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Un nouveau cap dans l'horreur
TUERIE EN REGION PARISIENNE
Publié dans L'Expression le 15 - 06 - 2016

Abballa dit avoir répondu à un appel de Daesh visant des personnalités et des professions
A peine quelques heures après l'assaut du Raid et la mort du terroriste, l'agence Aamaq proche de Daesh diffusait une revendication explicite.
Dans un contexte marqué par l'Euro 2016 et les manifestations contre la loi «travail», l'attentat terroriste a eu l'effet d'un coup de tonnerre. Lundi, Laroussi Abballa tue à coups de couteau un officier de police puis se réfugie au domicile de sa victime, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville, en région parisienne, prenant en otage l'épouse et l'enfant du policier. Après quelques heures de négociations, le Raid donne l'assaut et découvre, une fois le terroriste tué, l'épouse partiellement égorgée.
L'enfant, un garçonnet de trois ans, était quant à lui indemne, mais fortement choqué.
Peu après l'assaut, l'agence Aamaq proche de Daesh diffusait une revendication dans laquelle elle énonçait qu'un «combattant de l'Etat islamique» (EI) avait tué le couple. Les sources policières avaient elles aussi affirmé qu'il s'était revendiqué du groupe Etat islamique pendant les négociations avec le Raid. A ce titre, le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête et des perquisitions suivies de gardes à vue ont eu lieu dans l'entourage de Laroussi Aballa.
L'attaque a eu un retentissement considérable car elle intervient quatre jours après le début de l'Euro de football. Si la menace terroriste était présente dans les esprits, notamment ceux en charge de la sécurité de l'événement et de la protection des citoyens partout en France, nul n'avait imaginé un tel scénario. Tout au plus craignait-on la répétition d'attentats comme ceux de janvier et novembre 2015, cherchant une prévention efficace grâce aux dispositifs de contrôle et de surveillance dans toutes les zones sensibles (aéroports, gares, stations et...stades).
L'engagement de l'aviation française en Irak et en Syrie, dans le cadre de la coalition internationale, a eu une certaine incidence sur l'Etat islamique qui est en train de perdre plusieurs de ses bastions. Depuis plusieurs mois, les dirigeants français s'attendaient à une riposte, sans en connaître précisément l'ampleur ou la nature. L'accent était mis, dès lors, sur la vigilance. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a rencontré hier matin les collègues «traumatisés» des victimes, au commissariat des Mureaux, et il a promis de «mettre hors d'état de nuire d'éventuels complices».
Aballa et son mentor de Daesh avaient en effet appelé à faire de l'Euro «un cimetière» et les enquêteurs parlent de la découverte d'une liste de personnes visées, exactement comme cela se passait en Algérie, avec le GIA, durant la décennie noire.
Depuis 2013, sept policiers ont péri dans les attaques de Daesh en France, mais on assiste pour la première fois à un tel scénario, les syndicats de policiers mettant la pression au lendemain du drame pour exiger de nouvelles mesures telles que la détention d'armes en dehors des heures de service. Même si la France est en état d'urgence, avec la mobilisation d'importants effectifs tant policiers que militaires, renforcés avec l'Euro 2016, la crainte de voir le pays endeuillé par de nouveaux attentats est cyniquement exploitée par certains hommes politiques en pré-candidature à l'élection de 2017.
C'est le cas de l'ancien président Nicolas Sarkozy, candidat non déclaré, qui a aussitôt emboîté le pas à son compère américain, le républicain Donald Trump, pour surenchérir sur les thèmes favoris de l'extrême droite et appeler à des mesures brutales et coercitives. Un député Les Républicains parlera ainsi de «l'urgente nécessité de camps d'internement» dans lesquels seront détenues toutes les personnes soupçonnées ou présumées enclines aux thèses jihadistes. Pour combien de temps, sur quelle base juridique et surtout avec quels moyens? Là n'est pas le sujet, le but étant de frapper les imaginations et de montrer que la droite saura mieux gérer le défi.
Sur ce terrain, même le candidat Alain Juppé opère un glissement sémantique, musclant de plus en plus son discours pour résister au va-t-en guerre Sarkozy et n'hésitant pas, dans une méconnaissance réelle ou feinte, allez savoir, à prôner la «réécriture» de certains passages du Coran!
Aux Etats-Unis, Hillary Clinton, réagissant aux diatribes de Donald Trump, a pointé le doigt vers l'Arabie saoudite, le Qatar et d'autres, invités à dénoncer leurs ressortissants et les associations afférentes qui nourrissent et soutiennent le terrorisme. Prise de conscience ou simple exercice de style? Voire...
On le voit, le désarroi le dispute à la surenchère, tant les candidats, en France comme aux Etats-Unis, ont conscience que le sujet peut être déterminant pour le verdict des urnes. Hors, le président français Hollande et son état-major, Valls et Cambadélis compris, sont pris dans une spirale inquiétante de contestations syndicales, comme le bras de fer avec la CGT, et d'opprobre au sein de toute la gauche, leur faisant craindre un échec cuisant en avril 2017 au cas où certains électorats, présumés toujours acquis, viendraient à leur tourner le dos....


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