Suite à la décision à l'unanimité du bureau fédéral de la Fédération algérienne de handball de rejeter la démission du sélectionneur national, Salah Bouchekriou, nous avons sollicité ce dernier qui laisse encore le suspense planer sur son avenir avec le sept national, préférant reporter sa réponse après la réunion avec le président de la FAHB, Saïd Bouamra. « La confiance du bureau fédéral m'honore. Je préfère juste ne pas m'avancer sur ma reprise avec la sélection nationale, avant de m'entretenir avec Bouamra. Je n'ai jamais fui le devoir national même dans les moments les plus cruciaux qu'a connus le sept national. Il faudra s'entendre sur le stratégie et les prochains objectifs », a-t-il estimé. Préparant en moins de trois mois le championnat d'Afrique 2016 durant lequel l'Algérie s'est classée 4e, synonyme de non qualification au Mondial 2017, Bouchekriou pense qu'il est temps de reconstruire l'équipe nationale en gardant une ossature de la formation de la CAN 2016. « Il y a de jeunes joueurs qui méritent d'être maintenus, alors que d'autres doivent être remplacés. Il faudra repartir à zéro et bâtir une équipe riche avec ses titulaires et avec son banc de remplaçants ». Bouchekriou a voulu donner l'exemple de la Tunisie et de l'Egypte, qui ont « pu faire la différence avec leur banc ». Les absences de dernière minute d'éléments clés comme Riad Chahbour, Hichem Kaabache et la blessure de Saci Boultif ont été fatales pour le sept national, selon le quintuple champion d'Afrique. « Le rôle de ce trio a été déterminant lors du match amical référence face à Monténégro (victoire 24-22). Au Caire, nous n'avions pas eu pratiquement de solutions pour compenser le vide laissé par ces trois joueurs. Même Mokrani n'a pas eu le rendement souhaité dans le poste de pivot, alors que Berkous a été, au fil des matches, saturé. Si Boultif n'était pas blessé, il aurait pu le remplacer ». Ayant encore des chances de jouer le tournoi qualificatif pour le Mondial 2017 en cas de défaite de l'Australie dans les barrages avec la sélection classée 4e lors du championnat panaméricain, l'équipe nationale sera favorite au cas où tous les joueurs essentiels seraient récupérés. « Si ce challenge sera programmé, il faudra l'aborder avec tous les éléments qui ont manqué à l'appel au Caire. Si ce ne sera pas le cas, l'équipe doit être rebâtie sur une base solide en ayant plus de temps pour préparer les prochaines échéances », dira Bouchekriou. Pour rappel, le contrat de l'ex-coach du Bahreïn expire en 2017, soit juste après le Mondial auquel la participation de l'Algérie est, jusqu'à présent, compromise.