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"C'est difficile d'être une femme écrivaine"
HANANE BOURAI, ROMANCIÈRE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 08 - 05 - 2016

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160508-09.jpg" alt=""C'est difficile d'être une femme écrivaine"" /
Les Editions Apic d'Alger viennent de publier le deuxième roman de Hanane Bourai, la plus jeune écrivaine de la région de Kabylie. Dans ce livre, intitulé «Aussi loin iras-tu», Hanane Bourai parle de destins croisés de femmes martyrisées. Une fiction qui provient droit des tripes d'une jeune romancière qui parle en kabyle, qui enseigne en anglais et qui écrit en français. Elle nous en parle brièvement dans cet entretien.
L'Expression: Vous avez rebondi très vite avec un deuxième roman. Le besoin d'écrire est donc si pressant pour vous, pourquoi donc?
Hanane Bourai: Lire a toujours été une passion pour moi, et pouvoir écrire des livres qui pourraient être la passion d'autres personnes est une chose extraordinaire à mes yeux. Donc ce besoin d'écrire vient du désir de donner aux gens une matière pour leurs lectures et, étant donné que ce deuxième roman est une prolongation du premier, je ne voulais pas faire attendre mes lecteurs plus que ça.
Le titre de votre roman est beau et énigmatique (Aussi loin iras-tu), qu'est-ce qu'il symbolise?
Il symbolise ce qu'on appelle «le destin» dans notre langage quotidien et dans la vie en général. Cela implique que quoi qu'il se passe, les choses qui sont censées nous arriver finissent toujours par se produire, aussi insoupçonnées soient-elles et même si elles se perdent pendant des années avant de nous atteindre.
A l'instar de votre premier roman, ce deuxième livre est-il puisé de votre vécu personnel et de votre entourage immédiat?
Les événements de ce deuxième ouvrage sont en général imaginaires. Ceci dit, il est clair que dans chaque scène, il y a une partie qui est basée sur le vécu et le ressenti tels qu'ils sont dans la réalité. Un écrit imaginaire est souvent puisé d'un point de départ réel.
Sur le plan éditorial, on a constaté que vous avez changé d'éditeur - vous êtes passée chez «Apic éditions» - qui est plutôt spécialisé globalement dans le livre littéraire. Parlez-nous un peu de cet aspect.
C'est «l'éditeur qui tombe à pic» pour les auteurs qui veulent tracer leur propre voie dans le domaine littéraire. Pour ma part, je veux délimiter mon territoire, guider mes pas dans mon propre chemin et avoir un timbre précis dans le vaste terrain qu'est la littérature, et c'est en travaillant avec un éditeur spécialisé dans la matière que je pourrais me forger cette identité singulière.
Comme la majorité des écrivains, l'écriture romanesque constitue-t-elle une sorte de thérapie pour vous? Pourquoi?
Cela est le cas apparent surtout dans mon premier roman car, parlant d'expériences personnelles, je me déchargeais des émotions qui me submergeaient et c'était comme si j'écrivais à moi-même. Dans ce deuxième roman, l'effet est inversé puisque je parle d'expériences qui ne m'appartiennent pas, mais qui peuvent toucher d'autres personnes et lire mon écrit fera une bonne thérapie pour leurs propres blessures. Dans les deux cas de figure, l'écriture est un remède non seulement efficace, mais très instructive pour ceux qui y ont recours.
Qu'est-ce qu'être une femme et une romancière algérienne, jeune de surcroît?
Comme on peut s'y attendre, ma réponse à cette question est celle que l'on s'imagine. Etre une femme considérée comme «émancipée» ou «intellectuelle» n'est pas chose aisée dans une société comme la nôtre, et c'est pour cela qu'il faut enchaîner les batailles du combat contre l'ignorance et les arrière-pensées qui sont les pires ennemies de toute personne désirant guider la société vers des horizons meilleurs.
La question inévitable concernant vos lectures, vos auteurs préférés et ceux que vous avez découverts récemment.
En plus des précédentes lectures qui m'ont influencée, j'ai découvert d'autres plumes qui m'ont guidée à travers mes écrits. J'ai ajouté à ma liste de favoris les écrits de Amin Maalouf et le verbe français transperçant de Assia Djebar ainsi que les mythologies anciennes pour lesquelles je cultive un amour inépuisable.
Une dernière question; comment vivez-vous votre statut d'écrivaine, notamment en tant qu'enseignante, mais aussi au milieu de votre entourage social en général?
En ce qui concerne le domaine professionnel, cela me fait plaisir d'être l'idole vivante de mes jeunes élèves car je sais qu'en les marquant ainsi, leur passion pour la littérature survivra dans leurs futures vies et, pourquoi pas, ferait d'eux de futurs auteurs. Socialement parlant, c'est tellement flattant de se savoir la fierté de sa famille, de ses amis et de son entourage immédiat.
Ainsi, en changeant la vision des siens de voir les choses vers le positif, cette bonne impression se réfléchit sur soi pour se permettre d'aller de l'avant.


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