La rage de vaincre de Bouchekriou ne mènera plus le Sept national Que se passe-t-il encore au niveau du Sept national? Que cache cette démission qui est remise sur le tapis cinq mois après une première? Au mois de mars dernier et quelques jours après avoir déposé sa démission du poste de sélectionneur de l'Equipe nationale algérienne de handball Salah Bouchekriou, avait affirmé qu'il allait honorer son contrat qui expire en 2017, après le refus de la Fédération (FAHB) de le laisser partir.Mais, cinq mois plus tard, voilà le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB) Saïd Bouamra qui annonce que dé-sormais «Bouchekriou n'est plus sélectionneur. Il voulait partir, alors nous ne pouvons pas aller à l'encontre de son envie. Pour le moment, nous allons prendre tout notre temps pour désigner un nouveau sélectionneur d'autant plus qu'il n'y a aucune échéance en vue. Le futur coach sera vraisemblablement un étranger.» Et là, la question est inéluctable, pourquoi attendre pas moins de 5 mois pour décider enfin de quitter la sélection algérienne bien que Bouchekriou connaisse parfaitement les joueurs de cette sélection qu'il avait pris en charge et dont il disait qu'il faudrait bien les préparer pour les échéances à venir? Dans l'impossibilité d'avoir le coach démissionnaire au téléphone car «votre correspondant est injoignable pour le moment», annonce le répondeur, il est donc impossible d'avoir la ou les véritables raisons qui ont poussé Bouchekriou à décider de quitter les Verts. Et en l'absence d'explication de la part du concerné lui-même, il est plus sage donc d'éviter toute polémique, supputations ou autre spéculations...Il faut de suite l'écrire, Bouchekriou a été unanimement accepté par qui de droit pour driver l'Equipe nationale et il avait bien prouvé ses compétences avec les Verts qu'il a lui-même choisis d'ailleurs.«Une semaine après la coupe d'Afrique des nations CAN-2016 en Egypte, j'ai déposé ma démission. La Fédération m'a signifié qu'elle refusait mon départ, alors je dois honorer mon contrat jusqu'en 2017, du moment que je n'ai plus le choix», avait indiqué le coach national le 2 mars dernier. Les membres du bureau exécutif de la Fédération algérienne de handball (FAHB), réunis le samedi 13 février à Alger, avaient décidé de renouveler leur confiance à Bouchekriou. Cette réunion est intervenue une vingtaine de jours après une participation décevante à la coupe d'Afrique des nations de handball au Caire (Egypte), où le Sept national a échoué à se qualifier au Mondial-2017 en France, terminant à la 4e place du tournoi remporté par le pays hôte. «Il est vrai qu'aucune échéance ne sera au rendez-vous d'ici à 2017 du moment que nous n'avons pas réussi à nous qualifier pour le Mondial français, mais nous allons continuer à travailler et préparer une équipe capable de faire bonne figure lors des prochains rendez-vous», avait alors justement ajouté Bouchekriou. Avant d'atterrir à nouveau en équipe nationale, Bouchekriou coachait la sélection du Bahreïn qu'il avait quittée au moment où son contrat n'avait pas encore expiré. Le futur coach sera étranger «Je ne veux pas revivre la même situation que celle vécue avec le Bahreïn, chose qui m'a poussé à rester avec le Sept national», avait-il alors conclu. Et à ce propos, il faut bien rappeler que Bouchekriou lui-même précisait qu'il faut préparer l'équipe qui est capable de faire bonne figure lors des prochains rendez-vous! Avec lui à la tête des Verts qu'il connaît cette mission devrait être plus facile qu'avec un nouveau coach de surcroît français annoncé par le président de la FAHB puisque le nouveau coach doit d'abord avoir une idée de la liste exhaustive des joueurs avant de faire son choix, alors qu'avec Bouchekriou on gagnerait plus de temps. Mieux encore, faut-il aussi rappeler que Bouchekriou lui-même avait estimé au mois de février dernier que l'Equipe nationale possède une nouvelle génération de joueurs qui a de l'avenir, à l'image des Abdi, Saker et Boudjennah, à condition de mettre en place un programme de travail à long terme. «Nous avons une nouvelle génération de joueurs talentueux, je pense qu'il faut compter sur eux et puiser dans les jeunes catégories pour reconstruire une nouvelle équipe qui pourra jouer les premiers rôles lors des prochaines éditions», avait alors indiqué. Alors, pourquoi changer d'avis après cinq mois de la poursuite de la mission?L'Algérie a raté la qualification pour le Mondial-2017, en terminant à la 4e place de la CAN-2016, à l'issue de sa défaite face à l'Angola (19-25), en match de classement pour la 3e place, disputé samedi dernier au Caire. Les prémices de ce «fiasco» On se souvient bien que les prémices de ce «fiasco» de la dernière CAN étaient pourtant bien là: une Fédération absente, une Equipe nationale inactive pendant sept mois, un entraîneur désigné en «pompier», un poste de directeur technique national (DTN) vacant depuis plusieurs mois avant la venue d'Azzedine Bensbaâ, un effectif décimé par les blessures et méforme de certains joueurs cadres. La préparation express de trois mois n'avait alors finalement servi à rien: le Sept national n'a pas convaincu lors de la plupart de ses rencon-tres au Caire et termine la compétition au pied du podium. C'est alors qu'unanimement joueurs, staffs techniques, spécialistes, observateurs voire supporters des Verts estimaient que pour ne pas revivre de telles expériences cauchemardesques, la sélection algérienne doit se remettre au travail sur la base d'un programme à long terme pour encadrer la nouvelle génération des Abdi, Saker et autres Ghodbane et Boudjenah, et reconstruire, du coup, une équipe performante qui pourra jouer les premiers rôles en rivalisant avec des équipes comme l'Egypte et la Tunisie.Et cela commence dès maintenant par la mise en place d'un programme de préparation adéquat pour la sélection des moins de 21 ans qui s'apprête à disputer le Mondial-2017 de la catégorie en Algérie. C'est ainsi donc qu'alors qu'aucune échéance n'était prévue pour l'équipe première, Bouchekriou a été appelé à intégrer le staff technique de la sélection des moins de 21 ans (U-21), engagée en septembre prochain à la CAN-2016 au Mali, avant de «laisser place à l'actuel entraîneur Rabah Gherbi pour continuer le travail». Sur ce, le président de la FAHB annonce que «Nous allons établir une nouvelle réorganisation au sein de la sélection avec l'installation d'un entraîneur algérien qui sera encadré par un étranger, comme ça se fait d'ailleurs au sein des plus grandes nations de handball», a expliqué Bouamra. Et d'enchaîner: «Nous avons reçu déjà plusieurs propositions de techniciens étrangers désirant travailler avec nous. Pour le moment, nous n'avons pris aucune décision.» Par ailleurs, le président de la FAHB a révélé qu'un «expert français désigné par la Fédération internationale de la discipline (IHF) aura comme mission de superviser les différentes sélections nationales et notamment celle des U-21 en vue notamment du Mondial 2017 en Algérie», a-t-il conclu. Quant à la sélection algérienne seniors, elle doit aussi être mise en veilleuse puisque la FAHB se déclare avoir tout le temps pour choisir le nouveau coach remplaçant de Bouchekriou, les leçons du passé ne servent désormais plus à rien...