur qui compte un mégaprojet pétrochimique, mais qui enregistre également un retard en matière de raccordement des habitants en gaz de ville. Le ministre de l'Energie est plus particulièrement attendu sur le grand projet de plate-forme pétrochimique prévu sur le territoire dont la wilaya de Béjaïa à fortement besoin. Ce projet de complexe pétrochimique de Béjaïa, qui a fait couler beaucoup d'encre dans la région, reste une énigme qui mérite des clarifications en ces temps, de crise. La population de Bejaïa est en droit de savoir où en est la situation et la réponse pourrait venir aujourd'hui en marge de cette visite. Le ministre tentera également d'inciter à l'accélération des projets de réalisation liés au raccordement en gaz de ville. Des projets qui souffrent de deux principaux handicaps dont celui des oppositions des habitants et les lenteurs administratives qui ont toujours la peau dure à Béjaïa. A la lumière de la situation économique que vit le pays, l'inquiétude a gagné de larges pans de la société à Béjaïa, qui commence à s'interroger sur ce silence assourdissant concernant de nombreux projets structurants dont a bénéficié la wilaya de Béjaïa. L'inquiétude est d'autant plus forte que ces derniers mois on ne parle que de la pénétrante et très peu des autres projets dont le CHU, l'extension de la piste d'atterrissage de l'aéroport et du port de Béjaïa, le dédoublement de la voie ferrée et la plateforme pétrochimique qui fait partie du secteur de Khebri. Tout ce que l'on sait sur ce fameux projet reste la déclaration faite l'an dernier par l'ex-ministre des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi lors d'une séance plénière du Conseil de la nation, indiquant que «Le projet d'unité de pétrochimie, prévu dans la commune de Béni Mansour à Béjaïa, n'a été ni annulé ni déplacé», ajoutant néanmoins que le projet en question est subordonné à la réception de la pénétrante liant Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest à l'horizon 2017. «Les travaux seront lancés dès la réception, à l'horizon 2017, de la pénétrante liant le site abritant l'unité à l'autoroute Est-Ouest et la réalisation du dédoublement de la voie ferrée.» Pour rappel, une commission mixte, dont faisait partie Sonatrach, avait opté pour deux sites pour l'implantation de ce projet structurant, l'un à El Kseur et l'autre à Boudjellil. Prévu dans un premier temps à El Kseur, le choix d'une assiette de terrain avait eu l'assentiment des responsables de la Sonatrach car il répondait à tous les critères: un terrain de plus de 250 ha; le site est situé à 26 km du port et de l'aéroport; le passage par la zone d'un pipeline et d'un oléoduc. Ceci avant que les services agricoles n'opposent leur «veto», arguant le caractère «à fort rendement agricole» du terrain choisi. C'est alors que l'option de délocalisation a été décidée par les autorités concernées vers la commune de Boudjellil, située à l'extrême sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Béjaïa et aux limites territoriales des wilayas de Bouira et de Bordj Bou Arréridj. L'assiette de terrain sur laquelle sera érigé ce projet éminemment structurant est de 220 ha, mais plus de 500 y seront proposés pour le développement de cette industrie. Avec la réalisation de la plate-forme pétrochimique, qui doit regrouper un ensemble d'unités de production de matières premières à base de GPL (gaz propane liquéfié), quelque 3000 emplois sont attendus, selon les mêmes responsables, de ce projet qui fait partie d'un ambitieux programme national. L'hôte de Béjaïa aura aussi à s'intéresser aux projets de raccordement des populations en gaz de ville, dont les lenteurs administratives et les oppositions des habitants, ne sont pas sans provoquer des retards aggravant encore la situation en la matière à Béjaïa. Avec le nouveau plan, il est prévu de raccorder 70% de la population au réseau de gaz de ville. Le taux est actuellement de 37%, selon les derniers chiffres fournis par la SDE.